lundi 29 octobre 2012

Camps d’entraînement jihadistes en Tunisie : démenti formel du ministère des affaires étrangères


« La Tunisie n’est pas l’Afghanistan » a démenti Rafik Abdesselem, ministre des affaires étrangères suite aux informations publiées dans le journal «Marianne» et relayés par des médias locaux affirmant l’existence en Tunisie de camps d'entrainement Jihadistes.

Aucun des journaux cités n’a donné à ce jour, de précisions ou de localisations claires à cette information restée vague et qui passe pour farfelue et sans fondements pour la partie officielle.
Sur les ondes de Shems Fm, lundi 29 octobre 2012, le ministre a rappelé que « les forces de l'ordre et l'armée accomplissent convenablement leur mission afin d'assurer la sécurité du pays ».
Désinformation en vue de saper la confiance en ce pays ou rumeur entretenue par certaines officines obscures ou information vérifiée mais pas étayée publiée par "Marianne", dans tous les cas, l’effet est  négatif à l’extérieur pour l’image. Il était temps de réagir.
 
Rappel : un camp d’entraînement armé suppose l’existence d’une zone géographique déterminée, avec des groupes d’individus organisés, des armes, une logistique d’action et de déplacement et bien sûr des moyens financiers.

Rafaat Mrad Dali : L'enjeu, c'est réussir la gouvernance tout en faisant fermement barrage à la volonté d’anarchie des « revenants de la mafia politico-financière ».

Parce qu’ils  n’ont pas compris que les temps ont bien changé, parce qu’ils ont toujours ignorés le droit des peuples à la dignité et à la justice sociale, parce que cette révolution les dérange, ces forces contre-révolutionnaires visent encore à isoler et affaiblir les nouvelles gouvernances de leurs alliés traditionnels et à saboter les processus démocratiques. Elles sont omniprésentes à l’intérieur comme à l’extérieur car fortement appuyées financièrement et stratégiquement. Le mercenariat est visible et à tous les tarifs. Leur puissance de pénétration est favorisée par des médias locaux à « obligation d’allégeance à ces lobbies malfaisants » mais aussi par certaines oppositions de blocage peu éthique de toute action gouvernementale en vue de la paralyser tout simplement. Hélas, ces harcèlements sont indirectement encouragés par les séries d’erreurs et de valses-hésitations dans la gouvernance (Troïka), qui doit aussi se débarrasser  des égos démesurés et sélectionner les copinages en écartant les déficits de compétence.  On se croit « autosuffisants », alors que tout ceci fait battre de l’aile à « l’efficacité et la crédibilité ».
En attendant les résultats des enquêtes en cours sur le incidents survenus simultanément autour de l'ambassade US et l'école américaine (beaucoup de similitudes avec ceux des fidèles kadhafistes de Tripoli), nous avons le devoir au quotidien de ne pas nous laisser dépasser par toutes les manœuvres savamment maquillées et manipulées des tireurs de ficelle au service du mal et de la violence contre l’intérêt général.
 
 
رفعت مراد الدالي

Appel républicain pédagogique : Brest : Victime de chantage sur le web, un ado de 18 ans se suicide (source : atlantico.fr)


 Mots clès : danger - prévention- nternet - chat vidéo- facebook

Gautier avait rencontré une femme sur un site de chat vidéo. Les deux se sont déshabillés devant leur webcam. La femme l'a menacé de publier la vidéo sur le réseau social si celui-ci ne lui donnait pas 200 euros.

Toute la famille de Gautier est sous le choc. Et les questions se multiplient après le suicide de ce jeune homme de 18 ans. "L'histoire est tellement absurde. Je suis vraiment abasourdie" explique une voisine de la famille. Il y a deux semaines semaines, ce Brestois a mis fait à ses jours après avoir été victime d'un chantage sur le web.

 Sa mère, interviewée par le quotidien Le Télégramme, raconte. "Il est rentré du lycée assez tôt mercredi après-midi, il finissait à 14h30. Il est monté dans sa chambre, il a pris l'ordinateur portable. Comme pour tous les jeunes, sa chambre était son univers. Je suis montée le voir vers 16 heures et il m'a dit de le laisser. À 17 heures, je l'ai vu sortir, discutant au téléphone. Il avait l'air absent". Une demi-heure plus tard, le jeune homme s'est pendu.

Gautier avait rencontré une femme sur Chatroulette (site de chat vidéo). Les deux se sont déshabillés devant leur webcam. La femme, après avoir ajouté Gautier sur Facebook, l'a menacé de publier la vidéo sur le réseau social si celui-ci ne lui donnait pas 200 euros. "J'ai une vidéo porno de toi. Si tu ne me donnes pas 200€, je vais détruire ta vie", lui a-t-elle écrit, quelques minutes avant 17 heures, le jour de sa mort. D'après les informations de Ouest-France , la maître chanteuse a été localisée "dans un cybercafé en Côte d'Ivoire" et il sera difficile, voire "impossible", selon François Dresen du parquet de Brest, de la retrouver.

Une plainte a été déposée contre X par les parents du jeune homme. Ce suicide n'est pas sans rappeler celui d'Amanda Todd. Cette lycéenne était âgée de 12 ans quand elle a fait la rencontre d'un homme sur internet. Ce dernier lui a demandé à plusieurs reprises de lui montrer ses seins grâce à la webcam.Elle s'était exécutée et l'homme l'a pris en photo. Il a diffusé les images sur une page Facebook que toutes les connaissances de la jeune fille peuvent voir.  Traumatisée, Amanda Todd a changé d'école à de nombreuses reprises pour fuir son harceleur mais ce dernier l'a toujours retrouvée pour envoyer les photos d'elle à ses nouveaux camarades de classe. La jeune fille a ensuite sombré dans la dépression prenant drogues et alcool avant de se suicider.

Source : http://www.atlantico.fr/pepites/brest-victime-chantage-web-ado-18-ans-se-suicide-528388.html

dimanche 28 octobre 2012

Tunisie : une chaîne de télévision Ben Aliste « Hannibal TV » ( حنبال ) de Larbi Nasra piège 2 opposants à Ben Ali célèbres, Samir Dilou et Lotfi Abdelli. Une manipulation préméditée et la zizanie organisée de l’ex système. Lotfi Abdelli réagit. Une affaire à suivre..



Le ministre Samir Dilou
Le comédien Lotfi Abdelli
Trucage, montage, animateurs à la solde jouant sur les braises (Lotfi Laamari-
لطفي لعماري), voila l'éloquent ministre Nahdhaoui Samir Dilou ((سمير ديل et le célèbre comédien et artiste Lotfi Abdelli ( لطفي عبدلي), judicieusement accompagnés dans l’arène, et rapidement jetés, malgré eux, dans la cage aux lions pour un combat de coq savamment  orchestré.
La manipulation des mots, le trucage des gestes et le montage judicieux des images sont là pour les projeter rapidement à la vindicte populaire.  A la sortie, une prise en charge judiciaire bien emballée de l’artiste Lotfi Abdelli l’attend par le biais d’un avocat,  à la réputation déjà douteuse mais par miracle devenu attaché aux bonnes mœurs, qui a cru ridiculement « lever un lièvre pour une levée de doigt  », fermement démentie par l’auteur outragé par l’outrage.
Voila encore une manœuvre subtile qui s’enchaîne sur bien d’autres précédents ...et à venir...

L'animateur "zélé" Lotfi Laamari de Hannibal TV

mercredi 24 octobre 2012

Revue de presse : Tunisie : Ben Ali 5e dictateur arabe le plus riche

Le site spécialisé dans les affaires financières « Investopedia » a évalué, dans un rapport publié récemment, la fortune personnelle du président déchu Zine Al Abidine Ben Ali à 7 milliards de dollars. Toutefois, en additionnant les avoirs de sa femme (37 milliard de dollars) le montant s’élève 44 milliards de dollars.

Selon le rapport, Ben Ali serait la cinquième dictature la plus riche dans le monde arabe. L’ex-leader libyen Moamer Kaddhafi occupe la première place avec une fortune évaluée entre 70 et 80 milliards de dollars. La richesse du président syrien, Bachar Al-Assad, qui occupe la deuxième place, est estimée à 1,5 milliard de dollars. En ajoutant les avoirs du dictateur, de sa famille, cousins et proches, qui ont pillé la Syrie, le montant est estimé à 122 milliards de dollars (y compris les avoirs bâtis, les actions et les investissements dans l’immobilier).
L’ex-président égyptien Hosni Moubarak occupe la troisième place avec une fortune de 70 milliard de dollars. A la quatrième place on trouve Ali Abdallah Salah avec 32 millions de dollars.
Selon le même rapport, ces cinq dictateurs arabes sont répertoriés parmi les 8 dictateurs les plus riches du monde.

M.Kh
Source : http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=16806



samedi 20 octobre 2012

Rafaat Mrad Dali : « l’élite politique », toutes tendances confondues, a besoin de repos. Doucement et sûrement, surmonter ensemble cette pénible « phase hystérique », prévisible en transition, serait un beau challenge.


A Tataouine, une famille pleure une victime de la violence, une victime de trop. Crise cardiaque ou lynchage - la justice tranchera – nous voilà face à une tension supplémentaire avec son lot d’indignation légitime, de diabolisation calculée et de haine entretenue.
 La formidable machine « d’exploitation politicienne à tout va » est en marche, et l’on assiste à la déferlante, à travers les médias,  des vraies-fausses pleureuses, des appels à un nouveau lynchage et bien sûr « des faux arbitres soudain à la rouscousse pour séparer les belligérants»,
L’opinion publique tunisienne, bien plus mature que ses élites, en a marre. Elle dit STOP au « cycle infernal Violences - Diabolisation- Violences ».
A celles et ceux qui s’opposent et qui gouvernent, elle leur répète : « manifestez, critiquez, contestez mais sans violences sur les biens et les personnes. Nous ne sommes pas des otages. ».
Seule une réelle justice républicaine est en mesure d’éviter que les individus ne se fassent justice eux-mêmes. Nous avons entendu, il y a quelques semaines,  Monsieur Nourreddine Bhiri, ministre de la justice, déclarer que « la recréation est terminée » et que la justice pour tous régnera..Nous avons applaudi.
A défaut de plénitude judiciaire, les extrêmes reviennent au galop et nous stagnons dans l'insignifiant. « Les extrêmes appellent toujours les extrêmes » et « tout ce qui est excessif est insignifiant ». Cela n'est pas en contradiction avec ceci : "les peuples n'aiment pas les gouvernances faibles à condition qu'elles soient justes et exemplaires, en transition comme en démocratie.."
En attendant, Ben Ali, chargé de sommes colossales et de dossiers compromettants sur les 3/4 de la classe politique, doit bien se marrer en tirant, en temps voulu, quelques ficelles accompagnés de SMS de rappel.
Il y a quelques semaines, il a rappelé ses « marionnettes » à l’ordre…pour faire désordre en brandissant cyniquement une possible exportation d’un bouquin « explosif » ajoutant que, cette fois ci, démocratie oblige, il n’y aura pas de baïonnettes à la frontière pour l’empêcher de pénétrer.. Un journaliste ami m’a dit un jour  « Ben Ali, même à Djeddah, tire toujours les ficelles et ce ne sont pas les « marionnettes » à tous les niveaux qui manquent. Il ne reviendra pas mais il est largement en mesure, avec ses dossiers, de faire la pluie et le beau temps mais peu de tunisiens en saisissent la portée encore..
Ceci dit, quelques questions à partir de ce qui est lu et commenté dans les médias locaux :
- Moncef Marzouki dénonce de suite un lynchage et ce à contre- courant de la version du ministère de l’intérieur, et de son parti le CPR  et de la Troïka. Explication ?
- Béji Caïd Essebsi : dès les premières minutes, il déclare que c’est un assassinant politique et accuse directement les islamistes de ce meurtre tout en fustigeant  le CPR d’avoir fomenté la manifestation avec ses alliés islamistes. Par ailleurs, il semblerait qu’une vraie- fausse vidéo de la victime, transportée ou traînée par la foule selon les vraies- fausses versions circule dans les réseaux!!!!!
Ennahda, quand à elle, accuse Nidaa Tounes d’être derrière cette violence avec les cocktails molotov lancés par les partisans de Beji Caid Essebssi sur les manifestants de « La ligne de protection de la révolution », au départ, organisés pacifiquement selon la version officielle.
- La ligue de protection de la révolution, dont les objectifs paraissent à priori louables,  rend- t’elle la justice elle-même ? On le saura mais, si tel était le cas,  il y aurait un sérieux problème avec la justice légale.
- Faux ou vrai que Nidaa Tounes rassemble les bourreaux et les tenants des privilèges et des passe-droits du régime déchu, faux ou vrai qu’Ennahda en fait autant, on le saura rapidement avant les élections, mais ce qui est sûr, et dans tous les cas,  ZABA et ses amis doivent bien rire sous cape. Objectif en clair : « après moi, le noir déluge ».

رفعت مراد الدالي

PAR : Le parti l’'Appel Républicain, حزب الندى الجمهوري  Hizb Ennida Eljomhouri

« Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes »

 Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..





vendredi 19 octobre 2012

Tunisie, communiqué commun de la Troïka : attachement aux fondements de la République civile, au principe d’alternance pacifique au pouvoir...


 L’étape actuelle : une condition fondamentale de la construction démocratique durable
Les partis de la troïka affirment dans un communiqué commun "leur total engagement en faveur de la déclaration du 18 octobre, leur attachement aux fondements de la République civile, au principe d’alternance pacifique au pouvoir, et à la préservation des acquis réalisés depuis l’indépendance du pays, notamment le code du statut personnel".
Ils considèrent que "la coalition constitue, en cette période constitutive démocratique, le prolongement naturel de l’esprit ayant conduit l’expérience du 18 octobre, celui qui lui a permis de continuer et de résister"." Avec la même volonté ayant caractérisé la période précédente, nous regardons l’étape actuelle avec le même esprit consensuel, que nous considérons comme une condition fondamentale de la construction démocratique durable, a fortiori que la coalition tripartite est constituée sur une légitimité électorale sans précédent dans l’histoire du pays. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre initiative lancée le 13 octobre dernier, en vue d'enraciner cette coalition, et d’inciter vers l’établissement d’un calendrier politique, et ses mécanismes nécessaires, pour faciliter et  accélérer cette période transitoire en vue de passer vers la période de stabilité démocratique".
 "Avec ce même esprit consensuel, cette initiative a été posée, en tant que suggestions ouvertes devant les forces vives afin qu’elles interagissent à son sujet, dans le but d’élargir la concorde et la convergence et rassurer notre peuple".

L’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT)
Les partis de la troïka considèrent l’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) comme "une expression du dynamisme de la société civile, que nous valorisons tout autant que la propension des Tunisiens vers le consensus et la facilitation de la transition démocratique, selon les règles de préservation de la paix civile et de la stabilité politique, comme attribut principal de la construction démocratique".

Calendrier électoral
Les trois partis au pouvoir affirment leur "convergence avec l’ensemble des suggestions appelant à trouver les conditions idéales pour un calendrier électoral, soit pour ce qui est de la date ou de l’organisation des élections législatives et présidentielles, selon les possibilités du calendrier de rédaction et de discussion de la constitution, tout s’en tenant au principe d’accélération des élections".
Les partis de la coalition se disent "soucieux de hâter la tenue des élections, et de dépasser cette période transitoire en vue de construire des institutions pérennes, et de se consacrer à la concrétisation des objectifs de la révolution, notamment l’emploi et le développement". "C’est dans ce cadre que s’inscrit la proposition de la coalition d’organiser les prochaines élections présidentielles et législatives le 23 juin 2013, que nous présentons comme un point de départ de discussion et de concertation avec les parties du dialogue national. Notre accord sur le régime politique mixte ou le président de la République est élu au suffrage direct par le peuple, qui garantit l’équilibre entre les pouvoirs, et au sein du pouvoir exécutif, illustre notre volonté sérieuse de faciliter cette accélération".

 L’instance supérieure indépendante des élections
Ennahdha, le CPR et Ettakatol affirment leur souci "de garantir toutes les conditions et les mécanismes nécessaires en vue de mettre en place l’instance supérieure indépendante des élections, ainsi que la candidature de son président".

L’instance supérieure indépendante des médias audio-visuel
Ils affirment œuvrer à l’activation du décret-loi 116 pour la création d’une instance supérieure indépendante des médias audio-visuel, et à effectuer les procédures réglementaires nécessaires à l’activation du décret-loi n’o 115.

L’instance provisoire de la magistrature
"Nous soulignons avec le même sérieux notre décision d’aller de l’avant pour discuter et reformuler notre suggestion du projet de l’instance provisoire de la magistrature, qui a constitué un axe central des discussions et des concertations en cours depuis des semaines".
  
La date du 23 octobre : anniversaire dans la concorde et la paix civile
"Nous considérons au sein de la coalition que notre initiative, tout autant que les autres tentatives de consensus convergent vers l’apaisement, et favorisent un climat approprié au dialogue  et au rapprochement des points de vue". Pour la troïka, "la date du 23 octobre est une occasion nationale ayant construit la légitimité démocratique et est un symbole de concrétisation de la volonté populaire libre. Nous appelons notre peuple, avec toutes ses forces vives à célébrer cet anniversaire dans la concorde et la paix civile".

L’anniversaire du 18 octobre 2005
Les partis de la troïka reviennent en préambule sur l’anniversaire du 18 octobre 2005, qui correspond avec "la grève de la faim de militants tunisiens, et qui a constitué un tournant dans l’histoire de la lutte de l’opposition tunisienne contre le régime de Ben Ali".
"Si les forces politiques sérieuses et militantes ont été jusqu’alors effritées et tributaires des calculs idéologiques, que le régime a utilisés à l’époque pour consacrer le despotisme, cette date a constitué la quintessence des expériences accumulées ayant prouvé qu’affronter la dictature et tendre vers la construction de la démocratie ne sont pas possibles sans l’unification des forces de l’opposition effective et sérieuse, quels qu’en soient les référentiels".

Communiqué conjoint signé par 
- Tarek Kahloui pour le CPR, -
- Nasreddine Arbaoui, pour Ennahdha 
- Mohamed Bennour pour Ettakatol.  

Source : http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie-la-troika-affirme-son-attachement-a-lesprit-du-18-octobre/id-menu-958.html

mardi 16 octobre 2012

L’ambassadeur américain à Tunis Jacob Walles : « j’appelle le gouvernement tunisien à mener son enquête et à traduire les auteurs et les commanditaires de cet attentat en justice »


Dans un éditorial d’opinion édité la semaine dernière par l’ambassadeur Jacob Walles, celui-ci a insisté  sur le partenariat historique et actuel qui lie les USA et la Tunisie, sur le soutien continu à la transition démocratique, mais aussi sur la nécessité de voir aboutir les résultats de l’enquête  menée à la suite des violences concomitantes contre l’ambassade et l’école américaine de coopération et la traduction devant la justice des auteurs de ces actes terroristes et de leurs commanditaires.

Ci-joint, le contenu de cet éditorial :
«En tant qu’ambassadeur américain en Tunisie, je vous assure que nous ne laisserons pas les actes insensés des terroristes et des criminels nuire à notre engagement à continuer et à approfondir les relations entre nos deux pays.
Il y a un mois, le 14 septembre 2012, un groupe d’extrémistes violents ont attaqué l’ambassade américaine et l’école américaine de coopération de Tunis. Ces attaques violentes ont mis en danger la vie des employés américains et tunisiens qui étaient à l’intérieur de l’ambassade lors de l’attaque. Les assaillants ont causé des millions de dollars de dommages à l’enceinte de l’ambassade, ils ont brûlé plus de 100 véhicules, dont la plupart appartenaient au personnel tunisien de l’ambassade et ils ont aussi détruit la propriété privée dans la zone près de l’ambassade. À l’école américaine de coopération de Tunis, les assaillants ont détruit, pillé et brûlé des livres, des instruments de musique et des ordinateurs utilisés pour éduquer les jeunes esprits de plus de 70 pays. Ce que les assaillants n’ont pas pu endommager est le lien fort entre les peuples américain et tunisien ainsi que l’engagement des Etats-Unis pour soutenir la transition en Tunisie d’une dictature injuste vers une démocratie libre et tolérante qui assure la sécurité, le développement économique et la liberté de tous ceux qui habitent en Tunisie.

 Le travail important de la diplomatie, des affaires et des échanges entre nos deux pays a continué sans interruption depuis plus de 200 ans, et il est plus important que jamais que cette coopération continue dans l’avenir. Personnellement, j’ai été ravi par une lettre de soutien qui a été envoyée à l’ambassade américaine cette semaine par un groupe d’étudiants à Sfax qui étudient l’anglais dans le cadre d’une bourse américaine. Ce programme, bénéficiant à plus de 800 jeunes Tunisiens, aide à ouvrir les portes à des possibilités éducatives et professionnelles pour la prochaine génération de dirigeants tunisiens.
Notre partenariat soutenu a également été illustré dans la cérémonie de remise des diplômes qui s’est déroulée la semaine dernière pour 24 jeunes Tunisiens qui ont reçu une formation professionnelle par le biais d’un programme réalisé en partenariat avec une ONG américaine et une société internationale installée en Tunisie. Les 24 diplômés tunisiens se sont vu offrir des postes à temps plein avec la société qui est en train de développer sa présence en Tunisie.

 Je suis fier de cette longue histoire de partenariat, mais la coopération durable et l’investissement en Tunisie nécessitent un environnement sûr et sécurisé. Le gouvernement tunisien a l’obligation d’assurer la sécurité de ses citoyens et de ses invités — et j’appelle le gouvernement tunisien à mener son enquête et à traduire les auteurs et les commanditaires de cet attentat en justice. Je demande au peuple tunisien de dénoncer la violence et la terreur et de jouer un rôle actif dans la construction de l’avenir que vous méritez pleinement.
Lors de mes rencontres avec les Tunisiens et à travers les innombrables courriels, appels téléphoniques et lettres que j’ai reçus  depuis le 14 septembre, j’ai été rassuré de voir à quel point ces actes de violence ont été condamnés, et j’ai été encouragé par les offres généreuses de soutien des Tunisiens de tous les milieux, afin de reconstruire l’école américaine de coopération de Tunis  et aider à continuer la coopération entre nos deux pays. C’est vraiment la voix de ces Tunisiens qui affirmaient sans équivoque leur dénonciation de la violence et leur soutien à la modération, la paix et la tolérance.  Ces Tunisiens vont faire savoir au monde entier que les événements du14 septembre ne représentent pas les valeurs du peuple de Tunisie.

 Comme l’a souligné la secrétaire d’Etat Clinton:
 Notre relation est construite autour des principes communs de toutes les démocraties — un engagement à la non-violence, la tolérance et l’inclusion de toutes les personnes, et à faire respecter la primauté du droit. 

 Le peuple tunisien a courageusement choisi la voie de la démocratie.  La révolution tunisienne était la première des révolutions arabes et le peuple tunisien a travaillé si dur et consenti des sacrifices si grands qu’il est inadmissible que les progrès qu’il a réalisés soient pris en otage ou dévoyés par des extrémistes qui ont leur seul agenda.
Les peuples et les gouvernements des États-Unis d’Amérique et de la Tunisie ont maintenu plus de 200 ans d’amitié et de coopération, et en tant qu’ambassadeur américain en Tunisie, je vous assure que nous ne laisserons pas les actes insensés des terroristes et des criminels nuire à notre engagement à continuer et à approfondir les relations entre nos deux pays.»

Rafâat Mrad Dali -
رفعت مراد الدالي

mardi 9 octobre 2012

Rafâat Mrad Dali : les peuples n’aiment pas les gouvernances faibles, en transition comme en démocratie


Si la troïka ne se ressaisit pas par l’action et la communication coordonnées au quotidien face à la vague contre-révolutionnaire scientifiquement organisée et financée, par l’application, sans atermoiements de la loi pour tous et par l’exemplarité dans la gestion et le comportement, alors, nous risquons de nous acheminer sur le chemin de l’aventure. Comme l’a souligné dernièrement Mustapha Ben Jaafar, "il est du devoir de tous d’éviter le vide politique".
La gouvernance doit gouverner pleinement et assumer pleinement. A défaut, et avec la multiplication des erreurs et des valses-hésitations,  elle se positionnera, malgré elle et aux dépens de tous les tunisiens, comme le meilleur allié de Ben Ali et de son système mafieux devenus soudain crédibles en regard de certains tunisiens à forte myopie et amnésie.
Rached Ghannouchi, en particulier, doit comprendre ce message car, il n’est un secret pour personne quand à l’autorité dont il dispose sur le gouvernement de Hamadi Jebali et le poids réel dont il se sert vis-à-vis des autres partenaires de la Troïka, Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafar.
Par ailleurs, je lui dis clairement et amicalement que ce ne sont pas les copains ou les amis de circonstance placés ça et là mais plutôt les compétences au sens large du terme, qui boosteront le résultat des urnes puisque celles-ci sont à l'ordre du jour des premières motivations de nos "élites politiciennes".. Pensez-vous qu'un gouverneur Nahdhaoui défaillant dans une région et non apprécié dans sa gestion, soit un point fort pour vous  ( et pour la troïka par la même) pour les prochaines élections y compris dans le gouvernorat correspondant? Lisez l'histoire. Ce n'est pas la quantité ou l'hégémonie qui fait la performance ou la force, mais bien la compétence des hommes et des femmes.
La côte d'Ennada au sein de l'opinion bat de l'aile. La responsabilité personnelle de Rached Ghannouchi est fortement engagée pour les événements en cours et ceux à venir. Il n’a pas droit à de nouvelles erreurs, c’est tout ou rien. « un homme averti en vaut deux ».

NB : ce point de vue est dicté uniquement dans l’intérêt général, par respect de la légalité constitutionnelle et pour éviter "le mur".
Dans l'intérêt général, toute structure élue est condamnée à réussir sa gestion des affaires du pays, le temps des prochaines élections dont le calendrier et les conditions doivent être fixés clairement .