vendredi 18 novembre 2016

Témoignages Part 3/10 : L’opposition tunisienne à l’étranger et la décapitation de la valeureuse armée tunisienne en 1991...



A méditer pour certains qui doutent  ou se voilent la face. Voici un extrait d’une série de témoignages de l’environnement dans lequel les tunisiens ont vécu durant 23 ans sur lequel planait le « silence des cimetières ». ». Comprendra qui comprendra.
Témoignage du vécu politique personnel pour l'histoire et les historiens. 
Témoignages Part 3/10 : L’opposition tunisienne à l’étranger et la décapitation de la valeureuse armée tunisienne en 1991...
Témoignages à l’intention des historiens et publiés par Rafaat Mrad Dali


Mots clés :
Abdallah Kallel, Habib Boulares, Zine el Abidine Ben Ali, Mohamed Mzali, Ahmed Bennour, Ahmed Manai, Mezri Haddad, Rafaat Dali, Ali Ganzoui, Ahmed Kedidi, Hédi Baccouche, Kamal Eltaief, Habib Ammar, FTSN ( Front Tunisien de Salut National ), UDT ( Union pour la démocratie en Tunisie), Chadli El Hammi, Echourouk, Ennahdha, Baraket Essahal, Officiers, armée tunisienne, Militaires, tribunal militaire, commandement militaire, médias tunisiens, opinion publique, journal Echourouk, coup d‘Etat militaire

Lorsque l’on a le sentiment de subir une grande injustice et que l’on se retrouve en position d’exilé, loin de tes repères originaux, il est naturel de se transformer en opposant farouche envers tes agresseurs quels qu’ils soient. C’était une manière de se faire justice soi-même pour cause d’absence de justice légale et, étonnante sensation, cela adoucissait le côté « début difficile » de l’exil qui nous amenait à tout reprendre à zéro (installation, ressources, repères, emploi, adaptation). Nous étions quelques rares tunisiens exilés entre 1986 et début 88, ( Mzali, Bennour, Kedidi, Haddad… ) mais nous étions convaincus que ce nombre allait exploser de façon exponentielle après 1987, personnalités dispersés un peu partout en Europe surtout en France, au fur et à mesure que Ben Ali s’installait durablement au pouvoir. Et c’est ce qui s’est passé.. Pour revenir à l’action d’opposition que nous menions autour de Mohamed Mzali contre le régime politico mafieux de Ben Ali, nous nous chargions à travers nos réseaux de collecter le maximum d’information sur tout ce qui se passait en Tunisie ( facebook, la plus grande mine de renseignement du monde n’existait pas à cette époque ) car l’opposition à l’étranger était la seule structure en mesure de contrôler, dénoncer et contredire les actes délictueux de Ben Ali et de son système aux ordres. Tout était annoté et enregistré, et pour nous avoir traité à sa façon, il était légitime que nous ne nous lui laissions aucun répit. Mohamed Mzali, forts de ses nombreux soutiens internationaux face à l’injustice subie, encourageait toutes les oppositions sur place au fur et à mesure qu’elles s’installaient mais compte tenu des mailles serrées du filet du système policier de Zaba, nous travaillions en cloisonnement.
Chacun faisait ce qu’il avait à faire sans avoir à tenir l’autre groupe informé des détails de sa structure d'action. En ce qui me concerne à travers les organes d’information clandestines le FTSN (Front Tunisien de Salut National ) et l’UDT (l’Union pour la Démocratie en Tunisie) (voir copies) que j’avais créé , nous informions à la fois l’opinion publique tunisienne à travers nos relais mais aussi les organes d’informations internationaux , les personnalités politiques occidentales ainsi que quelques associations humanitaires et démocratiques de la réalité du pouvoir mafieux de Ben Ali avec ses mensonges et ses travestissements, permettant ainsi à un plus grand nombre de tunisiens opposants d’assurer le relais.
Pour Ben Ali, ses sbires et ses médias chiffons, missionnés pour tromper le peuple, nous étions bien sûr des « traitres » qui n’aimions pas notre pays et, en contrepartie, nous considérions que Ben Ali et ses affiliés était eux les traitres qui affaiblissaient, bafouaient la dignité de leur peuple en favorisant le mensonge la corruption et l’injustice sociale, le tout couronné par la Chappe de plomb, « le silence des cimetières » car sur place toutes les victimes ou familles de victimes étaient tenues au silence absolu sous peine de représailles. Un père ou une mère ne pouvait en aucun cas tenter de défendre son fils ou sa fille victimes d’exactions ou d’injustice pour ses opinions.

Décapitation de la valeureuse armée tunisienne par Ben Ali
En avril 1991, une affaire extrêmement grave fit la une de la presse tunisienne et internationale. C’était la célèbre affaire Baraket Essahel au cours de laquelle Ben Ali déclara avoir déjoué un nouveau coup d’état, militaire celui-ci, planifié par Ennahdha, qui permit l’arrestation et l’accusation d’environ 250 officiers supérieurs officiers, sous- officiers et quelques hommes de troupes pour la garniture.
Pour les soi-disant besoins de l’enquête, environ 1220 personnes, toutes militaires ont été arrêtées puis certains relâchés après interrogatoires musclés, pour ne conserver que ces 250 personnes de l’élite militaire qui représentaient aux yeux de tout observateur politique une véritable tsunami décapitant l’essentiel de l’appareil militaire tunisien dont on connaissait la valeur et le mérite tout au long de histoire depuis l’indépendance.
Ils durent subir l’innommable. Généraux, officiers de haut rang, sous-officiers, arrêtes à leur domicile ou au travail, acheminés au ministre de l’intérieur, dirigé par Abdallah Kallel, et non pas à la juridiction militaire comme le stipule la loi ce qui constitue une ignominie et une double injustice de grande envergure.
Habib Boularés, encore un homme brillant que Ben Ali a sali et compromis, était le ministre de la défense de l’époque et il a laissé faire les choses c'est à dire remettre des militaires entre les mains de tortionnaires du ministère de l'intérieur. Cela lui a pesé fortement ensuite toute sa vie. Certains des accusés ont pris la direction de l’ile de Zembra, devenue par la grâce du dictateur, zone militaire.
Naturellement, dès le premier jour nous avons reçu l’étrange nouvelle sans y croire à sa véracité et dès la première semaine, nous disposions des premières informations parvenues discrètement de la part de familles meurtries et indignées de militaires de haut rang dont un proche de notre famille qui n’avait rien à voir avec Ennahdha mais aussi par le biais de certaines antennes tunisiennes qui nous ont confirmés, avec forces détails, que le complot comme pour le précédent, n’en était pas un et que cela était un montage diabolique d’un Ben Ali apeuré et ce malgré la conférence de presse donnée par le ministre de l’intérieur de l’époque Abdallah Kallel, quatorze jours après l’annonce du complot, au cours de laquelle il décrivait détails à l’appui, les dates, les procédures, l’occupation de la télévision nationale, du palais présidentiel etc…. Il faut savoir que tout crime politique est habillé pour placer frontalement un bouc émissaire « tête à claques » et Ben Ali et son porte-parole Kallal désignèrent le coupable et l’instigateur. Le « lauréat » désigné avec forces détails fut à l’époque, Ennahdha. Ce qui est tragique et rigolo dans cette affaire, c’est que certains dirigeants d’Ennahdha à l’étranger, pour donner de l’importance à leur organisation et à son implication dans le « système », confirmèrent bêtement leur implication dans ce coup d’état, renforçant ainsi la répression sur tous leurs membres vivants en Tunisie, mais aussi sur tous ceux qui pratiquaient dogmatiquement la religion. Qu’importe !!!! . Comme d’habitude, dans les cafés et les maisons, les commentaires moutonnés relayaient l’information officielle qui s’est avérée ensuite totalement et faussement montée. A méditer, car on ne répétera jamais assez, que « l’histoire est un éternel recommencement ».

Face à autant de faux détails encadrant les faux tenants et aboutissants de ce faux complot, (hélas les « élites » ne retiennent pas les leçons), l’opinion publique ne pouvait que suivre cette diabolique désinformation comme ce fut le cas pour nous car l’histoire est un éternel recommencement. Les seules voix pour les défendre durant leur calvaire ne pouvaient venir que de l’étranger. C’est ainsi.

C’est ainsi qu’à travers les tracts de FTSN et de l’UDT, nous avions, dès le début de l’annonce du complot, donné notre version de faits et dénoncé ce grave arbitraire touchant injustement une institution aussi importante de la république. La diffusion des tracts fut large, chauffant les faxs à outrance. L’ex premier ministre Mohamed Mzali, de son coté, a réagi par un communiqué officiel non clandestin à cette mascarade, ce qui a entrainé le courroux déchainé de Zaba et de ses portes paroles de la presse.
Tout était bidon et 3 mois plus tard, devant la pression internationale face à ce grossier mensonge d’Etat qui décapitait l’élite de l’armée nationale, Ben Ali recula et le même Abdallah Kallal, son ministre de l’intérieur, présenta les excuses officielles aux militaires, prétextant l’erreur, et les accusés furent tous relâchés sans exceptions. Mais ironie du sort, ils les ont tous placés sous surveillance administrative continu sans recouvrir leur droit et grades (l’épée de Damoclès des dictatures sanglantes et inhumaines) et ce jusqu’à la révolution.

Entre temps, ces militaires, qui n'avaient rien à voir avec Ennahdha, formés sur le principe de la dignité et de l’honneur, ont été humiliés, torturés dans l’indignité, pour leur arracher de faux aveux, carrières brisées, familles cassées, grades perdus et ce jusqu'au 14 janvier. Ennahdha, dont les dirigeants en exil avaient déclaré en être les instigateurs, fut donc innocenté de cette grave affaire mais Ben Ali leur réservait d’autres sévices, eux et leurs familles. Les militaires furent donc totalement réhabilités après le départ du dictateur mais le préjudice moral, physique, financier reste immense.

Juin 1991 en pleine tourmente de l’affaire Baraket Essahel :
c’est ainsi qu’un matin Mohamed Mzali m’appela et me montra un communiqué publié dans le journal Echourouk, excellent « véhicule » de la voix présidentielle, détaillant le fait qu’à la suite de la fameuse déclaration de Mzali sur cette affaire, son fils ainé Mokhtar Mzali (qui ne faisait pas de politique et résidait au Maroc ce temps-là ) et moi-même, Rafaat Dali, gendre de Mzali et exilé en France, avions contredit la position de Mzali dans l’affaire Baraket Essahel et pris parti pour l’information officielle tout en ayant retourné notre veste vis-à-vis de lui et de ses oppositions, ce qui bien sûr, constituait une nouvelle invention totalement fausse et consistait en une manœuvre supplémentaire pour diviser et casser l’unité de la famille et de l’opposition. Seulement Ben Ali ne s’attendait pas à la force de la réplique, officielle cette fois-ci et non clandestine de notre part, dénonçant non seulement la bassesse de la manœuvre mais aussi avec forces détails, les exactions contre les innocents, le développement du trafic de drogue organisé de ses proches (monopole acquis) qui s’est terminé par la grosse affaire de la « couscous connexion »), le démantèlement du service public ( santé éducation, culture), lequel communiqué, comme tous les autres, était faxés à plus de 150 organes de presse, personnalités internationales sans compter, ceux qui étaient adressés en Tunisie à travers les fax officiels des ministères et administrations, ce qui créaient une zizanie historique déboussolante pour Zaba. Nous étions déterminés à rendre coup sur coup au bandit.
A ceux politiques qui pensaient que cela n’arrive qu’aux autres, se trompent car un jour, leur tour arrivera et ils ne trouveront personne pour les soutenir.

Pour exemple : Parce que Ben Ali n’avait aucun sens de l’amitié, comme souligné dans les posts précédents, beaucoup de proches de ce dernier, impliqués avec lui dans ces sordides affaires et positions, ont été ensuite pour certains arrêtés, jetés en prison ou humiliés (Hédi Baccouche, Habib Ammar, kamal Eltaief, Chadli El Hammi etc ). Ils n’ont alors trouvé personne pour les défendre, même de la part de ceux qui ont profité largement de leur largesses, car devenus indéfendables. Oui « cela ne peut qu’arriver aux autres » est une erreur, tout est lié et les tunisiens ont en souffert et souffrent encore.

Heureusement pour les victimes de Baraket essahel , Ben Ali aurait pu les exécuter sur la base de cette grave accusation de coup d’état et des aveux extorqués sous la torture si ce n’est cette poignée d’individus de l’étranger ( vivant dans les pays démocratiques dans lesquels l’humain est respecté) qui ont alerté et défendu becs et ongles leurs droits bafoués dans le silence le plus criant .
Il est utile de rappeler qu’aux côtés de Mzali, du FTSN et de l’UDT, d’autres opposants de l’époque ont réagi dans cette affaire, dont la revue clandestine « vérités » domiciliée à Bruxelles et dirigée par Ahmed Manai, Mezri Haddad (rédacteur en chef et opposant à l'époque), Ahmed Kedidi, Ahmed Bennour, ancien secrétaire d’état au ministère de l’intérieur.












jeudi 16 juin 2016

L’IVD (Instance vérité dignité) et Sihem Ben Sedrine se sont fait piéger. Les loubards de l'ex régime ont encore gagné pour l'instant...

Rafaat Mrad Dali : 
L’IVD (Instance vérité dignité) et Sihem Ben Sedrine  se sont fait piéger en se faisant laisser noyer sous le poids de dossiers des multiples et incessants dépôts venant d’organisations  ou partis : UGTT, Ligues, associations, partis politiques, etc qui ont, pour la plupart, cautionné et collaboré un certain temps avec le régime mafieux et injuste de Ben Ali alors que la priorité, oui la première des priorités, devrait être donnée aux nombreuses victimes individuelles de sévices et d’injustice de tous genres (emprisonnement, tortures, éliminations, perte d’emploi etc…). 
On comprend alors que depuis 2014, 55 000 dossiers sont encore en instance et que les choses traînent en longueur, que rien d’important n’est achevé et que les dépenses exponentielles se conjuguent en fumée. . 




Ces organisations bousculant ainsi le droit des plus démunis devraient avoir honte  de s’afficher ainsi avec leur demande dépôt sous projecteurs. 
Il est clair qu’encore une fois les « loubards véreux » de l’ex système et les naïfs politiques, à l’image du reste…, ont gagné de vitesse Sihem Ben Sedrine en l’amenant à fouiller dans le même temps depuis l’indépendance noyant ainsi la période de la plus atroce dictature personnelle  qu’ai connu la Tunisie  sous Zaba.  
Piégée,  elle se contente de gagner du temps dans ses bureaux recevant en grande pompe ces organisations ou partis alors que les vraies victimes attendent. 
J’affirme haut et fort que L’IVD, à ce rythme est déjà un mort- né. 
Je demande  aux instances nationales et internationales  qui soutiennent l’IVD et Sihem Ben Sedrine de prendre en considération cet appel et de lui fixer, dans les meilleurs délais, une évaluation, une éthique, un  délai et une stratégie claire et pragmatique. Ceci est un appel et une alerte.

Rafaat Mrad Dali
L’Appel républicain : observatoire vigilant

PS : 


Tout ceci est à l’image du pays et de son système actuel qui éloigne toute confiance de la part de nos partenaires historiques. Les politiques locaux n’ont alors rien compris.
Voilà également une leçon pratique pour les spécialistes  politologues  qui explique comment une personnalité  (Sihem Ben Sedrine) qui a été malmenée par la dictature (et que nous avions défendu ainsi que d’autres opposants en ce temps) devient l’allié inconscient et très actif en faveur de  ces  dictatures  immondes et  de leurs sbires et  qui font tout pour empêcher le pays de réussir sa transition.
La Tunisie hélas mérite mieux.

mardi 10 mai 2016

Réponse aux commentaires de l’article de Kapitalis : « CHU Habib Bourguiba de Sfax : le ras le bol des chefs de service…. »



Lien : http://kapitalis.com/tunisie/2016/05/08/chu-habib-bourguiba-de-sfax-le-ras-le-bol-des-chefs-de-services/
Si j’étais un stratège politique, dictateur en herbe, je m’arrangerai à faire en sorte que l’on me donne les pleins pouvoirs pour m’accrocher davantage au fauteuil. Pour cela,  je laisse pendant un bout de temps, un vide et une absence volontaires de l’état  dans tous les rouages du système jusqu’à ce que la « populace naïve et qui ne retient pas les leçons de l’histoire», moutonnée, fatiguée, épuisée, me demande le retour rapide du bâton pour sauver le pays, ramener la discipline et m’autorise ainsi à avoir les pleins pouvoirs pour un bon bout de temps. Scénario de la tromperie classique du peuple pour qu’une mafia ou un abruti complice vienne remplacer une autre mafia.
La problématique de l’hôpital de Sfax est, non pas l’UGTT, mais l’absence de l’état et de son administration voulu ou pas par « le sommet qui, en fait, pilote le navire ».
J’avais rencontré Dr Rafik Mzali il y a quelques temps et j’apprécie les échanges avec lui et je lui avais dit qu’autant, j’estimais Saïd Aïdi,  le ministre de la santé publique, pour son volontarisme et son honnêteté intellectuelle, autant je considérais que le fait de nommer un militaire à la tête  de l’hôpital de Sfax était une erreur dans le contexte général et local et ce, qu’elles que soient les qualités personnelles de l’officier chargé de gouverner avec une main de fer l’hôpital en question.


Par ailleurs, certains commentaires à propos de Mohamed Mzali  me confirme combien le chemin est long pour atteindre le civisme et le savoir vivre des citoyens des pays avancés..
A certains d’entre eux, je leur dirai tout simplement que du temps de Mohamed Mzali, Allah Yerhamou, des centaines  de centres de PMI, de P.Familial et de dispensaires, ont été construits et disséminés à travers tout le territoire , des CHU et des nouvelles facultés de médecine, de dentaire ont été mis en place  dont celles de Sfax ? Ces centres de santé ne manquaient ni de médicaments, ni d’hygiène, ni de disciplines, ni de formations continues médicales et paramédicales. Il a été un des grands lieutenants bâtisseurs de la Tunisie autour de Bourguiba du temps de sa vitalité.
L’ingratitude et l’injustice de la dictature ont été sa récompense à la fin de son mandat. Il a quitté le pays et a vécu dans le respect et la dignité chez l’étranger mais l’injustice et la casse du secteur public (Enseignement, santé et culture -  qui appartient au peuple) a été ensuite le lot de tous les tunisiens et de tout le pays après lui  et ce durant 23 ans. J’y crois aujourd’hui. Oui, critiquez autant que possible dans le respect, c’est ainsi que l’on avance, mais fuyez l’injustice et les accusations faciles car tout se paie ensuite bien cher et hélas, c’est le peuple qui paie le plus lourd tribut..
Rafaat Mrad Dali



lundi 15 février 2016

Débat avec Rafaat Mrad Dali, invité conférencier, à la fondation Temimi de Tunis sur l'histoire et la mémoire nationale des années 80

Rafaat Mrad Dali : Excellent débat hier à la Fondation Temimi (Leçons d'un parcours : les sommets puis la déshumanisation, l'exil et la reconstruction dans la liberté et la dignité ) au cours duquel ont été évoqué les leçons du passé et en particulier celle des années 80 mais aussi la situation présente avec ses bas, hélas plus bas que ses hauts. L'ambiance était chaleureuse, franche, sans détours et chargée bien sûr d'humour. Dans la bonne humeur toujours malgré l'ambiance d'opacité qui règne ailleurs.
Un grand merci à Abdejlili Temimi pour son courage et son honnêteté intellectuelle, valeur en grande déperdition dans le contexte actuel et qui explique le déficit de confiance à l'intérieur comme à l'extérieur qui règne dans le pays .
Un grand merci aux présents qui a l'unanimité ont fait savoir que cette rencontre à la fondation Temimi les avait largement enrichi et sorti du ronronnement classique qui tire vers le bas. C'est le plus important. 

Avec Bourguiba, la légende du temps de sa vitalité

Fondateur et premier président de la Fédération Tunisienne de Karaté et des arts martiaux

Avec l'ex premier ministre Mohamed Mzali : la référence et la confiance

La désinformation, la diffamation  et le mensonge d ela presse aux ordres de l'époque

La déshumanisation de la dictature : La répression et la politique du Bâton envers les tunisiens durant 23 ans


L'exil suite à la persécution de l'ex dictature de Ben Ali

Du temps de l'action tout azimut et des valeurs

L'élu français et le grand électeur : la liberté et la dignité retrouvée








L'élu en France, l'apprentissage et la pratique de la démocratie  après l'exil et la déshumanisation sous la dictature de Zaba


à l’Élysée : la reconnaissance

La chute du dictateur et sa fuite par la petite porte





Suite : notes supplémentaires suite à autres commentaires :

Mounir Ghedira : Ce que j'ai retenu de ce séminaire est que Mohamed Mzali a été un grand homme d'état non apprécié à sa juste valeur, et qui a subi de plein fouet les magouilles et les bassesses de Ben Ali qui a visé sa personne et surtout les membres de sa famille. Un appel à ses proches de créer une fondation pour réhabiliter son combat et raviver sa mémoire...Il a été un loyaliste, fidèle à Bourguiba et l'a protégé de son entourage


Habib Frih : Mr mzali était un militant hors paire, on lui a joué des combines ignobles,ALLAH YERHAMOU

Mourad Balkis : Bravo! j'ai eu des retombées tres positives de personnes critiques. Il faudrait avoir ces conférences en vidéo. Les tunisiens doivent connaitres cette partie tres importantes de leur histoire trop souvent maquillé et pervertie par des loups déguisés en agneaux. Faudrait décomposer cette période historique et faire une série de confs sur chacune d'elle.

Rafaat MDali Oui tout à fait. La perversion, la diffamation, la désinformation, la mouchardise et le châtiment familial ont commencé en force avec Zaba qui l'a ensuite appliqué à toute la société tunisienne sur laquelle il a régné 23 ans avec le Bâton, la corruption et le déficit d’honnêteté intellectuelle comme institution. La Tunisie en paye et paiera les conséquences pendant un bon bout de temps, hélas pour nous tous..
 
رفعت مراد دالي


Rappel : l'appel répblicain n'est pas un parti politique mais un observatoire vigilant ......