jeudi 22 décembre 2011

Khayam Turki a notre soutien inconditionnel


Tel est le message sans équivoque des amis et des membres du parti Ettakakol suite à la campagne de dénigrement et de désinformation à l’encontre de  khayam Turki, cadre et militant du parti Ettakatol dont le nom avait été cité pour le portefeuille de ministre des finances du prochain gouvernement Jebali.

Des sources proches de ce parti ont nié l’affirmation faisant état de pressions étrangères (Emirats Arabes Unis) à l’origine de son désistement du portefeuille de ministre des finances qui lui a été proposé.

Une lettre a été publiée par les membres de ce parti : « Nous apportons notre soutien inconditionnel à M. Khayem Turki, militant et cadre du parti par rapport à la campagne de dénigrement et de diffamation dont il  fait l’objet.
Nous condamnons fermement cette campagne de déstabilisation qui a consisté en la révélation d’une  éventuelle action en justice à son encontre à quelques heures de la proposition de sa nomination en tant que membre du futur gouvernement.
Nous saluons et respectons son abnégation et sa décision personnelle de retirer sa candidature au poste proposé afin de ne pas entraver plus longuement la formation de ce nouveau gouvernement, d’être libre de se consacrer entièrement à sa défense et de protéger son honneur et sa famille.
M. Khayem Turki continuera à militer et à occuper ses fonctions au sein du parti. »

Un certain nombre de personnalités politiques et de partis hors Ettakatol, ont fait part également de leur soutien à Khayam Turki et ont déploré « la méthode » qui rappelle des souvenirs récents de manipulation et de lynchage médiatique qui touche l’honneur d’un homme de cœur et  grande compétence.

lundi 12 décembre 2011

Tunisie: L’avenir de ma fille, Par Sondes Khribi Khlifa

     Paru dans : http://www.webmanagercenter.com. Une photographie réaliste et sans concession de certains aspects de la société dite "moderne"  dans laquelle nous évoluons, nous adultes et enfants...    

  • Ma fille, je ne sais pas dans quel pays et dans quel monde tu vas grandir. Un jeune homme se suicide, on le retrouve attaché au tronc d’un arbre. Enième suicide ou immolation par le feu. Sur la radio qui annonce la nouvelle, on passe Ragheb Aléma chanter juste après…
    Dans quel monde tu vas grandir ma fille? Celui de la fin de l’espoir…?
    Les suicides des jeunes, et des moins jeunes, des cas isolés? En tout cas, tabous dans notre société jusqu’à pas longtemps. La douleur et la souffrance ont dû être plus fortes que la peur de la mort, plus fortes que l’envie de vivre, de sentir le soleil réchauffer son visage le matin.
    On dit que c’est un jeune homme qui a fait des études, peut-être supérieures. Comment comprendre sa frustration et son désarroi, de voir le temps passer, et lui se consumer, assis à la terrasse du café? Seul lieu de loisir de son village, avec ses chaises en plastic, sales, et toutes cassées. Incompréhensible, pour qui ne l’a pas vécu.
    La vie doit être pénible, si pénible, pour qui préfère se suicider. Celui-là même qu’on va traiter de clochard, car il est tellement dans la misère. Ou de vagabond, car la violence de la vie l’a rendu si agressif. Celui-là même, duquel on va détourner le regard. Ensuite appuyer sur le bouton de sécurité de la voiture, pour verrouiller les portes… et augmenter le son de la radio…Ragheb Aléma…
    Dans quel monde tu vas grandir ma fille? Celui de la faillite de l’éducation…?
    Il faudra que je te retire de l’école peut-être, pour t’éviter les bêtises, et les absurdités du système. Pour te donner le temps de jouer, de réfléchir, d’être curieuse, de trouver ton chemin, celui que tu aimes faire, ce dont pourquoi tu es probablement douée… seule chance pour toi ma fille de trouver un emploi, ou mieux, un chemin de vie professionnel.
    Car fini le temps de la standardisation. Du diplôme pour la vie. Du salaire. Et du travail comme valeur. Le temps de la standardisation des études et des parcours est fini. Mais les gens ne le savent pas. Ils le voient bien, mais ils évitent d’y penser, car ne trouvent pas d’alternatives…
    Je fais de mon mieux pour te donner la meilleure éducation, te mettre dans les meilleures écoles, mais le pays est fait de nous, comme de gens qui jonchent dans la misère. Comment se regarder dans la glace, en sachant autant d’injustices? Un pays… c’est indescriptible, tu ne sais pas ce que c’est à ton âge. Et c’est en le perdant qu’on se rend compte de son importance.
    Dans quel monde tu vas grandir ma fille? Celui des économies de crises en crises…?
    Qu’est-ce que l’économie? Ah ça c’est bien compliqué…! L’économie c’est simple à la base, il s’agit de produire et d’échanger ce qu’on produit. Car on ne peut pas tout produire soi-même. Après, il se constitue ce qu’on appelle des capitaux, des gens qui ont beaucoup, de choses ou d’argent… et ces gens-là vont pouvoir prêter aux autres. Même aux pays. On ne sait donc pas qui c’est précisément, mais c’est des coalitions qui ont décidément du pouvoir.
    Le truc c’est que ces coalitions sont très minoritaires par rapport au reste des humains, de la planète. Et elles font la pluie et le beau temps. Dans un langage technique, les taux d’intérêt sur les marchés internationaux, les prix, des produits élémentaires et des matières premières. Seulement, quand il y a crise, ces gens-là ne paient pas, eux. Ils demandent au reste des humains de payer…de serrer la ceinture. On appelle cela le capitalisme. Comment penser toutes ces actions de gens qui coupent les routes, qui brûlent les équipements dans les usines… Comment se mettre à leur place? Eux qui voient le patron rouler dans une Porsche, l’équivalent de 100 années de travail pour eux… Le patron qui dépose le bilan et s’envole vers un pays où la main-d’œuvre est moins chère, et l’Etat plus laxiste sur le droit du travail… On appelle cela la mondialisation. Tu liras dans les manuels d’économie, que c’est une bonne chose, pour le consommateur. Et pour le producteur.

    Dans quel monde tu vas grandir ma fille? Celui des interminables guerres de pouvoir…? 
     Tu vas être fascinée par le Ché et par Marx à un certain moment ma fille. Mais l’histoire nous apprend que la réalité et la chimère sont bien éloignées. Le pouvoir c’est une drogue, qui commence douce, et qui finit dure. Le pouvoir transforme l’homme. Aveugle l’homme. Tous étaient de bonne foi, mais tous avaient péchés, se croyant indispensables. Croyant avoir toujours raison. Ca s’appelle la politique. Elle est nécessaire, paraît-il. Mais on ne sait toujours pas comment s’y prendre. Démocratie rime avec chao aujourd’hui, et dictature rimait avec stabilité, et sécurité. Un monde de l’indifférence totale, de la cacophonie. Du chacun pour soi, du chacun a raison. De la course à la victimisation…de qui crie le plus fort… Tout le monde veut des choses. Personne n’a rien à donner.


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mercredi 16 novembre 2011

Tunisie interview du journal "l'Audace" deTunisie: "Engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif ramenant avant tout la confiance" . "La démocratie, c'est tout ou rien"

Extraits de l’interview de Dali Rafâat, président de « l’Appel Républicain » (Ennida ElJomhouri)  accordée au journal bi-mensuel « l’Audace » de Tunisie dans sa parution du N° 19 du 10 au 23 novembre 2011 sous le titre : "La démocratie, c'est tout ou rien" (partie I)

« L’Audace » En quelques mots, quel est votre constat des résultats de ces élections ?
RD. Bouleversements de l’échiquier politique prévisible, la difficile heure du bilan des supposés "grands partis", la fuite en avant d'un seul, la grande déception des listes indépendantes lourdement sanctionnées, les piégeurs piégés, la gifle à l’argent roi, la revanche de la fracture régionale, le vote sanction évident, le panurgisme, 2 grandes tendances probables en cours de formation, le risque du transitoire qui peut durer, si..

« L’Audace » Vous avez félicité Ennahda pour sa victoire, mais est-ce que vous vous attendiez à ce score ?
R.D. Tous les ingrédients mis en place ou présents au  cours de la période pré-électorale ne pouvaient  fatalement qu’entraîner une dilution des partis et à l’émergence d’un grand..qui ne pouvait être qu’ Ennahda. Tout cela, nous l’avons déjà consigné il y a plus 7 semaines dès le 9 septembre 2011 dernier  dans notre communique N° 19 repris dans les médias...
Ceci dit, dans le cadre de l’éthique démocratique et parce que c’était un compagnon de lutte contre la répression de la plus grande dictature scientifiquement organisée et emballée de notre époque, nous avons naturellement félicité ce parti pour sa victoire avec un score honorable, établi par les urnes.
Mais nous avons rappelé aussi et dans le même communiqué qu’au cours de ce premier scrutin pluraliste test au suffrage universel, le peuple tunisien, dans sa grande majorité, a marqué sa volonté d’être présent sur la scène politique en faisant son « devoir citoyen » en glissant sa voix dans l’urne et que c’est aux dirigeants et acteurs politiques d'assumer maintenant les leurs envers le peuple, sa souveraineté et sa révolution.
C’est pourquoi, nous avions ajouté, je cite : « que nous rappelions à toutes les parties et à toutes fins utiles, que l’assemblée constituante est transitoire, qu’elle a pour principale mission, au delà de toutes tentations partisanes ou de politique politicienne, d’engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif  ramenant avant tout la confiance, condition essentielle à toute forme de développement et de coopération ». 

« L’Audace » Pourtant vous aviez émis des réserves et décidé de ne pas cautionner ces élections de la constituante dans les conditions de procédures du moment. Il n’y a pas eu de listes de l’Appel Républicain me semble t’il ?
RD. Oui exact, chaque chose à sa place, c’était notre point de vue. Pourquoi ? Parce que toute erreur, flou ou manque de visibilité dans ce qui précède une élection en démocratie, a un retentissement conséquent obligatoire sur le post-élections. Nous y sommes.
Nous sommes d’accord qu’il n’y a pas de système idéal et que la démocratie est le régime le moins mauvais expérimenté. Mais c’est, avant tout, une construction permanente pour l’adapter au contexte local.
La dictature a ses règles : un homme seul dicte une orientation et tout le monde suit,  institutions et compétences comprises.
La démocratie a les siennes : pour la construire, il n'y a pas de demie mesure, ni de mesurettes. C'est tout ou rien.
Tout, c'est la transparence totale des actions quotidiennes et de la gestion préparatoire des  élections au suffrage direct, aux yeux et vues de l’opinion. Ce qui les précède conditionne fortement la suite et le post élections..
Rien, c'est l'opacité, le flou et le déficit de valeurs qui les manipulent en amont.
Cela a été explicité et publié dans ce communique 19 et nous avions décidé de ne pas présenter de listes pour des raisons de fond d’abord mais aussi de logique.
Pour ne citer que quelques unes revéhiculées maintenant par les médias - absence de  projets de feuille de route, ni de règlement intérieur pour ces élections à temps, ni de compétences ni de durée claires pour la constituante, des financements anarchiques, grossiers, opaques et incontrôlés pré-électoraux (non éthiques et non conformes à toute démocratie), certains médias partisans ne respectant ni les règles d'équité ni celles de la transparence impérativement nécessaires à leur bonne tenue etc... Situation dangereuse pour les élections et la suite. Sur un autre plan, je ne voyais pas du tout l’objectif des décideurs qui ont façonné les règles de conjuguer un scrutin minoritaire au plus fort reste avec une nuée de listes de partis et listes indépendantes (avec environ 1600) pour une course balisée sans repères. C’était vraiment « noyer les poissons » partis et listes indépendantes comprises.  Donc, pour toute ces raisons, nous avons refusé pour dénoncer et accuser. Vous connaissez les résultats aujourd’hui et ce n’est pas fini. Ceci dit, c’est un excellent test technique pour l’avenir et par ailleurs, Kamal Jendoubi et son équipe, malgré quelques erreurs, ont fait ce qui est possible techniquement (et non politiquement ni éthiquement) pour que le vote soit transparent in-situ.

« L’Audace » Mais est-ce que vous aviez proposé des solutions de remplacement?
RD. Qu’importe, les jeux sont faits à ce jour et inutile de revenir en arrière. Il faut regarder de l’avant maintenant et dépasser les égos. A défaut, la Tunisie ne pourra pas supporter encore l’incertitude et le manque de visibilité et nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ces risques.
Néanmoins, puisque vous insistez, je rappelle à toutes fins utiles nos 3 propositions anciennes :
- un principe, nous voulons de la clarté et des règles : nous avions rappelé, je cite :   « que l’on ne peut construire dans le flou, la précipitation, et le déficit de confiance visiblement peu gênants pour certains partis et qui ne peuvent que favoriser le jeu des prolongations pour les tenants de l’ancien système et ceux des extrêmes». On ne nous  a pas écouté.
- une solution simple pour la réforme de la constitution, qui comme vous le savez maintenant, ne touchera que 4 à 6 dispositions seulement, les autres étant universels ( la Pologne a réglé cette question en 2 semaines, l’Egypte en un mois)  : nous avions privilégié la mise en place d’un référendum pour soumettre directement au peuple 1 ou 2 projets de constitution  préalablement élaborés (délais 3 mois). Cela aurait été un premier test de vote direct, moins coûteux, plus rapide et plus efficace. On ne nous a pas écouté et comme par hasard, on entend peu parler de la constitution aujourd’hui, redevenue au second ou troisième plan. Je vous invite à suivre les épisodes prochains pour s’accorder sur les quelques chapitres de la constitution.   
- pour une transition en douceur et parce qu’une constituante ne doit pas rassembler à elle seule les 3 pouvoirs ( exécutif, législatif et judiciaire), lancer des consultations pour l'installation, rapidement et dans les plus brefs délais,  d’un gouvernement d’union nationale transitoire supervisé par un comité de sages chargés d’assurer, outre la gouvernance des affaires et pour 6 mois-1 an, la préparation, avec une feuille de route et un échéancier précis, des prochaines échéances présidentielles et législatives définitives au suffrage universel, seul scrutin direct et sans intermédiaires, garant de la vraie légitimité démocratique. C'est au citoyen de choisir directement sa constitution, son président de la république, son député et son conseil municipal et régional. Les intermédiaires laissent toujours un goût amer.
C’était là notre point de vue en tant qu’observatoire, indépendant de toutes idées ou allégeances partisanes. On pouvait être dans l’erreur, l’avenir nous le dira. Mais ne soyez pas surpris que l’on revienne à cette case départ en cas de blocage..

« L’Audace » Etes vous optimiste ou pessimiste?
RD. Oui optimiste car le retour à l’ancien système et aux anciennes méthodes, c’est sûrement fini, je veux le croire.
Des réserves, oui pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, parce que les forces contre-révolutionnaires sont encore omniprésentes et parce que cette image exemplaire de la Tunisie révolutionnaire dans le monde a été un peu bousculée. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. Il faut donc faire preuve de beaucoup d’efforts, de concertations, de dialogues, d’innovation et de bon sens pour ramener les choses à leur place.
Notre révolution n’a pas droit à l’échec car elle est l’exemple dans le monde. Et parce qu’elle est l’exemple, elle porte en elle une lourde  responsabilité, celle de la défendre de la contre révolution à l'intérieur et à l'extérieur du pays et de faire en sorte qu’elle réussisse sans heurts, ni violences, ni déchirures. Ce parti et moi-même nous attelons modestement à la réussite de cette tâche en tant qu’observatoire d’alertes et de lutte, aux cotés de toutes les bonnes volontés, contre toutes les dérives.

« L’Audace »La nouvelle configuration du paysage politique suite à ces élections a suscité des craintes parmi les mouvements féministes et une certaine frange de la population féminine ? Sont-elles justifiées ?

C’est une réaction légitime mais je ne pense pas qu’elle soit justifiée parce que la loi est claire..et l’évolution des esprits aussi.
La femme est l’égale de l’homme en droits et en devoirs. C’est net et précis. C’est aussi notre fierté aujourd’hui en tant que tunisiens par conviction et non par pression.
Ceci dit, pour ne pas nous voiler la face et pour revenir à la réalité du terrain, si problème il y a, il faut les aborder frontalement  sans démagogie et avec tout le pragmatisme nécessaire.
1-Oui, la réalité est que la femme ne peut pas évoluer sans l’évolution parallèle de l’homme et réciproquement.
Ils sont donc naturellement condamnés à évoluer ensemble et non pas l’un aux dépens de l’autre.
2- Oui, nous devons être vigilants envers tout ce qui nous divise, les hommes et les femmes et qui érige des murs entre nous. 
Vous savez, lorsque vous voulez affaiblir une civilisation sur le moyen-long terme, commencer par la diviser, ériger des murs entre la population et briser la cellule familiale base de toute société civilisée.
3- Oui, nous devons agir en nous prenant tous par la main, pour nous pencher ensemble sur les maux sociaux et familiaux de notre société et les traiter dans le RESPECT de chacun.
Les indicateurs sont au rouge quand à l’explosion ce type de conflits, les agressions, les familles monoparentales, les taux de divorce, de plus en plus de jeunes déboussolés, la délinquance évoluant exponentiellement, avec leurs répercussions négatives sur l’équilibre de notre société et de nos enfants.
Alors, je dis attention. Nous risquons d’en payer le prix fort et de laisser pour demain, un lourd héritage aux générations futures.
Oui, préservons farouchement ces acquis de la femme ainsi que notre patrimoine culturel et civilisationnel tout en ayant conscience de tous ces risques mais aussi de toute manipulation à des fins de politique politicienne qui, sous prétexte de défendre la condition féminine ou autre, vise à nous dresser les uns contre les autres.
Soyons autant prudent et vigilant vis-à-vis de l’inquisition religieuse que de l’inquisition laïque.
La Tunisie et les tunisiens n’aiment pas les extrêmes et notre religion est par définition et essence, celle du juste milieu. 

 « L’Audace » Quels sont les grands enjeux de demain ?
RD. Ils sont, hélas nombreux, mais je vais vous en citer 2 importants à mes yeux. Préserver la bonne image de la Tunisie et consolider les valeurs de civisme et de citoyenneté.
Parce que la Tunisie est un carrefour de civilisations et de par sa position géographique, son image à l’extérieur est un atout très précieux qui comble les points faibles de son manque de ressources du sous-sol et de son économie dépendante (plus de 60%). 
Parce que les tunisiens ont besoin de se réconcilier avec eux-mêmes et de se serrer les rangs, je considère que la bataille des valeurs sera « la mère des batailles » car, elle seule, peut désormais ramener la confiance et l’unité nationale. Les priorités actuelles auxquelles le prochain gouvernement doit faire face, l’économie, les emplois, la sécurité passent par cette confiance et cette unité.

« L’Audace » Aussitôt élu, Ennahdha s’empresse, avec d’autres formations, de mettre en place un gouvernement et déjà des noms circulent. Avez-vous des  pronostics à ce sujet ?
RD. Ils ont leurs raisons …mais les choses ne sont pas aussi simples.
Il est trop tôt pour faire des pronostics, en attendant nous assistons à des démonstrations de forces ça et là, du « Kar ou Far » repris par les médias etc..
 Dans l’intérêt de toutes les parties, il va falloir définir rapidement les compétences de chacun des protagonistes : l’assemblée constituante, le futur gouvernement et les contre-pouvoirs et les règles de jeu.
Qui seront donc les joueurs sur le terrain et leur coach, qui assureront le rôle d’arbitre et de juges de touche et, enfin qui peut mettre fin au match en cas de désordre et sanctionner si nécessaire? Tout cela doit être défini clairement et risque donc de  prendre du temps.  Le gouvernement actuel et futur, l’assemblée constituante élue,  les partis politiques et le peuple doivent accepter d’aller, sans détours, au bout de notre cheminement démocratique calmement  et sûrement en balisant convenablement le parcours pour ne pas se trouver face à des surprises désagréables. Sinon, c’est le risque de l’inconnue.
Les gagnants doivent exercer leur responsabilité tout en acceptant la mise en place des contre-pouvoirs nécessaires au bon fonctionnement de la gouvernance..

« L’Audace » Quelles sont, d’après vous,  les qualités d’un bon président ?
RD. Je pense à  4 ou 5 critères les plus significatifs pour le contexte tunisien.
- assurer une image rassurante et belle de la  Tunisie
- Connaître la jungle de la politique et ses rouages avec un plus si il a côtoyé les hautes sphères du pouvoir, car la politique, c’est comme l’iceberg, il y a la face cachée plus consistante que la visible..
- ne pas s’être mouillé avec Ben Ali car son système mafieux poursuit l’individu jusqu’en fin de vie
- avoir du cœur et être dans le même temps d’une grande intégrité,
- avoir un profil de rassembleur

« L’Audace » Qu’elle doit être la feuille de route de la constituante ?
RD. Comme signalé auparavant, chaque député de la constituante doit avoir à l’esprit que : 
- sa fonction telle qu’elle sera définie par le règlement intérieur, est transitoire dans la durée.
- Que sa principale mission, au delà de toutes tentations partisanes ou de politique politicienne, est d’engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif  ramenant avant tout la confiance, condition essentielle à toute forme de développement et de coopération.


« L’Audace » On parle d’alliance entre Ennahda et des partis de gauche ? votre avis ?
RD. Ennahda, en position de force depuis le début de la transition comptera sûrement sur des alliances avec le parti de Moncef Marzouki (le CPR). Ils pourraient récolter dans leur ensemble plus de la moitié des sièges de l’assemblée constituante donc la majorité absolue sauf surprises de dernières minutes.
Quand à l’exécutif, il pourrait réunir d’autres formations de l’intérieur ou de l’extérieur de la constituante. Il va être difficile pour chacun  des chefs de contenter toute leur base. Des recompositions de l’échiquier sont encore à prévoir. A suivre. ;

« L’Audace » Vous avez été dans l’opposition directe du régime de Ben Ali, avez- vous été en contact avec les leaders de l’opposition en France ?
RD. Oui bien sûr. Il n’y avait pas de leaders mais des personnalités individuelles qui avaient un grand mérite et qui se rencontraient de temps à autre car Ben Ali avait tous les moyens d’infiltration et de répression pour empêcher tout travail collectif et, de plus,  il disposait d’une vitrine démocratique bien ficelée pour lui assurer de bons contacts à l’international. Je dois rendre hommage à la France qui a protégé un grand nombre d’entre nous mais aussi à la Grande Bretagne qui, de temps en temps, nous réunissait, toutes sensibilités confondues,  pour des séminaires d’évaluation à Londres par le biais de la Chambre des Lords ( rectificatif : chambre des communes) et c‘est là que j’ai eu d’ailleurs l’occasion de rencontrer Rached Ghannouchi pour la première fois (en présence de feu Mohamed Mzali, ex premier ministre et beau père).
Je voudra ajouter  deux choses : à cotes des militants connus dans l’exil et leurs épouses (dont je salue l’esprit militant et le sens du sacrifice) comme Mzali, Bennour, Ben Salah, Ghannouchi, Kedidi, Manai, Marzouki, Bagga, Sfar, Karkar et d’autres,  il y avait un certain nombre peu cités et peu médiatisés qui ont beaucoup donné et qu’il faut saluer au passage..

« L’Audace » Et vous, quelle a été votre action ?
RD. Pour ma part, j’ai été à la tête d’un parti d’opposition virulent dont les actions étaient citées dans plusieurs chroniques et médias  internationaux dont le journal « le Monde » et les « chroniques du CNRS ». Pour des raisons de sécurité évidentes, ce parti était organisé de façon clandestine mais ses tracts ont été diffusés largement et bien suivis au niveau des mots d’ordre. Il s’agit du  "Front Tunisien de Salut National (FTSN)" que la police politique, bien sûr,  et les anciens connaissent.  Pour l’anecdote, tous mes proches et amis de la vie courante ignoraient totalement mon rôle dans ce mouvement et ils ne l’ont su que le 14 janvier 2011. J’ai également dirigé durant quelques mois, l’UDT, l’union pour la démocratie en Tunisie. Opposition, dénonciation de la politique répressive de Ben Ali, résistance, et défense de tous ceux qui subissaient l’oppression quelles que soient leurs sensibilités représentaient notre seule motivation.

« L’Audace » Vous avez été le premier réfugié politique en France de l’ère Ben Ali au début des années 90. Qu’est-ce qui vous a valu ce statut ?
RD.
Ben Ali m’a fait donc arrêter en 1986  pour le faux fameux complot des blouses blanches (voir la une des revues de presse de l’époque), repris ensuite réellement par Ben Ali en 1987 sous la forme du complot médical. Nous avons pu échapper ainsi à la corde si ce n’était l’intervention ferme de personnalités gouvernementales de pays amis ainsi que des organisations et associations internationales dont j’étais membre du bureau.
Tous mes faits et gestes étaient ensuite contrôlés, tous mes proches avaient été injustement  persécutés, plus de 500 personnes interrogées, certains privés de passeport durant plus de 10 ans, je vivais avec la police en permanence. J’avais 36 ans.
J’ai pris le chemin de l’exil  en 1987 en fuyant discrètement le pays, suite à ma mise sous résidence surveillée et surveillance rapprochée permanente dans tous mes déplacements 24h sur 24.

« L’Audace » Et si vous deviez conclure ?
RD. Je dis à mes compatriotes de ne plus avoir peur tant que le pouvoir est contrôlé par un contre-pouvoir réel et non de façade, d’accepter le verdict des urnes lorsque le scrutin est réellement  transparent, d’assumer dans le même temps la confiance avec la vigilance à toutes épreuves, la discipline avec le respect de chacun. Alors, sans aucun doute, nous gagnerons.

lundi 7 novembre 2011

Quelques réponses du modérateur du site de l’Appel Républicain à certains posts, ça et là

A propos de :
- mots clés :  ’Ennahda - A l’instar des petits partis nés comme des champignons - quitte à s’allier avec le diable - la dernière trouvaille ta tentative de flirter avec Ennahda - c’est vraiment dégoûtant !
 - Réponse : « Vous faites erreur, monsieur, nous ne sommes pas le ..... mais l'Appel Républicain (Ennida ElJomhouri).
Par ailleurs, en politique comme dans la vie, la politesse et le respect font partie des règles de vie des gens civilisés. La haine et les insultes, c'est pour les simples et les faibles d'esprit.C'est ainsi que l'Union Européenne a également félicité Ennahda pour son score démocratique mais cela ne veut pas dire qu'elle partage leur point de vue ou programme. C'est tout simple et nous sommes convaincus que vous saurez saisir la nuance. Même si, tous les autres partis de vos amis se trouvent recalés au rang de tous petits, petits  partis par le choix et la volonté du peuple. Et cela, ni vous, ni nous y sommes pour quelque chose. Par ailleurs, nous vous invitons à suivre la suite de ces élections car les rebondissements ne vont pas manquer et surtout gardez votre calme..
Cordialement quand même, »
l'AR

samedi 5 novembre 2011

Élections de la constituante : encore des lacunes et la préoccupation de "La mission d'observation électorale de l'Union Européenne (MOE UE) en Tunisie"

La mission d'observation électorale de l'Union Européenne (MOE UE) a fait part dans un communiqué de sa préoccupation face à la présence de lacunes dans les procédures électorales de la constituante.
- Résultats, même transitoires, non proclamés par l’ISIE (... L'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections)  dans leur globalité dès le 27 octobre 2011
- Annulations de listes non motivées et non explicitées,
- Confusion et insécurité juridique dans le calendrier des recours auprès du tribunal administratif du fait de la proclamation successive des résultats partiels.
NB :Notons que 104 demandes ont été déposées auprès de l'assemblée plénière du Tribunal administratif de Tunis.
L’Appel Républicain (Ennida Eljomhouri) a déjà fait part de ses préoccupations face au flou et au manque de visibilité des procédures. Il ne l’a pas fait dans un esprit "de critique pour la critique" mais pour une vigilance permanente face à toutes dérives pouvant perturber le cheminement démocratique. De ce fait,  il partage les observations de la mission d'observation électorale de l'Union Européenne (MOE UE) en ce qui concerne  les procédures per électorales (en cours du vote) et y a ajouté les nombreuses irrégularités observées dans les procédures pré-électorales (qui ont précédé le vote) qui auront de facto des conséquences prévisibles et imprévisibles sur le post élections. Il est à noter également que 2 jours seulement ont été fixés comme délai pour déposer une demande de recours dans ce contexte de remue ménage !!!!

Référence : http://www.leaders.com.tn/article/la-moe-ue-appelle-l-isie-a-publier-les-resultats-complets-des-elections-au-plus-tot?id=6857

L’Appel Républicain (Ennida Eljomhouri) : P.A.R-EJ « Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes » Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent.....

mardi 1 novembre 2011

حزب النداء الجمهوري يهنئ حزب حركة النهضة و يقترح...

يقدم حزب النداء الجمهوري تهانيه إلى حزب حركة النهضة بمناسبة فوزه في انتخابات المجلس التأسيسي بنتيجة مشرفة أفرزها صندوق الإقتراع.
و عبر الشعب التونسي في هذه الإنتخابات التعددية الأولى في تاريخه عن رغبته في أن يكون حاضرا على الساحة السياسية من خلال أداء واجبه المدني بوضع صوته في صندوق الإقتراع، ليأتي الآن دور القادة السياسيين ليقوموا بواجبهم تجاه الشعب و سيادته و ثورته.
و يذكر حزب النداء الجمهوري جميع الأطراف أن المجلس التأسيسي هو مجلس انتقالي يقتصر دوره على وضع الدولة على الطريق نحو ديمقراطية حقيقية و دائمة تكون محل ثقة المواطن لأن الثقة أساسية لكل أشكال التنمية و التعاون، بعيدا عن إغراءات الأحزاب و السياسات الحزبية.      

vendredi 28 octobre 2011

Le parti « L’Appel Républicain » (Ennida ElJomhouri) félicite le parti Ennahda..et recommande...

Le parti « L’Appel Républicain » « Ennida ElJomhouri » félicite le parti Ennahda pour sa victoire aux élections de la constituante avec un score honorable, établi par les urnes.
Au cours de ce premier scrutin pluraliste au suffrage universel, le peuple tunisien, dans sa grande majorité, a marqué sa volonté d’être présent sur la scène politique en faisant son « devoir citoyen » en glissant sa voix dans l’urne.
Aux dirigeants et acteurs politiques d'assumer maintenant les leurs envers le peuple, sa souveraineté et sa révolution.
« Ennida ElJomhouri » (l’Appel Républicain) rappelle à toutes les parties et à toutes fins utiles, que l’assemblée constituante est transitoire, qu’elle a pour principale mission, au delà de toutes tentations partisanes ou de politique politicienne, d’engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif  ramenant avant tout la confiance, condition essentielle à toute forme de développement et de coopération.

Rafaat Dali
Président de l’AR (EJ)
Fondateur du Front Tunisien de Salut National (FTSN depuis 1989)
P.A.R-EJ « Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes »
Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..

vendredi 21 octobre 2011

Communiqué : L’appel Républicain (Ennida El Jomhouri) salue la fin de l’épreuve libyenne et demande une enquête sur les circonstances de la mort de Kadhafi

L’Appel Républicain (Ennida El Jomhouri) félicite le peuple frère libyen pour sa victoire, avec l'aide de ses alliés, contre les ennemis de la souveraineté du peuple. Place actuellement au cheminement vers la démocratie et la république des valeurs, celles de la paix, de l’unité nationale et de la reconstruction.Le chemin sera long et difficile si la raison ne prévaut pas sur les passions.
Dans le même temps, et pour éviter des suites et conséquences nuisibles à l'unité nationale, l’Appel Républicain (Ennida El Jomhouri) demande une enquête sur les circonstances de la mort ou de l’exécution de Kadhafi blessé tels que visualisées à travers les images indécentes de certaines chaînes de télévision. Quels que soient les crimes inhumains commis par Kadhafi durant 43 ans de règne sans partage, c’est au peuple et à la justice de le juger humainement. La  révolution doit autant que possible, être l’exemple pour préparer, en douceur et avec sérénité, le lit de la transition démocratique.


Pour le bureau
Rafaat Dali
Président fondateur du Front Tunisien de Salut National (FTSN)
Président du parti l'Appel Républicain 

dimanche 16 octobre 2011

Moncef Marzouki : Il ne faut pas croire aux fausses promesses d’emploi, ils sont en train de vous mentir !!!

 par H.Manel-  Publié par Tuniscope
La campagne électorale qui commence à tirer vers la fin a été l’objet d’annonces diverses qui nous ont permis de saisir partiellement les enjeux de cette étape et les grandes lignes tracées par des dizaines de partis politiques. Constat : Les hommes politiques continuent à nous citer des listes et des listes de promesses qui ne se réalisent que lorsqu'un Tunisien vit au pays des merveilles !
M.Marzouki : Il ne faut pas croire aux fausses promesses d’emploi, ils sont en train de vous mentir !!!
Evoquant l’avenir de l’emploi au cours d’un meeting tenu récemment, M.Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République (CPR) a appelé les gens à boycotter ces discours politiques mensongères et à rompre avec ces fausses promesses irréalisables et inexécutables :

"Quand je vois des gens qui disent qu’ils sont capables de fournir plus de 650 000 postes de travail, je dirai qu’ils manquent de crédibilité et d’éthique parce qu’ils sont en train de vous mentir. La relance de l’emploi reste tributaire de plusieurs facteurs, dont la garantie d’une véritable relance de l'économie au niveau national, mais tout en tenant compte des retombées de la situation économique mondiale, notamment celle de  l’Europe avec qui nous avons plusieurs rapports de coopération et d’entraide. Sur un autre côté, je parlerai de la Libye. Si ce pays voisin se stabilise prochainement, cela aiderait à résoudre la problématique du chômage en Tunisie " a-t-il expliqué.
M.Moncef Marzouki a également tenu à expliquer qu'il a demandé à chaque expert économique ou social qui a participé à l’élaboration du programme électoral du Congrès pour la République (CPR) de ne jamais donner des promesses qu’il ne pourrait pas tenir à l’avenir : " Notre parti a négocié le programme électoral avec l'aide de plus de 20 comités qui ont étudié point par point la faisabilité des promesses données "
Evoquant les programmes économiques et sociaux présentés par plusieurs autres partis politiques Tunisiens, M.Moncef Marzouki a relevé deux défauts majeurs qui font toujours surface : " Les fausses promesses (nombre d’emplois) et la contradiction enregistrée au niveau des objectifs proclamés (emplois, financements …). Comment peut on promettre autant de postes d’emploi sans tenir compte des ressources financières limitées ?! "
par H.Manel-  Tuniscope

vendredi 14 octobre 2011

Les grands axes du programme de « l’Appel Républicain », (« Ennida ElJamhouri ») : un projet citoyen et humain


Rafaat Mrad Dali, 



A toutes fins utiles, et pour répondre à certains posts, nous rappelons les grands axes du programme de "l’Appel Républicain" (Ennida ElJamhouri) : un projet citoyen et humain


Nous avons un idéal républicain mais pas d’idéologie politique classique si ce n'est :

les 3 mots clés : Action, réformes et Valeurs ( authenticité arabo-musulmane et modernité - civisme - démocratie)
C’est le parti de l’action, des réformes et des valeurs situé bien sûr au centre.

L’humain et le citoyen sont au centre de nos projets de réformes et nos stratégies. Ils sont au dessus de toutes les considérations ou pouvoirs.

.Notre révolution n’a pas droit à l’échec car elle est l’exemple. Et parce qu’elle est l’exemple, elle porte en elle une lourde  responsabilité, celle de la défendre de ses ennemis et détracteurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays et de faire en sorte qu’elle réussisse sans heurts, ni violences, ni déchirures. Ce parti s’attellera à la réussite de cette tâche.

Observatoire vigilants contre toutes dérives antidémocratiques.

La spécificité ou la différence avec les autres formations
- Nous sommes le prolongement du premier parti historique d’opposition à la dictature de Ben Ali « le FTSN » Front Tunisien de Salut National, crée en 1989 et  qui a été un farouche mouvement d’opposition réelle et non de façade à la dictature et à la corruption. Voir les chroniques tunisiennes du CNRS et le rôle de ce parti dans la dénonciation de la répression et la corruption ainsi que la mobilisation de l’opposition. Nous poursuivrons cette démarche dans le cadre légal. Son président fondateur le Dr Rafaet Dali a été, dès 1990, le premier réfugié politique de l’ère Ben Ali, exilé durant 12 ans en France après avoir échappé à la condamnation à mort pour le fameux faux "complot des blouses blanches"de 1986, accusation montée de toutes pièces par Ben Ali alors secrétaire d'état à l'intérieur et homme fort du pays, complot supposé vouloir renverser le président de la république de l'époque...
- Nous n’avons jamais collaboré, ni de près ni de loin,  avec le système politico mafieux de Ben Ali. Nous veillerons à ce qu'il laisse la place à la république des valeurs.
- Notre programme est dénué de  promesses sans fins, ni d’objectifs de croissance fictifs ni des chiffres d'emploi incompatibles avec les réalités du court -moyen terme et les structures  actuelles. Pas de Bla Bla Bla mais des propositions et des solutions pratiques et pragmatiques.
- Loin de toutes énumérations standards et chiffres hasardeux (portant en particulier sur les centaines de milliers d’emplois à venir et les taux de croissance à 2 chiffres) caractérisant les programmes classiques, nous rappelons que le contenu du programme du parti « l’Appel Républicain » « Ennida El Jamhouri » comporte un volet important d’ »Action Pédagogique »  ayant pour objectif de renforcer la conscience politique du citoyen et rappeler les démarches, les droits, les devoirs et les valeurs qui organisent la vie en commun en démocratie afin que le peuple puisse choisir, en toute connaissance, en toute conscience, et sans intermédiaires, son projet de  constitution ( référendum), son président de la république, son régime, son député et ses élus locaux et territoriaux ( suffrage universel).
- Nous nous sommes fixés, entre-autres, le rôle d’observatoire d’alertes et de  lutte, aux cotés de toutes les bonnes volontés, contre toutes dérives de dictature politico-mafio-financières et médiatiques ainsi que de ses racines encore présentes dans tous les rouages du système. 
- Nous considérons que la marche vers le pouvoir est secondaire et que la restauration des  valeurs et l'intérêt général du pays priment sur toute autre considération. La mère des batailles sera « la bataille des valeurs » qui, elle seule, peut désormais ramener la confiance et l’unité nationale.

"L'Appel Républicain" pédagogique : la constitution tunisienne sous Ben Ali. Quelles réformes ?

 Par Rafaat Dali
Alors que l'unanimité est faite pour apporter des ajustements à la constitution Tunisienne héritée de l'époque Bourguibienne, et ce  afin de mettre en place les gardes fous nécessaires pour l'instauration d'une véritable démocratie, éliminant ainsi tout retour possible de la gouvernance dictatoriale, l'Appel Républicain ( Ennida El Jamhouri)  s'interroge sur l'absence dans les médias télévisés et les journaux de la place, du texte et du contenu de la constituante actuelle appelée à modification. Il semblerait qu'aucune recommandation dans ce sens n'a été faire de la part du ministère concerné, ni de la part des instances en charge de ces élections. Volontaire ou involontaire ? Le citoyen est en droit de comprendre cette importante démarche, ainsi que les objectifs et les chapitres pouvant être particulièrement visés par ces ajustements.
Afin de combler cette lacune regrettable, voici donc, à toutes fins utiles, les liens à la disposition de nos lecteurs pour consulter les 78 chapitres de la constitution actuelle en français et en arabe et mieux comprendre les enjeux et les dispositions à revoir par rapport à celles d’entre elle à caractères universelles.
Bonne lecture.
Voici les liens ainsi que les deux documents PDF en arabe et en français.
http://e-lawyerassistance.com/LegislationsPDF/tunisia/ConstitutionAr.pdf

Rappel : extraits du programme de l'Appel Républicain ( Ennida ElJamhouri)
Loin de toutes énumérations standards et chiffres hasardeux (portant en particulier sur les centaines de milliers d’emplois à venir et les taux de croissance à 2 chiffres) caractérisant les programmes classiques, nous rappelons que le contenu du programme du parti « l’Appel Républicain » « Ennida El Jamhouri » s'appuie sur un volet important d’ »Action Pédagogique »  ayant pour objectif de renforcer la conscience politique du citoyen et rappeler les démarches, les droits, les devoirs et les valeurs qui organisent la vie en commun en démocratie afin que le peuple puisse choisir, en toute connaissance, en toute conscience, et sans intermédiaires, son projet de  constitution ( référendum), son président de la république, son régime, son député et ses élus locaux et territoriaux ( suffrage universel).

Rappel : qu'est ce qu'une assemblée constituante (Wikipédia) :  
Une assemblée constituante est une institution collégiale avec pour tâche la rédaction, ou l'adoption, d'une constitution, c'est-à-dire le texte fondamental d'organisation des pouvoirs publics d'un pays. La façon dont les membres de l'assemblée sont désignés dépend des circonstances et des pays. Ils peuvent être désignés expressément pour cette tâche, ou bien avoir d'autres fonctions institutionnelles, voire s'autoproclamer. En effet, l'assemblée peut détenir le pouvoir constituant en vertu de la précédente constitution (on parle alors plutôt de révision), ou bien par les circonstances de faits, suite à une crise de régime (révolution, guerre civile, coup d'État, invasion…).Le résultat des travaux de l'assemblée peut n'être qu'un projet qui devra être entériné par le détenteur du pouvoir (par exemple un référendum). Il peut être une constitution entièrement nouvelle ou une simple modification plus ou moins importante.



jeudi 13 octobre 2011

Archives : IIe Congrès International pour la santé de la mère et de l'enfant..

Archives du parcours de Refaat Mrad Dali, en tant que Président du congrès et membre du Bureau exécutif de la IAMANEH (Association Internationale pour la Santé de la Mère et de l'Enfant)
http://tropej.oxfordjournals.org/content/31/4/237.extract
Nous rappelons par ailleurs que :
- le Dr Refaat Dali dirige un observatoire "l’Appel Républicain" et est Président fondateur du parti historique d’opposition« Front Tunisien de Salut National » (FTSN) 
-Le FTSN est un  parti historique d’opposition à la dictature de Ben Ali « Front Tunisien de Salut National", crée en 1989 et  qui a été un farouche mouvement d’opposition réelle et non de façade à la dictature et à la corruption. Voir les chroniques tunisiennes du CNRS et le rôle de ce parti dans la dénonciation de la répression et la corruption ainsi que la mobilisation de l’opposition. Nous poursuivrons cette démarche dans le cadre légal.
- Son président fondateur le Dr Rafaet Dali a été, dès 1990, le premier réfugié politique de l’ère Ben Ali, exilé durant 12 ans en France après avoir échappé à la condamnation à mort pour le fameux faux "complot des blouses blanches"de 1986 (voir la une des revues de presse de l’époque), accusations montées de toutes pièces par Ben Ali (et ses hommes de main) alors secrétaire d'état à l'intérieur et homme fort du pays, complot supposé vouloir renverser le gouvernement de l'époque

lundi 10 octobre 2011

Tunisie : ces nouveaux milliardaires révolutionnaires qui veulent le pouvoir

 Par Hamda Ben Saïd
La plupart des fortunes rapides ont été acquises aux dépens des ressources d'un peuple et d'un pays. Ils veulent ensuite logiquement le pouvoir pour remettre leurs mains dans les poches des citoyens et s'enrichir davantage et toujours davantage  parce qu'au fond, de par leur soif sans limites,  ils sont pauvres et le resteront à jamais. .
Regardez les milliardaires Ben Ali, les Trabelsi, les Kadhafi, les Moubarek et certains de leurs complices, leurs milliards, étaient-ce la fortune de leur ancêtres acquises au fil des ans? Méditez sur la question..
Pensez-vous que les Trabelsi ou les Ben Ali ou certains de nos voisins vont nous laisser faire tranquillement notre démarche démocratique ? Ils sont déjà parmi nous pour foutre la zizanie et faire échouer la souveraineté du peuple. Sans compter que d’ores et déjà, les pays amis, surpris par ces milliardaires révolutionnaires et cet argent qui coule à flot,  ne peuvent qu'être davantage réservés quand à l’aide à fournir à la Tunisie considérant que nous avons nos surplus d’argent. Pour ce qui concerne leur célérité pour ramener les sous de Ben Ali déposés ça et là dans le monde, vous imaginez la suite, sans compter les procès de pacotille pour jouer les prolongations. Par ailleurs, Quelle souveraineté veulent-ils ces pseudo fans qui profitent comme ils peuvent du « dindon de la farce », une fois que sa tirelire, au service de l'ambition du pouvoir maintenant, se servira demain de ce pouvoir pour se remplir les poches de vos sous et de votre sueur.

Ceci dit, faisons confiance aux tunisiens et comme me l'a souligné un ami journaliste: "ne vous en faites pas, dans le secret de l'urne, le tunisien, même multicarte comme beaucoup,  votera  selon sa conscience".

vendredi 7 octobre 2011

Chroniques tunisiennes du CNRS (1990) et le Front Tunisien de Salut National (FTSN)




Un  document historique (Chroniques tunisiennes du CNRS (1990) )contenant le communiqué N° 2 du Front Tunisien de Salut National (FTSN) d'une actualité brulante aujourd'hui. Et pourtant, son contenu avait été distribué en 1990. Voir page 6 et page 28 à 33.
Cliquez sur ce lien:
http://aan.mmsh.univ-aix.fr/volumes/1990/Documents/chro-tunisienne.pdf

jeudi 6 octobre 2011

Tunisie élections : Sommes nous partis pour le jeu des prolongations? retard de l'Aide internationale

En ce qui concerne le retard de l'aide internationale repris ça et là, l'Europe comme les USA et d'autres pays amis ont affiché leur volonté d'assurer cette aide tout en souhaitant une transparence affirmée du processus démocratique tunisien qui n'a pas droit à l'échec. Des efforts ont été réalisés entretemps mais le flou et le manque de visibilité persistants de cette transition ne sont pas pour arranger les choses....La confiance perd du terrain face à des manœuvres qui privilégient le jeu des prolongations et de la confusion comme cela risque d'être le cas avec le branle bas de l’assemblée constituante, véritable montagne chargée, au départ,  de modifier simplement  4 à 5 chapitres d’une constitution déjà existante, en bref appelée à accoucher d’une souris. Il suffisait de soumettre 2 ou 3 projets de réformes de la constitution à un référendum. La Pologne a mis une semaine pour le faire, l’Égypte , 1 mois.Qui va gouverner encore transitoirement. La constituante va t'elle dépasser sa définition et nommer un nouveau gouvernement encore transitoire? Comment les élus de la constituante ( 210 personnes) vont ils s'entendre et s'accorder ou bien allons nous pour le "bonjour les palabres sans fins"? les tunisiens veulent un réel changement alors que le rapport de forces a été établi de façon à n'avoir que le choix entre les anciens du système qui ont côtoyé Ben Ali sous différents tendances et qui préservent leurs intérêts ( des sommes énormes  ont été allouées à quelques privilégiés sous formes de dons pour une campagne publicitaire discutable en regard de la situation du pays et des régions défavorisées) comme ils ont préservé, directement ou indirectement, ceux de Ben Ali (qui a pu ainsi résister plus de 23 ans) et les rares partis indépendants du système qui l'ont combattu, dont le plus vorace "Ennahdha" qui a bénéficié comme par miracle "du beurre et de l'argent du beurre" dès le début de la part de la transition. Or le pays ne peut plus supporter ce manque de visibilité qui inhibe le fonctionnement des institutions ainsi que l'investissement et les investisseurs. Pourquoi le gouvernement tunisien transitoire et la haute instance ne sont-ils pas allés droit au but et n'ont pas privilégié la préparation directe du vote citoyen par le referendum et le suffrage universel (assurant à eux seuls la légitimité des élections en démocratie), et non par le biais d'une multitude d'intermédiaires qui vont peut être prolonger dangereusement le processus. Ont-ils été pris à leur propre piège ou bien la peur les a t'elle amenée à jouer les équilibristes suicidaires? Le tunisien, lui-même, ne doit-il pas placer lui même son bulletin dans l’urne pour voter le projet de constitution qu’il souhaite, le président qui l’incarne, le député de son choix et le conseil municipal qu’il choisit et ce, en toute transparence, sans passer par aucun intermédiaire et sans perdre de temps.Les choses ainsi étaient à portée du politique.Pourquoi avoir choisi la voie la plus difficile ? la plus longue, la plus couteuse et peut être celles qui nous mène possiblement vers les extrêmes. Dans tous les cas de figures, deux choses sont sures, ces élections constituent un test technique positif pour les prochains votes et la démocratie vaincra tôt ou tard. Mais quel sera le prix à payer pour le reste..
Ceci dit, je dois reconnaitre que "l'art est difficile et la critique est aisée". Ceci est un point de vue, il est discutable et il m'arrive de souhaiter, le matin en me levant, que l'avenir me contredise ou que le destin en fasse autrement pour que l'on soit tous optimistes et sereins.

Rafaet Dali

mardi 4 octobre 2011

Tunisie élections : le point de vue de l’Ambassadeur d’Allemagne en Tunisie

Interrogé et publié par Leaders, nous avons tenu à poster le contenu de cet interview que nous avons jugé hautement précis, franc et conforme au contexte actuel.  Les mots sont pesés et à bon entendeur...
Qu’attend l’Allemagne des élections du 23 octobre 2011 ?
 Les attentes de l’Allemagne des élections en Tunisie sont, je crois franchement, plutôt secondaires.
En revanche, il est primordial et très important pour la Tunisie, pour la situation dans le pays et pour sa position au sein de la communauté internationale, qu’un scrutin libre, secret, loyal et calme comme dans tous les autres États démocratiques du monde, soit organisé, à savoir des élections au cours desquelles le peuple tunisien décide lui-même pour la première fois dans son histoire conformément aux principes démocratiques comment les fondements de la nouvelle Constitution seront fixés, qui les fixera et par qui les Tunisiens veulent être gouvernés.
Je félicite la Tunisie de sa grandeur et de sa souveraineté d’accepter des observateurs internationaux, suivant les usages internationaux et comme il se fait dans les autres démocraties.

Quel serait, d’après vous, l’index de leur réussite ?

Le scrutin du 23 octobre 2011 et les premières élections qui le suivront, peut-être dans un délai d’une année, pour composer un parlement véritablement durable, constitueront, à mon avis, les deuxièmes importantes dates-clés pour la Tunisie après son indépendance et la proclamation de sa République.
L’index de leur réussite dépendra de l’accomplissement des critères susmentionnés, à savoir la tenue d’un scrutin libre, secret, démocratique, sain et loyal, bien préparé et bien organisé en vertu des règles et critères internationaux, c’est-à-dire des élections sans menaces, sans corruption et sans ingérence inadmissible dans la décision des électeurs, ni dans les médias, des élections caractérisées par l’objectivité et l’exactitude du processus électoral, notamment en ce qui concerne le dépouillement et la proclamation des résultats ainsi que la faculté et la disposition de tous d’accepter un résultat final correct. Toute forme d’extrémisme antidémocratique serait d’ailleurs, au vu des règles internationales universelles, inacceptable et porterait gravement atteinte au pays.

En conclusion, je voudrais faire remarquer que j’ai confiance aussi bien en les organisateurs tunisiens des élections qu’en les électeurs de mon pays hôte, tout en étant persuadé que toutes les parties assumeront leur responsabilité particulière et créeront, par conséquent, pour la première fois une Tunisie démocratique et libre qui possède de grandes opportunités de développement. L’Allemagne est comme toujours du côté de ses amis tunisiens et maintenant, après la révolution, elle est également du côté d’un gouvernement démocratique du pays.

Leaders : 2011-10-02
Dr. Horst-Wolfram Kerll Ambassadeur d’Allemagne à Tunis

lundi 26 septembre 2011

البيان رقم 19: لن يقدّم "النداء الجمهوري" أيّة قائمة لانتخابات المجلس التأسيسي و لن يؤيد هذه الانتخابات في ظروف سيرها الحالية

 قرر حزب "النداء الجمهوري" ألا يقدم أية قائمة لانتخابات المجلس التأسيسي و ألا يؤيد هذه الانتخابات في ظروف سيرها الحالية (غياب مشروع خارطة طريق، عدم وجود قانون داخلي) و كذلك فيما يتعلق بالتمويل في فترة ما قبل الانتخابات (الذي لا ينطبق مع مبادئ الديمقراطية) و بشروط التساوي و الشفافية الضرورية لضمان حسن سير الانتخابات.
طبعا لن ننسى أن نثمن الجانب التقني للعمل الذي قامت به الهيئة العليا المستقلة للانتخابات و على رأسها السيد كمال الجندوبي، و لكننا في الوقت ذاته نذكّر أنه لا يمكن بناء شيء في ظل التعتيم و التسرع و قلة الثقة التي لا تبدو بعض الأحزاب منزعجة من وجودها، مما يشجع رموز النظام القديم و المتطرفين على مواصلة لعب ورقة التأجيلات لصالحهم.
إن حزب "النداء الجمهوري" يفضّل عرض مشروع دستور مدروس مسبقا على الشعب حتى يبدي رأيه فيه عن طريق استفتاء و يحث على التفكير لإنشاء حكومة وحدة وطنية انتقالية و مجلس شيوخ و ذلك لتنظيم الانتخابات الرئاسية و التشريعية النهائية (في أجل محدود لا يتعدّى الستّة أشهر) لأن الاقتراع هو الضامن الوحيد للشرعية الديمقراطية الحقيقية.
و سيقدم حزب "النداء الجمهوري" في أقرب وقت قائماته للّجان و الممثلين الجهويين و سيعلن عن تحالفه مع بعض التيارات المستقلة.

vendredi 16 septembre 2011

Tunisie élections : Qu'est ce qu'un vote par référendum et par suffrage universel

Les 2 formes de vote légitimant la souveraineté populaire
Vote par référendum
Un référendum est un vote direct de l'ensemble des électeurs d'un Etat ou d'une collectivité locale qui se déterminent sur une proposition de nature législative ou constitutionnelle à l'initiative du pouvoir exécutif ou des citoyens, selon les modalités définies par la loi. Les choix possibles étant oui ou non, le projet soumis au vote est soit accepté, soit rejeté. Le référendum permet d'obtenir l'aval du peuple sur les grandes questions de société ou institutionnelles. Il établie la souveraineté du peuple.

Vote par suffrage universel

Le suffrage universel, le principe d'expression de la volonté populaire, est le vote de l'ensemble des citoyens. Il fonde la souveraineté du peuple dans un régime démocratique. La formule « suffrage universel » est apparue en 1765, mais est utilisée dans le sens de « vote à l'unanimité » par Diderot.

En démocratie, ces 2 procédés de vote représentent la seule et vraie légitimité, celle de la souveraineté du peuple.

mercredi 14 septembre 2011

Tunisie élections. La dictature a ses règles, la démocratie a les siennes.

Pour construire la démocratie, il n'y a pas de demie mesure. C'est tout ou rien.
Tout, c'est la transparence totale des élections et surtout de ce qui la précède.
Rien, c'est l'opacité et le flou qui les manipulent en amont.
Le moindre grain de sable dans une élection démocratique et surtout sa préparation remet en cause la légitimité de ses résultats et laisse la place au doute et au désordre. A méditer.quand on connait l'amateurisme dont ont fait preuve les politiques ( pas de projet de réglementation préparée,  ni de feuille de route, ni de compétences fixées) vers la voie de l'inconnu.
Avec la révolution, le peuple a fait son choix de la dignité et de la liberté en régime démocratique.
Aux gouvernants et partis de jouer maintenant  franchement le jeu de l'intérêt général, d'éliminer toutes conditions pouvant nous mener à l'aventure et de rectifier le tir car ils n'en ont vraiment pas le choix. Le retour à la case départ est quasi impossible mais les risques sont là et quelle perte de temps et de crédibilité depuis. En attendant pour les affaires courantes, le courant passe mal.... Le parti "l'Appel Républicain""Ennida El Jamhouri" a déjà lancé un appel à ce sujet..

vendredi 9 septembre 2011

Communiqué N°19 : L’Appel Républicain (Ennida El Jamhouri) ne présentera pas de liste aux élections de l'assemblée constituante et ne cautionnera pas ces élections dans les conditions actuelles de procédures

L’Appel Républicain (Ennida El Jamhouri) ne présentera pas de liste aux élections de l'assemblée constituante et ne cautionnera pas ces élections dans les conditions actuelles de procédures (absence de  projets de feuille de route, ni de règlement intérieur pour ces élections, ni de compétences ni de durée pour la constituante), de financements opaques pré-électoraux (non conforme à toute démocratie) )  et de règles d'équité et de transparence impérativement nécessaires à leur bonne tenue.


Tout en saluant le coté technique du travail accompli par l’instance indépendante des élections de kamal Jendoubi, l’"Appel Républicain" ("Ennida El Jamhouri") rappelle que l’on ne peut construire dans le flou, la précipitation, et le déficit de confiance visiblement peu gênants pour certains partis et qui ne peuvent que favoriser le jeu des prolongations pour les tenants de l’ancien système et ceux des extrêmes.
Le citoyen et l’humain étant au dessus de toute considération, l’Appel républicain ne peut cautionner aucune action ou entreprise allant dans le sens des intérêts partisans et dont l’issue reste incertaine pour la nation. La dictature a ses règles, la démocratie a les siennes. 
L’"Appel Républicain" ("Ennida El Jamhouri") réitère sa proposition de privilégier, pour cette période transitoire,  la mise en place d’un référendum pour soumettre directement au peuple 1 ou 2 projets de constitution  préalablement élaborés ( 3 mois),  pour encourager la réflexion pour l'installation, rapidement et dans les plus brefs délais,  d’un gouvernement d’union nationale transitoire accompagné d’un comité de sages chargés de préparer, outre la gouvernance des affaires et en 6 mois, les  prochaines échéances présidentielles et législatives définitives  au suffrage universel, seul scrutin, avec le référendum, garant de la vraie légitimité démocratique. C'est au citoyen de choisir directement sa constitution, son président de la république et son député.
 Il présentera également ses listes de comités et représentants régionaux transitoires et annoncera ses alliances avec d'autres mouvements d'indépendants dont certains sont issus du parti..
Pour le bureau, Rafâet Dali


P.A.R « Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes »
Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémoc
ratiques d'où qu'elles viennent..

Site : http://lappel-republicain-tn.blogspot.com
Mail : appel.republicain.tn@gmail.com

dimanche 4 septembre 2011

Dépliant du parti "l'Appel Républicain", le parti des Réformes, de l'Action et des Valeurs : la dernière version



Le financement de la politique : La corruption de la démocratie ou "Les marionnettes et les tireurs de ficelle"


Règle 1 : Quand quelqu'un envisage  de rentrer dans votre vie et partager votre intimité et votre destin, il est sage de vous assurer d'avoir bien affaire à des personnages d'honneur et dénués de toute volonté de vous escroquer un jour.
Règle 2 : Il est bon aussi de vérifier que vous ne passez pas à coté de marionnettes entre les mains de tireurs de ficelle véreux qui, dans l'ombre, dirigent en réalité votre maison comme cela est le cas par ailleurs.
Il en est ainsi pour la politique, son financement et ses valeurs.
Cela s'appelle "prudence, assurance et prévention".
 Car la politique, c'est  aussi  et malheureusement, la loi de la jungle surtout en période post dictature mafieuse. Vous y trouvez les rapaces, les serpents, les renards, les loups, les hyènes  et les marionnettes bien sûr..
Sinon, voila la porte ouverte à de possibles aventures et surprises salées incompatibles avec la démocratie qui repose avant tout sur des règles communes acceptées de tous, pour constituer un ensemble de droits de devoirs et de valeurs.
Constat : l'opinion publique est également traumatisée par ces faits d'armes de certains avocats dont des dirigeants de partis fraîchement enregistrés ou de personnalités politiques connues, qui moyennant des sommes faramineuses à leurs victimes, les assurent de les blanchir totalement dans des palabres et négociations discrètes au tribunal  l'après midi, si ce n'est que ces victimes escroquées sont des grands symboles de la corruption de l'ancien système qu 'ils combattent dans leurs discours politiques (à l'intention du public) le matin.
C'est ce que nous avons appelés communément "faire de la politique pour corrompre la démocratie.."
Et l'on ne s'étonne plus que 90 % des citoyens perdent leur latin et leur confiance et ne savent pas, à ce jour, pour qui voter malgré les sondages trompeurs et artifices des agences de communications soumises à des objectifs très serrés...
Au citoyen donc de choisir et placer son destin entre les mains de la dignité et la liberté ou bien des bras du proxénétisme politique avancé qui corrompe la démocratie. A lui de juger..et d'assumer.
P.A.R « Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes »
Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou
dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..
http://lappel-republicain-tn.blogspot.com
appel.republicain.tn@gmail.com

lundi 29 août 2011

La révolution tunisienne se milliardise et les élections s'annoncent sonnantes et trébuchantes..

Réponse du PAR à l'article : Tunisie – L’UPL de Slim Riahi déclare «l’état d’alerte économique» lu sur "Business News"
 Par Abou Bouyasmine
Slim Riahi et l'UPL font une entrée fracassante et sonnante en politique. Les milliards pleuvent pour un certain nombre de partis. On ne connait pas leur provenance. Les lois internationales, pas de soucis....
Ben Ali, les Trabelsi, Moubarek, Kadhafi étaient aussi des milliardaires...
Leurs milliards, replacés ailleurs, c'est la sueur de millions de pauvres gens détroussés et laissés pour compte. Leurs fauteuils du pouvoir, ils les ont défendus au prix du sang et des larmes de milliers de leurs sujets dont les fils révoltés ont été massacrés. L'exemple libyen, hautement significatif, vous connaissez la suite lorsqu'il n'y a plus de valeurs. Idem pour  l'argent du "m'as tu vu" et dont on ignore l'origine.
L'opinion publique est également traumatisée par ces faits d'armes de certains avocats dirigeants de partis fraîchement enregistrés ou de personnalités politiques connues qui, moyennant des sommes faramineuses à leurs victimes, les assurent de les blanchir totalement dans des palabres et négociations discrètes au tribunal  l'après midi, si ce n'est que ces victimes escroquées sont des grands symboles de la corruption de l'ancien système qu 'ils combattent dans leurs discours politiques (à l'intention du public) le matin.
C'est ce qu'on appelle faire de la politique pour corrompre la démocratie..
Pauvre révolution et rebelote à la mafia qui achète les âmes, les consciences  et les voix pour mieux les exploiter ensuite. Certains n'ont encore rien compris à la leçon.. Le tunisien aurait-il ainsi le choix entre Ennahdha d'une part et les autres marionnettes de l'ancien régime ou de la mafia d'autre part qui forment le gros contingent des partis autorisés. C'est ce que l'on appelle "l'échiquier politique" sur mesure pour des "élections sur mesure"..Bonjour les dégâts et le risque de dire "adieu la révolution"...
Si on ne réagit pas avec la plus grande fermeté pour exiger la transparence des financements de ces partis qui, à coups de centaines de millions pour leur image, font honte à celle de la Tunisie révolutionnaire et à son peuple. Le silence des autorités et d'un grand nombre de partis satellites, instances et médias aux ordres.. à ce sujet est hautement significatif de l'omniprésence de cette mafia politico-financière. Cela ne va pas être rassurant ni pour le présent, ni pour l'avenir, ni pour l'intérieur, ni pour l'étranger, qu'on se le dise. Il est temps d'y mettre de l'ordre et de l'éthique. La transparence des élections d'octobre risque déjà de battre de l'aile..à moins que cela ne soit déjà un objectif planifié..

Lien : http://www.businessnews.com.tn/Tunisie-%E2%80%93-L%E2%80%99UPL-d%C3%A9clare-%C2%ABl%E2%80%99%C3%A9tat-d%E2%80%99alerte-%C3%A9conomique%C2%BB,520,26366,1#2

lundi 22 août 2011

L''Appel Républicain : interview de Rafaet Dali au journal "l'Audace".

INTERVIEW de Rafaet Dali, parue dans le journal "l'Audace" N°12  du 4 au 17 août 2011...

"L'Audace" :  Votre parti l'Appel Républicain ( Ennida ElJomhouri) est enfin légalisé après quelques mois de flottements ... Quelles sont les grandes lignes de votre programme?

Rafaet Dali : Quoique nous nous sommes fixés, en priorité,  le rôle d'Observatoire de vigilance et de propositions accompagnant le processus démocratique, l'Appel Républicain a élaboré un projet de programme il y a quelques semaines mais nous avons choisi d'attendre le moment voulu pour le diffuser dans les médias, dont certains, comme vous le savez,  sont encore sous ordres ou sous contrepartie "sonnante" pratiquant le tri sélectif.
Pas de promesses inutiles, ni de bla bla, mais nous axerons toutes nos énergies sur la prédominance des valeurs sans lesquelles aucune action ou réforme ne pourrait être menée à bien.
Pour les grandes lignes, ce programme tourne donc autour de 3 principes fondamentaux plus 3 axes directeurs et 30 propositions d'actions ou réformes innovantes.
Parmi ces principes figurent bien sûr les "Valeurs", le slogan du parti étant : "les valeurs  au cœur de toutes les actions et réformes" nécessitant un substantiel changement de mentalités et de comportements pour ramener la confiance en passant par le civisme et le respect. .....mais aussi "l'exemplarité" (l'exemple vient d'en haut,  les responsables devant être des référent et irréprochables) et enfin  "l'humain" au cœur de nos préoccupations, actions et stratégies.
Les 3 axes qui configurent ces mesures sont :
- l'élimination de toutes les inerties du système précédent ( gangrenant la justice, l'éducation, la santé, le développement régional, l'administration etc...)
- le renforcement des acquis et atouts  existants ( ex : "ressources humaines ", le génie tunisien et l'entreprenariat", le tourisme, les industries d'exportation, l'agriculture etc...)
- l'innovation et la création de nouvelles ressources consolidant la richesse nationale et l'emploi afin de préparer l'avenir pour nos jeunes.
Les 30 propositions d'actions et de réformes  porteront bien sûr toutes les composantes entrant dans le développement du pays, l'humain étant au cœur du projet.
En politique, comme vous le savez, il y a les discours et les promesses d'une part et les actes d'autres part... En ce qui nous concerne, nous ferons au mieux pour veiller à ce que la parole donnée par les prochains élus de toutes tendances soit tenue dans les faits. C'est notre engagement.
Le chemin de la confiance retrouvée passe par là et par conséquence ceux de l'investissement, de la croissance et de l'emploi aussi.

"L'Audace" :  Les jeunes ne vous connaissent pas. Pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes de votre parcours ?
R.D. :  Je suis issu d'une famille de 10 enfants ce qui fait de notre famille une véritable tribu avec "les autres générations", je suis père de 3 enfants qui "volent" maintenant de leurs propres ailes et 2 fois grand-père par la graçe de Dieu.
Les anciens me connaissent suite à mes multiples parcours nationaux et internationaux,
- professionnel par mes fonctions  à la santé (Directeur régional de la santé de Tunis, Bizerte, Nabeul et Zagouan),
- associatif  puisque j'ai présidé l'association des étudiants en médecine (AFMT) mais aussi  l'Association Générale des Médecins de Tunisie (AGMT), ainsi que l'Association Tunisienne pour la Santé de la Mère et de l'Enfant avec laquelle j'ai organisé et présidé le congrès mondial de l'Association Internationale pour la Santé de la Mère et du Nouveau-né en 1984 ( IAMANEH) en tant que membre exécutif,
- sportif en pratique ( expert en arts martiaux, 2 dan shotokan) et en tant que fondateur de la Fédération Tunisienne de karaté et des Arts martiaux (FTKDA) qui regroupait, avec son école de jeunes, plus de 3000 adhérents, et dont la discipline est devenue également sport olympique,
- et politique bien sûr et malgré moi, (ainsi le destin de chacun fait les choses), en tant qu'acteur sur le terrain et au sommet de l'état mais qui a connu aussi les geôliers, les premières déchirures de l'exil et qui a évité de justesse la corde suite au fameux faux "Complot des blouses blanches" de 1986 dont Ben Ali m'a fait, injustement et cyniquement,  l'honneur de me coller la paternité. J'ai dirigé alors, avec un malin plaisir, un parti anti Ben Ali clandestin à partir de l'Europe, le Front Tunisien de Salut National (dès 1990) dont les tracts et actions dénonçant son système sont connus des tunisiens et dont les contenus restent d'actualité. Il est par ailleurs cité, à plusieurs reprises,  dans les cahiers et rapports établis par le CNRS et les journaux étrangers d'époque sur la situation en Tunisie.
En fait, c'est maintenant que l'histoire contemporaine objective de la Tunisie sera écrite car, la plume, à l'exception de quelques rares journaux militants dont fait partie ce journal ( l'Audace), était en général complaisante sous Ben Ali donc orientée par le système pour pratiquer le panurgisme dans toute sa splendeur.  D'autres vérités surgiront donc et aux historiens maintenant de juger..de la vérité et de l'ampleur de la désinformation du système Ben Ali et complices associés..

"L'Audace" :  Religion et politique, voilà un débat qui occupe l'espace post révolutionnaire et intéresse plus d'un observateur. Votre avis ?

R.D. :
Un constat : L'islam est au cœur de la quasi totalité des tunisiens quel que soit leur mode de vie.
Chaque pays a sa spécificité socio-culturelle et le copier-coller n'a pas de sens. Il faut accepter les différences. Sous Ben Ali, la religion a été persécutée malgré la façade opportuniste hautement prosélytique affichée par lui et sa famille :  la grande mosquée de Carthage, la création de la chaine TV Zitouna, la banque Zitouna le tout intelligemment accompagné par l'action souterraine le déficit des valeurs morales, sociales ou religieuses volontairement mise en place dans le  but de déboussoler les individus, la société et les croyances (harcèlement sous toutes ses formes, corruption aiguë, incivisme flagrant, passe droits pénalisant autrui, injustices, inégalités criantes). En fait, une montagne d'hypocrisie scientifiquement planifiée. Les tunisiens se rendent comptent aujourd'hui de l'ampleur des dégâts, de ce que cachait cette façade religieuse hautement chargée de tromperie et de jeux financiers. Nous ne pouvons pas oublier la réalité des exactions, des crimes, des dénonciations ainsi que les images amenant certains innocents dénoncés par le voisin ou le faux ami, à jurer "par tous les dieux" qu'ils pratiquent quotidiennement "la bouteille" pour échapper à la hargne des tortionnaires aux ordres.
Ces excès outranciers de l'ancien régime  génèrent physiologiquement aujourd'hui une contre-offensive d'exigence de retours à des valeurs souhaitée par tous les tunisiens dont pas une famille n'a pas un membre touché par ces exactions. Ce souhait est général et ne peut être le monopole de personne, ni d'aucun mouvement, l'Islam étant par son essence porteur de message de respect de l'humain et de la nature, de tolérance vis a vis d'autrui.
Le sacré est par définition pur et la politique pas toujours propre.
Les confronter a quelque chose de malsain. Le sacré au dessus de la mêlée, oui.
Les musulmans doivent avoir à l'esprit que la division et la discorde sont contraires aux préceptes du Coran sacré et du message du prophète SAAS.
L'islam est notre bien à tous, nous avons bataillé en Europe contre toutes les tentatives de certains forces "du 2 poids 2 mesures" pour casser de l'Islam ou le défigurer de son sens, et je ne souhaite pas que soient importés en Tunisie ces ingrédients de la provocation que sont l'inquisition religieuse au même titre que l'inquisition laïque.
Si en plus,  "la sonnante et trébuchante" dans toute sa splendeur prend les devants sur les valeurs et que, comme me le dit mon voisin, "tout s'achète, absolument tout", alors il y a de quoi s'inquiéter mais les tunisiens ne sont pas dupes....
Il est bon de rappeler que l'Islam a, tout au long de l'histoire, rassemblé par son message chargé de spiritualité, par l'exemplarité du comportement du croyant dans la société et par la pédagogie qui l'accompagne et il a, à chaque fois, été "secoué" avec les tenants de l'inquisition et du muscle.

"L'Audace" :  Le conflit libyen, à nos frontières semble durer plus que prévu ? A juste titre, cela inquiète le tunisien. Qu'en pensez-vous ?
R.D. :  Par leur solidarité envers leurs frères et sœurs libyennes, les tunisiens ont été tout simplement remarquables et cela me confirme dans l'idée que je me suis faite depuis longtemps, que le Maghreb des peuples a devancé  largement le Maghreb politique.
Ces familles algériennes et libyennes (voisins directs) mêlées aux familles tunisiennes durant les saisons estivales, quelle belle image !!
La Libye se relèvera malgré les tensions, les couacs et les faux intermédiaires qui, à mon avis, ont retardé la solution. Une révolution, c'est comme un plat bien cuisiné. Pour qu'elle réussisse, de multiples ingrédients sont nécessaires qui viennent s'ajouter les uns aux autres à un moment donné dans une localisation donnée, le tout synchronisé selon un savant dosage. L'erreur impardonnable qui casse le soulèvement populaire est de placer de suite un leader et de désigner trop rapidement des représentants affichés et apparents de la révolution.
Les choses sont plus complexes qu'on ne l'imagine mais nous aurons l'occasion d'y revenir. Laissons les choses se décanter..
J'ai eu l'occasion d'approcher le colonel Kadhafi un certain temps lors de ces anciennes visites officielles en Tunisie la fin des années 80. Il imposait à l'époque malgré ses fantaisies. Vous connaissez la suite...
Nous ne pouvons que lui lancer un appel à la raison et à la responsabilité et le rappeler qu'il a dirigé ce peuple frère  durant 43 ans et que cela est suffisant. Qu'il fasse maintenant le geste de se retirer pour que la relève se fasse pour une unité retrouvée et apaisée. Et qu'il se méfie de ceux qui le poussent à la mitraille, l'anti solution pour son pays, son peuple et les siens.

"L'Audace" :  La démocratie tunisienne est-elle en danger ?
R.D. :  Le danger extérieur existe, la vigilance est de règle et les tunisiens doivent résister aux forces contre-révolutionnaires qui, dans l'ombre, veulent les diviser, les séparer, les violenter et nous les connaissons. Nous ne sommes pas à l'abri d'actes douteux.
Au delà de leur diversité visible, les tunisiens, quand la situation l'exige, sont uns et indivisibles à l'image de leur soulèvement de janvier 2011.
En interne, les gouvernants comme les partis et les citoyens doivent savoir partager le dialogue constructif, l'autocritique responsable avec le respect, la solidarité et l'unité.
Oui, Unité nationale car le risque de danger extérieur contre-révolutionnaire est réellement présent.
La vigilance du Tunisien  doit être de tous les instants afin de préserver les acquis de sa révolution et de son patrimoine commun. Nous ne sommes pas à l'abri d'un mauvais coup...

"L'Audace" :  La violence ici et là inquiete t'elle particulièrement ?
R.D.ll n'y a pas de transition sans soubresauts. l'échiquier politique se recompose et le rapport de forces aussi.
Metlaoui, Menzel Bourguiba, Sidi Bouzid, la Kasbah, la violence de tous bords et de toutes origines est un grand mal car elle laisse des traces surtout lorsque elle est perçue comme injuste ou injustifiée. Faire la politique, c'est d'abord prévenir. La première chose à faire de la part des gouvernants, c'est donc de devancer les évènements.
il y a des médiateurs et des négociateurs pour éviter la confrontation. La pédagogie avant l'usage de la force publique qui doit s'appliquer après épuisement des recours.
La transition démocratique post révolutionnaire est incontournable, elle assure l'éducation et l'apprentissage démocratiques par l'acceptation du débat contradictoire imposé par les circonstances.
A ce sujet, nous avions rappelé 3 éléments dans nos précédentes interventions :
1/ Le droit des tunisiens de manifester pacifiquement est un principe démocratique de base à condition que les formes légitimes de  contestations ne perturbent ni la sécurité, ni les biens, ni le droit de travail des citoyens comme des entreprises.
2/ La démocratie, c'est à la fois des droits, des devoirs et des valeurs convenues et acceptées de tous. C'est cela la liberté et la citoyenneté qui s'opposent à l'anarchie et à la violence.
3/ la violence d’où qu’elle vienne appelle la violence. Les extrêmes appellent les extrêmes. Qu'on se le dise.
Les tunisiens dans leur immense majorité privilégient le sens de la mesure et le font prévaloir sur les passions. La révolution tunisienne a su éviter le chaos et la guerre civile. Ce n’est pas un hasard.

"L'Audace" :  L'échiquier politique s'enrichit de nouveaux partis qui viennent rejoindre les anciens. Comment et où vous placez-vous ?
R.D. :  Le foisonnement des partis est un bien, les choses se décanteront au fur et à mesure et le tunisien jugera au final.
D'ici l'échéance de l'élection de la constituante et si tout est bien préparé et conçu, les alliances seront un passage obligé et je suis curieux de savoir comment et dans quel sens elles vont se faire.
Nous ferons sûrement un bout de chemin avec certains partis et associations qui auront fait le choix de l'intérêt général et de la bonne foi. Nous avons des rapports amicaux avec un certain nombre d'entre eux. Je rappelle que nous avons longuement milité avec d'autres et farouchement défendu (et ce depuis les années 90) celles et ceux qui ont été emprisonnés ou subis des atteintes aux droits de l'homme qu'elles que soient leurs tendances politiques depuis la gauche de Hamma Hammami jusqu'à la droite des partisans d'Ennahdha en passant par les destouriens écartés et les citoyens non encartés.. Pas de différence entre les tunisiens dans la lutte contre l'inhumain. Ils le savent, les écrits sont là.
Nous continueront à nous opposer par la pédagogie et l'alerte à tout extrémisme ou déviation contre l'humain  d'où qu'ils viennent.

"L'Audace" :  Etes-vous un parti d'opposition ?
R.D. :  Opposition constructive, Oui.
Il nous arrive d'applaudir le positif et de nous opposer catégoriquement aux manœuvres négatives ou douteuses comme vous avez pu le constater à travers nos précédents communiqués.
Le pouvoir ou le "pouvoir pour le pouvoir", et je le dis sincèrement,  ce n'est pas notre tasse de thé du matin. 

"L'Audace" :  Et si vous devez conclure, que diriez vous ?
R.D. :  Je suis globalement optimiste tant que nous nous éloignons du "silence des cimetières" et du "retour du bâton à tout va" d'où qu'ils viennent. Si en plus, s'instaure les valeurs (qui pour moi constitueront "la mère des batailles") de respect et de civisme au cœur de nos comportements, alors plus rien n'arrêtera la Tunisie sur le chemin de la prospérité sur tous les plans.
Liberté et dignité du citoyen se marieront harmonieusement avec  l'autorité de l'état et des institutions et ils feront de beaux enfants.

Rectificatif au 20 nov 2013 : L'Appel républicain a abandonné son statut de parti pour rester dans la neutralité. Il poursuit son action et ses réflexions en tant qu'observatoire.