lundi 18 avril 2011

Tunisie : L'Appel Républicain : une loi pour la presse. Tout journal ou portail internet doit disposer d’une vitrine transparente en ce qui concerne les coordonnées des équipes qui les dirigent ainsi que leur financement. Cela fait partie des principes démocratiques.

 La liberté d’expression est un principe trop précieux en démocratie. Le renforcement de ce troisième pouvoir exige une grande transparence.
La floraisons de portails internet tunisiens fantômes faisant le tri antidémocratique des analyses et débats contradictoires conformes à la loi est devenu monnaie courante.
Tout novice en politique sait que derrière toute presse ou média, il y a une légitime tendance rédactionnelle. Cela fait partie des règles de jeu. Celle-ci, en contre partie, doit être porté à la connaissance des lecteurs en toute clarté.
C’est pourquoi nous demandons la mise en place d’une loi portant obligation de faire connaître les responsables de ces médias et de leur rédaction, ainsi que  leur mode de financement comme cela se pratique dans toutes les démocraties. Il n'est dans l'intérêt de quiconque que des groupes de pression  puissent être portés à travailler en toute opacité leurs intérêts propres aux dépens de l’intérêt général. Ils ne peuvent tirer la société et la démocratie que vers le bas.
Il est ainsi recommandé au gouvernement de Monsieur Beji Caid Essebssi de mettre en place une charte d’éthique définissant les droits et devoirs de ces médias tout en favorisant les octrois d'autorisation et la libre conccurence.
Tout journal ou portail internet doit donc disposer d’une vitrine transparente en ce qui concerne  les coordonnées des équipes qui la dirigent ainsi que leur financement. Ce sont là des principes de base pour une pérennité démocratique.Il est bon de rappeler que la démocratie et la liberté, c'est des droits mais aussi des devoirs.

dimanche 17 avril 2011

L'Appel Républicain. Communiqué N°4 : l’expérience tunisienne n’a pas droit à l’échec.

 Comme l’ont  souligné à maintes reprises, les différents responsables européens et américains en visite à Tunis, le dernier en date étant le président de l’OCDE : « La révolution tunisienne est un modèle pour toute la région, qui ne doit pas échouer ».
Personne n’en sous estime le risque et comme pour toute révolution, la grand majorité des tunisiens en sont pleinement conscients.
Effectivement les faits et les chiffres montrent une multitude d’entorses à la paix civile dont l’origine est due à la fois à l’action souterraine de forces visant à faire échouer la révolution mais aussi  au manque de confiance ressenti par des citoyens que l’on divise à souhait, que l’on monte les uns contre les autres et qui ne sont pas toujours convaincus de la transparence et de l’impartialité de l’action politique du gouvernement et de certains partis en place dans les nouveaux rouages des assemblées constituées. Ces partis et syndicats, pour la plupart d’entre eux existants depuis l’ère Ben Ali ( certains ayant servi de vitrines démocratiques pour l'extérieur) ) devraient laisser de coté les manœuvres politiciennes visant à se placer confortablement pour être aux premières loges et ce aux dépens de tout renouvellement, initiation à la démocratie, innovation  et surtout de l'intérêt général ou du pays.
Personne ne met en doute que le gouvernement de Béji Caid Essebssi semble travailler  mais, tout en affirmant la logique nécessité de restaurer l’autorité de l Etat en cette période transitoire, il a, par exemple,  laissé faire s'installer un certain vide dangereux sur l’échiquier politique en se pliant à des manœuvres douteuses possiblement "téléguidées" par la mafia politico-financière encore omniprésente  ainsi quà toutes les décisions prises par une haute assemblée porteuse, au vu de certaines décisions (pas toutes bien sur), d’une certaine immaturité politique favorisant les ambitions politiciennes et les règlements de compte de certains groupes politiques déjà sur la place et premiers arrivés qui se sont vite attelés pour éliminer tous les autres adversaires politiques potentiels y compris par la punition collective, la plus significative étant celle envers plusieurs milliers d’électeurs de l’ex RCD mettant dans le même sac les hauts dirigeants nationaux et régionaux corrompus avec tout le reste de la troupe (les ripoux et les sincères) sans laisser à la justice faire le tri entre les coupables de crimes ou de délits et ceux innocents qui ont travaillés au service des institutions avant les intérêts de Ben Ali. On en fait peu ou on en fait trop, histoire de casser le bon processus, de faire le jeu des contrerévolutionnaires  et de croire que l'on satisfait tout le monde. Ils sont actuellement les champions pour accélérer un calendrier en leur faveur sachant que  cette précipitation est à leur avantage quoique non  judicieuse et risquant de laisser des goûts amers. A méditer d'ici le 24 juillet, date qui nous semble irréaliste..
Tous ces éléments et d’autres aussi ne peuvent qu’être sources de division, de sentiment d’injustice et de préparation de lits des extrêmes.
Ainsi en ce qui concerne la loi sur la parité, personne n’est contre cet idéal, mais il faut laisser le temps au temps plutôt que de se lancer tête baissée dans les discours et voies démagogiques impossibles à pratiquer convenablement dans la réalité avec un air de fuite en avant idéologique irréfléchi qui, ici aussi, renforcent le fossé hommes- femmes déjà bien entamé par la politique volontairement  séparatiste de Ben Ali.
Regardez autour de vous et observez les dégâts ‘les clivages multiples’ sur la situation des couples, des femmes, des enfants et des familles en général dans ce pays, situation qui, aussi,  nous mène droit vers l’individualisme et la solitude, fléaux de nos voisins. Eux sont déjà en train de corriger le tir et ont en plus les moyens pour les contenir et vous ?Pensez vous que le copier-coller intégral est la meilleure voie?
Pour revenir au déficit de confiance, il persiste encore hélas, malgré de réelles avancées, et ce d'autant plus qu'associé à la crise économique et financière, il continue de ramper au niveau de toutes les institutions, depuis les forces de sécurité malmenées tous corps confondus sans distinction jusqu’à la société civile en passant par les juges, les avocats, le citoyen, le patronat, le syndicat ouvrier etc..
Le tout est entretenu par des médias qui ne disposent pas, comme pour d'autres institutions, de feuille de route consensuelle ou de charte d’éthique de rassemblement  et d’unité autour de valeurs.
A tous les niveaux, il y a d’abord des principes à respecter pour assurer la pérennité et la consolidation démocratique.
Toujours  sur le plan des principes démocratiques, la « Haute instance pour la Réalisation des objectifs de la révolution, de la Réforme politique et de la Transition démocratique » n’a pas la légitimité du peuple, car non élue. Il ne faut jamais l’oublier. Elle est force de propositions, d’observatoire  et non d’exécution en faisant prévaloir qu'elle le fait au nom du peuple et de la révolution. Qu’elle se limite donc à ce rôle et monsieur Béji Caid Essebssi a bien raison. La politique n’est pas un jeu, elle concerne le présent et l’avenir de toute une nation..
On ne peut continuer, comme à l’ancien temps, à privilégier certains individus, partis ou personnalités politiques au détriment d’autres. Ainsi, il n’est pas acceptable qu’un grand nombre de partis attendent encore leurs visas comme si l’on souhaitait la rebelote avec toutes les anciennes formations même dites d’opposition du temps du règne Ben Ali et ce sous le fallacieux prétexte qu’il y en a trop.? Bref un jeu pas toujours sain ni éthique qui ne laisse pas la place à l’innovation et  la liberté des urnes. Le tout énuméré ci-dessus, ça fait trop pour le malheureux citoyen qui comprend les enjeux de ceux perchés la haut qui ne semblent pas pouvoir joindre les 2 bouts pour consolider les acquis de la révolution et l’intérêt général.  Bref de quoi râler davantage. 
La solution est donc de rétablir avant tout la confiance dans les institutions en particulier celles sensibles, en premier  la justice. Une justice forte, sereine, humaine, transparente, indépendante des couleurs politiques qui doit être rapidement fonctionnelle et c’est à elle de juger rapidement ( l’Égypte a pris les devants) et en toute transparence les crimes et délits d’où qu’ils viennent en évitant toute  punition collective et chasses aux sorcières au gré des desideratas  de certaines formations politiques ou personnalités bien assises dans les nouvelles instances et dont on est pas sûr qu’elles ont toutes la conscience tranquille.
Cette nouvelle justice peut être supervisée par la commission actuelle d’enquête sur la corruption et les malversations qui doit elle aussi être au dessus de tout soupçon ou de toutes couleurs, le tunisien étant un et indivisible.
Le gouvernement transitoire dont la tâche n’est certes pas facile doit donc veiller à ce renforcement des institutions légales et à leur transparence. Il doit être réellement au dessus des partis et non pas donner le sentiment de fléchir devant telle ou telle tendance ou favorisant dans les coulisses certains ou certaines au détriment d’autres etc
A ce jour, l’impression est que tout est fait stratégiquement pour favoriser les extrêmes de droite ou de gauche y compris ceux qui veulent utiliser la religion et son caractère sacré pour dépasser leurs concurrents et arriver en bout de piste.
Le terroir est en leur faveur : le chômage galopant, les finances chancelantes, le déficit de valeurs, l’oppression du passé, les injustices non encore réhabilitées
A  nos gouvernants de faire preuve de plus de réalisme et de visibilité politique, en sachant que pour être autoritaire et que cette autorité soit acceptée, il faut être juste avant tout et au dessus de tout soupcon bien sûr.. A l’inverse, l’injustice et le favoritisme ne peuvent aller de pair avec l’acceptation de l’autorité.
Cette situation de flou et d’opacité par endroits, favorise les quelques faits divers, les grèves sauvages, les sit- in, les blocages de routes, les tabassages, le régionalisme et le clanisme qui sévissent ça et là comme pour toutes autres révolutions.
En démocratie, seule la confiance retrouvée en les institutions et en l'action gouvernementale ramènera  la stabilité dans les cœurs, les esprits et le fonctionnement progressif des rouages du pays.  La croissance, la reprise réelle de l’activité économique et l’emploi passent également par là.
Les tunisiens dans leur immense majorité privilégient le sens de la mesure et le font prévaloir sur les passions.  La révolution tunisienne a su éviter le chaos et la guerre civile. Ce n’est pas un hasard.
Il est toujours temps de corriger le tir. A défaut, le champs est libre pour la fuite en avant puis les chars comme transition.
C’est déjà pour nous tous un grand bonheur d’avoir vécu cette révolution et de pouvoir assister encore à ces révoltes pour la dignité et la liberté autour de nous. Après les perturbations d’usage post-révolutionnaires que les tunisiens sont à même de corriger, les jeunes pourront espérer vivre  dans un monde meilleur.
Le tunisien a toujours su marier intelligemment ses propres valeurs et sa culture avec la modernité et les principes  universelles..
Faisons tous ensemble pour que ce soit ainsi avec la dignité et la liberté en plus.

jeudi 7 avril 2011

L’Appel Républicain : Communiqué N°3. Le droit des tunisiens de manifester pacifiquement est un principe démocratique de base

Dimanche 3 avril 2011

Suite aux violences regrettables enregistrées à Tunis dans la nuit de vendredi à samedi 2 avril 2011, ayant été à l’origine d’un certain nombre de blessés parmi les manifestants....

L’Appel Républicain rappelle trois éléments :

1/ Le droit des tunisiens de manifester pacifiquement est un principe démocratique de base. Il est du devoir du gouvernement et des autorités compétentes de le faire respecter rigoureusement dans la mesure bien sûr où ce droit ne perturbe ni la sécurité publique ni la liberté de travail des citoyen(ne)s comme des entreprises. 
La transition démocratique délicate et transitoire impose également l’acceptation responsable  par les gouvernants de toute remise en question ou critiques ainsi que de la liberté d’expression dans la mesure où cette liberté s’arrête là où commence la diffamation et l’insulte à l’encontre de l’autre. En accord avec nos précédentes alertes depuis le 14 janvier dernier, nous maintenons une grande vigilance quand au respect de ces acquis incontournables de la révolution en faveur de tous.

2/ La démocratie renforce la citoyenneté, elle élargie donc les droits des citoyens mais aussi leurs devoirs. Nous sommes gouvernés par un gouvernement transitoire et provisoire qui tient la barre pour un temps limité afin d’éviter le désordre et d'organiser le cadre des élections libres au suffrage universel. L’anarchie est  mauvaise conseillère mais la gouvernance démocratique impose la remise en question permanente dans le respect et la déontologie.

3/ la violence d’où qu’elle vienne appelle la violence. Les extrêmes appellent les extrêmes. Les tunisiens dans leur immense majorité privilégient le sens de la mesure et le font prévaloir sur les passions. La révolution tunisienne a su éviter le chaos et la guerre civile. Ce n’est pas un hasard.

La grande famille du peuple tunisien, gouvernants transitoires et citoyens doit savoir partager le dialogue constructif, l’autocritique responsable avec le respect,  la solidarité, et l’unité dans toutes les formes d’échanges :
- Parce que c’est la seule voie pour nous protéger contre les forces qui veulent nous diviser, nous séparer, nous violenter et elles sont nombreuses intérieures et extérieures à travers la toile du net, de certains médias et dans la rue
- parce que c’est aussi le meilleur chemin pour ramener la sécurité et la confiance donc  l’investissement donc la  croissance. L’emploi et la paix sociale  passent nécessairement par cette voie.
Toutes et tous unis comme « un seul Homme » pour une Tunisie sereine, libre, rassemblée, digne et démocratique.
Vive la Tunisie, Vive la République
L’Appel Républicain de Tunisie
( Les valeurs au cœur de toutes les actions et réformes)

L’appel Républicain : communiqué N°2. Préserver et protéger notre richesse nationale, nos emplois et nos acquis.

Tunis le 27 février 2011
Nos revendications ne doivent pas nous empêcher de préserver et protéger notre richesse nationale, nos emplois et nos acquis.

Les revendications multiples exprimées par l’opinion publique sont justes et légitimes pour la plupart d’entre-elles, dont celles concernant une certaine opacité dans la réponse aux exigences nombreuses des victimes des anciens et proches justiciables du président dictateur déchu.

L’image de la révolution tunisienne, exemplaire et initiatrice dans le monde, est un acquis précieux et parce qu’elle est symbole et exemple, elle peut être, de ce fait, sujette à déstabilisation et à travestissement de la part de forces occultes qui ne souhaitent pas voir réussir cette révolution et ce par tous les moyens. La presse nous en a donné un certain aperçu déjà. Alors soyons conscients et extrêmement vigilants afin de prévenir et éviter le piège tendu par les "contre-révolutionnaires" de l’intérieur et de l’extérieur qui veulent nous mener droit à la division, au régionalisme, à l’individualisme, aux mouvements de foules incontrôlés, à la destruction des acquis et pourquoi pas au chaos ou à l’extrémisme.

Nos revendications et nos remises en question continues afin de faire avancer surement et rationnellement le processus démocratique  ne doivent pas nous empêcher de préserver et protéger notre richesse nationale, nos emplois et nos acquis tout en ne se laissant pas piéger par les enjeux de la politique politicienne privilégiée par certains aux  dépens de l’intérêt général.
Le « sors de là tout de suite pour que je prenne ta place au nom du peuple et de la révolution » de la part de certaines formations syndicales ou politiques n’est ni logique ni acceptable en cette période transitoire qui ne doit, en aucun cas, être  le tremplin d'une course de vitesse en faveur de certains déjà installés depuis l'ancien régime aux dépens de toutes les autres formations ou associations post révolutionnaires, personne n' est dupe de ce type d'arrangement peu éthique. Alors « patience et vigilance » seront surement les premières des vertus dans ce contexte délicat et transitoire que traverse notre pays
Toutes et tous unis comme « un seul Homme » pour une Tunisie sereine, libre, rassemblée, digne et démocratique.

Vive la Tunisie, Vive la République
 L’Appel Républicain de Tunisie
( Les valeurs au cœur de toutes les actions)


L’Appel Républicain : Déclaration préliminaire du parti

 Déclaration du parti « L’Appel Républicain »
Tunis le 20 mars 2011,


Historique
Le 14 janvier 2011, date historique de la révolution tunisienne, a ouvert une nouvelle page dans l’histoire de notre pays.
Une véritable démocratie est en cours d’installation avec l’instauration d’un réel multipartisme associé à la liberté d’expression
« L’appel républicain » a tenu à s’inscrire dans cette démarche et à  participer aux cotés des autres formations politiques à la réflexion et à l’élaboration des propositions visant à renforcer et pérenniser cette démocratie naissante tout en contribuant aux conditions du développement économique, social, éducatif et  culturel de notre pays. 
Préserver les acquis de la révolution, en particulier ceux de la dignité et la liberté retrouvée des tunisiennes et des tunisiens, constituent pour nous le meilleur gage de la confiance,  si nécessaire pour la paix sociale, la qualité de vie et  le développement de la croissance et l’emploi.

Les valeurs
Toutefois, toutes les actions à long terme ne peuvent réussir sans être associées à des valeurs. C’est la raison pour laquelle notre parti a  choisi comme devise : «les valeurs d’abord, au cœur de toutes les actions et réformes".

Les valeurs 
Nos actions seront guidées par les valeurs républicaines propres à la Tunisie, valeurs héritées de notre multiple brassage civilisationnel et de notre culture arabo-musulmane qui, par leur tolérance et leur humanisme, se retrouvent dans les valeurs universelles de l’humanité et de la modernité..
C’est, bien naturellement avec toutes ces valeurs,  que nous appuierons les actions et les réformes si nécessaires pour une mise à niveau appropriée dans un monde qui change à grande vitesse.
En voici les grandes lignes :

A- Politique intérieure
1 -  La constitution
Mise en place d’une nouvelle constitution précisant une séparation claire entre les pouvoirs exécutif législatif et judiciaire dans le cadre d’un équilibre constructif. Elle ne doit laisser aucune place au pouvoir personnel sans contrepouvoirs clairement établis et ce pour les 3 pouvoirs. Nous privilégions la soumission de ces réformes constitutionnels à un référendum, car c'est à chaque citoyen de décider et de déposer son bulletin dans l'urne sans passer par aucun intermédiaire.

2 - La Justice 
Quand la justice fonctionne, toute la société est tirée vers le haut. 
C'est la première des institutions post-révolutionnaires à renforcer et à privilégier.

La justice doit être réellement indépendante mais aussi sereine, transparente et soumise à des règles rigoureuses d'éthique. Elle se doit de renforcer et respecter l’application des droits universelles de l’homme, avec une place particulière pour :
- l’interdiction de la torture et la promulgation de lois dissuasives contre toutes les formes de châtiments dégradants touchant la dignité des citoyens.
- La réhabilitation de toutes les victimes de l'oppression de l'ancien régime et le rétablissement dans leur droit.
L'indépendance de la justice ne signifie pas le pouvoir absolu du juge qui reste justiciable comme tout citoyen face à son jugement. L'Appel Républicain rappelle, à toutes fins utiles, que la corruption s'est toujours servi de la justice, en premier, pour assoir son autorité.

3 -  La famille
Renforcement du rôle et de la place de la famille dans notre société par des ajustements structurels et législatifs renforçant sa consolidation tout en préservant les acquis du Code du statut personnel. Les droits de la femme et de l'homme sont indissociables et ne doivent être sujets à aucune récupération politique visant à renforcer le fossé hommes-femmes et à affaiblir le socle de la famille, base de toute société civilisée. 

4 -  Le  social et le culturel
Renforcer la place de la société civile et favoriser la vie associative dans notre pays.
Le civisme et le respect doivent être au cœur de nos valeurs en famille, au travail, dans la rue.
La culture est au cœur de notre enrichissement quotidien.
Veiller à la défense des droits sociaux des travailleurs. L’action syndicale est un atout précieux pour tous les équilibres économiques et il est recommandé d'écarter le monosyndicalisme et privilégier un multisyndicalisme responsable loin de tout corporatisme.

5 -  L‘administration : décentralisation et contrôle
 Veiller à la modernisation continue de l’administration ainsi qu'à son rapprochement des citoyens par une décentralisation audacieuse parallèlement à celles des organismes d’inspection et de contrôle. L'administration doit être réhabilitée et respectée, elle est au service du peuple et de l'intérêt général loin de toute bureaucratie.

6 -  La jeunesse, l’éducation, l’enseignement supérieur et la santé 
La jeunesse est l'avenir du pays. Nos enfants seront au centre de nos préoccupations, de nos actions et de nos réformes visant à leur ouvrir la voie à une meilleure qualité de vie, à la connaissance, à l'emploi et la vie active ainsi qu'à la responsabilité familiale.

Encourager toutes les réformes visant à moderniser et améliorer les services éducatifs, universitaires  et de santé dans le pays pour que la Tunisie reste à la pointe de ces prestations en faveur des citoyens.
La qualité du service public de l'éducation nationale et de la santé doit être au centre de nos préoccupations. Elle constitue un indicateur de mesure objectif de la justice sociale et du degré de développement socio-culturel et économique d'un pays.

7 -  L'information
 Garantir la liberté d'opinion et d’expression  dans des médias responsables, loin de tout corporatisme, respectant également la liberté d’autrui en sachant que la démocratie n’est pas seulement des droits mais aussi des devoirs pour tous.

8 -  Économie
Instaurer la confiance et favoriser ainsi l'entrepreneuriat et la créativité pour une meilleure croissance et un réel développement de l’emploi surtout des jeunes.
Favoriser la création  de richesses nationales  tout en veillant à la répartition équitable de celles-ci  entre les différentes composantes de la population et dans le respect des équilibres régionaux à l’intérieur du pays.
Favoriser ainsi le développement global intégré dans les régions du pays tout en prenant en compte les spécificités locales.
Encourager l'initiative individuelle et collective.
Enfin, étudier les conditions de  la mise en place d'une amnistie fiscale pour toutes les PME mises en difficultés par contrôle fiscal durant les 5 dernières années et sous certaines conditions de "partenariat équitable"  avec création immédiate de nouveaux emplois ou de projets dans les zones prioritaires à définir.

B - La Politique étrangère
La Tunisie a toujours été dans une tradition de paix. Elle maintiendra des relations de grande amitié et de respect avec tous les pays contribuant ainsi à la paix et la démocratie dans la monde avec une place particulière pour tous ses amis historiques.
Privilégier bien sûr et tout particulièrement les relations avec le monde arabe, nos voisins directs et ceux du bassin méditerranéen.

En conclusion :
«L'appel républicain » veillera à la défense et à l'ouverture d'esprit sur des valeurs républicaines ainsi qu'à l'application des principes dictés par la nouvelle constitution de la prochaine république post révolutionnaire consolidant ainsi toutes les actions visant à améliorer la qualité de vie des tunisiennes et des tunisiens, à renforcer l’image et le rayonnement de la Tunisie dans le monde par son choix de la tolérance et du juste milieu et par l’exemplarité du fonctionnement de ses institutions et de son développement.


Vive la Tunisie libre et démocratique, vive la république.

                        Pour le bureau 
             
                      Dr Rafaat Mrad Dali


Rappel des grands axes du programme de « l’Appel Républicain », (« Ennida ElJamhouri ») : un projet citoyen et humain



Rafaat Mrad Dali, 



A toutes fins utiles, nous rappelons les grands axes du programme de "l’Appel Républicain" (Ennida ElJamhouri) : un projet citoyen et humain


Nous avons un idéal républicain mais pas d’idéologie politique classique si ce n'est :
les 3 mots clés : Action, réformes et Valeurs
C’est le parti de l’action, des réformes et des valeurs.

L’humain et le citoyen sont au centre de nos projets de réformes et nos stratégies. Ils sont au dessus de toutes les considérations ou pouvoirs.

.Notre révolution n’a pas droit à l’échec car elle est l’exemple. Et parce qu’elle est l’exemple, elle porte en elle une lourde  responsabilité, celle de la défendre de ses ennemis et détracteurs et de faire en sorte qu’elle réussisse sans heurts, ni violences, ni déchirures. Ce parti s’attellera à la réussite de cette tâche.

Observatoire vigilants contre toutes dérives antidémocratiques.

La spécificité ou la différence avec les autres formations
- Nous sommes le prolongement du parti historique « FTSN » Front Tunisien de Salut National, crée en 1989 et  qui a été un farouche mouvement d’opposition réelle et non de façade à la dictature et à la corruption. Nous poursuivrons cette démarche dans le cadre légal..
- Nous n’avons jamais collaboré, ni de près ni de loin,  avec le système politico mafieux de Ben Ali. Nous veillerons à ce qu'il laisse la place à la république des valeurs.
- Notre programme est dénué de  promesses sans fins, ni d’objectifs de croissance fictifs ni des chiffres d'emploi incompatibles avec les réalités du court -moyen terme et les structures  actuelles. Pas de Bla Bla Bla mais des propositions et des solutions pratiques et pragmatiques.
- Loin de toutes énumérations standards et chiffres hasardeux (portant en particulier sur les centaines de milliers d’emplois à venir et les taux de croissance à 2 chiffres) caractérisant les programmes classiques, nous rappelons que le contenu du programme du parti « l’Appel Républicain » « Ennida El Jamhouri » comporte un volet important d’ »Action Pédagogique »  ayant pour objectif de renforcer la conscience politique du citoyen et rappeler les démarches, les droits, les devoirs et les valeurs qui organisent la vie en commun en démocratie afin que le peuple puisse choisir, en toute connaissance, en toute conscience, et sans intermédiaires, son projet de  constitution ( référendum), son président de la république, son régime, son député et ses élus locaux et territoriaux ( suffrage universel).
- Nous nous sommes fixés, entre-autres, le rôle d’observatoire d’alertes et de  lutte, aux cotés de toutes les bonnes volontés, contre toutes dérives de dictature politico-mafieuse et de ses racines encore présentes dans tous les rouages du système. 
- Nous considérons que la marche vers le pouvoir est secondaire et que la restauration des  valeurs et l'intérêt général du pays priment sur toute autre considération. La mère des batailles sera « la bataille des valeurs » qui, elle seule, peut désormais ramener la confiance et l’unité nationale.


Laïcité et Islam : les contradictions de ces débats...Compte – rendu de la réflexion d’un de nos membres actifs au débat sur la laïcité et l’Islam en France

L’histoire de la laïcité sera le premier thème de ce débat de « l’UMP » qui se tiendra mardi prochain. Au vu de ce qui est entendu et écrit ça et là, voici quelques commentaires. Comme pour tous les précédents débats sur cette question et ils ont été nombreux, l’on revient sur les grandes lignes et conclusions de ce premier chapitre de l’histoire de la laïcité. Surprenant, mais c’est souvent le catholicisme en premier qui  risque de s'en prendre plein la tête.  En gros, on risque de rappeler, allégrement et avec forces détails, qu'à l'origine, la laïcité s'est installée suite aux "abus et excès" de l'église. Seraient ainsi évoqués pour "la bonne cause", les "méfaits" de l'église depuis les croisades, l'éradication des Templiers, la Saint-Barthélemy et le massacre des protestants, celui des Cathares, l'inquisition, la richesse effrontée de l’église et les convoitises avec les pouvoirs, le massacre des juifs, jusqu’à enfin la révolution puis le « bon débarras du clergé » et place à la république souveraine et populaire avec la séparation de l’Etat et de l’église. Voilà pour l'histoire rabâchée dans les différents colloques de la laïcité .
Un Grand Rabbin et un Prêtre animeront cette  partie. Un Sikh serait attendu aussi .selon les indiscrétions de la presse..

La seconde partie porte sur l’Islam bien particulièrement.  Et c'est à son tour d'encaisser.
Les présents vont travailler sur des propositions déjà faites par des groupes de travail  UMP « connaisseurs de l’Islam et de la République ». Il semblerait qu’on parlerait en toute transparence en particulier de la formation des imams et le financement des lieux de culte.

L’Islam n’a ni clergé, ni église, ni intermédiaire et est donc séparé de fait avec l’Etat
D’autres "spécialistes de l’Islam!!!" seront présents pour discuter du "clergé" de l’Islam qui, en réalité,  n’en a pas du tout, Valérie Rosso Debord, Luc Chatel, Valérie Pecresse etc.

Le problème en effet, c’est qu’ils ne savent pas que le clergé n’existe pas en Islam et que, par conséquent, il n'y a pas d'église. L’imam n’est en rien comparable ou l’équivalent en charge du prêtre ou du rabbin, il n’est « qu’un "sage" (quand il l'est réellement)  parmi d’autres citoyens ordinaires, qui est supposé connaître la lecture et les grands principes du "Coran » et qui peut conduire seulement l'annonce et le préambule de la prière (El’Adhane, la prière étant "une communication directe" du seul fait de chaque croyant) ainsi que le prêche qui est le rappel des valeurs civiques et de coexistence en rapport avec les valeurs et recommandations du Coran tout à fait compatibles avec la modernité et les valeurs de la république (l’annonce et le prêche se faisant seulement en cas de prière en groupe dans un lieu de culte). L'Imam n’est donc en rien un intermédiaire entre le croyant et le seigneur. Il ne reçoit de ce fait aucune confession et ne délivre aucune absolution ou pardon. Il est donc un citoyen ordinaire comme un autre, et de plus, il n’y a point de hiérarchie, ni de gradés ni de représentant humain de Dieu sur terre.. Le reste, en ce qui concerne l'Islam,  n'est que pure invention  de quelques rares imams malins voulant manipuler quelques musulmans crédules. Un point, c’est tout. N’ayant pas de clergé donc d’église, l’islam n’a aucun problème avec la laïcité définie par « la séparation de l’Etat et de l’Eglise » et qui est une excellente loi telle qu'elle est fixée actuellement même s'il existe des partis politiques à tendance religieuse ( le Parti Chrétien Démocrate) qui pourraient accéder au pouvoir. Ainsi donc, il faudrait alors chercher ailleurs le problème.

Sont rappelés à chaque occasion les "comportements dans l'Islam incompatibles avec la laïcité ou bien l'évocation de l'application de la Charia incompatibles avec la laïcité".
Mais l'immense majorité pour ne pas dire la totalité des français musulmans ne se reconnaissent pas dans ces images clichés. Ils en font même de l'humour. Aucun texte du Coran sacré n'exige l'application intégrale de la Charia dans la vie publique qui est un ensemble de règles prélevés à partir de multiples sources Hadith-Sunna-Coran et qui laissent une grande place à l'interprétation personnelle des textes. Encore une fois, l'Islam n'a rien à voir avec des comportements et attitudes individuelles qui pourraient heurter autrui mais là aussi, il me semble que l'on ne doit pas exagérer. Dans notre contexte du 21e siècle, il s'agit souvent de cas isolés, rarissimes  et qui n'empiètent pas sur la liberté des autres.  S'il y a quelques rares excités comme dans toute religion, en quoi l'Islam a à y voir. C'est un problème humain comme il y a des marginaux de toutes spécialités et  ça se traite au cas par cas. Il y en a même, d'autres confessions, qui, en Europe,  profanent des cimetières musulmans, faut- il pour cela dire que c'est la faute à leur religion catholique ou protestante ou juive et à leurs règles ?
 
La laïcité a t'elle vocation de vider les "églises" et d’affaiblir les croyances religieuses..  ?

On a inventé depuis d’autres définitions et règles dites laïques mais en fait anti-laïques pour certaines visant à réduire les libertés individuelles ou les pratiques religieuses par un tapage continu (conséquences les églises se vident..) pour en favoriser d’autres carrément antireligieuses ou anti-natures individualisant davantage les individus, et favorisant les solitudes et les ruptures entre eux, communautarisant davantage d'autres, mais cela c’est une autre affaire et un autre débat bien plus intéressant que celui-ci.....

Les forces négatives qui nous divisent et les forces positives qui nous rassemblent

Monsieur Jean-François Copé, en résumant les choses tout simplement, « comme pour notre comportement personnel, comme pour notre vie familiale, comme pour la société, le combat au quotidien est celui qui oppose en extérieur et en nous mêmes, les forces du mal ( forces négatives qui nous divisent et nous font mal) et celles du bien (forces positives qui nous rassemblent ou  nous font du bien). Les forces du mal actuelles ne sont pas celles provenant des religions en général, ni de l'Islam en particulier. Regardez bien autour de vous et dans votre quotidien? analysez les faits et les inquiétudes-angoisses profondes de nos enfants, de nos jeunes, de leur avenir,  de la famille, de notre société et ensuite concluez....
La Laïcité est inscrite dans notre constitution. Elle est claire. N'y touchons pas. Évitons de la travestir davantage. Pour revenir à nos débats religieux stigmatisants et réducteurs vis à vis d’ une seule religion, l’Islam,  tels présentés, par des médias orientés et sous pression, les forums calculés, les sondages souvent manipulés, les déclarations assassines de certains politiques et pseudo philosophes et stratèges, ils resteront tout simplement des "tentatives d'égratignures sur la muraille de Chine...car « tout ce qui est excessif d'un coté comme de l'autre, reste insignifiant.. ».

Le courage n'est pas de stigmatiser ou de s'en prendre aux plus démunis
Le courage, Monsieur Copé, n'est pas de s'en prendre aux plus démunis, aux 30-40% de chômeurs, aux exclus du parlement (rien que blanc) à ceux qui vivent dans les quartiers les plus délabrés, bref à la frange religieuse la moins représentée en politique et la plus pauvre de la république française mais de s’attaquer aux vrais problèmes dont sont confrontés tous les francais sans exception et en particulier les plus vulnérables. Ce courage est alors inscrit dans l’action de « la Liberté, Egalité Fraternité, notre devise la plus belle.  Monsieur Copé, combien de musulmans français ont fait ou font partie de vos équipes ou de votre cabinet élargi... et  l'histoire des pompiers pyromanes....vous connaissez....Je suis désolé d'être aussi remonté mais j'ai toujours été du coté des victimes contre l'injustice et le 2 poids 2 mesures..C'est une forme de laïcité aussi que de s'insurger contre l'inquisition laïque à des fins improductives de politique politicienne.
RMD

lundi 4 avril 2011

Pour garder vivante la mémoire des tunisiens, en particulier en faveur de celles et ceux qui ont été exécutés, martyrisés, torturés ou emprisonnés.

Un premier témoignage et d’autres qui vont suivre, à propos des rôles que jouaient certaines personnalités tunisiennes de la "ligue tunisienne des droits de l’homme" dès les années 90 et qui se reconnaîtront, comme "vitrine et façade criminelles" de Ben Ali pour l'extérieur, pour un dictateur déjà chargé de sang dans les mains et qui torturait entre-temps toutes les oppositions et contestations.

Voici donc ce premier témoignage: celui de "la conférence sur la Tunisie" à l’Institut du Monde Arabe le 15 mars 1992 à Paris et le vibrant hommage rendu par les représentants tunisiens des droits de l’homme et de partis d'opposition de ce temps qualifiant Ben Ali « d’homme génial » et ce en  présence également de Mr Pisani, Charles André Julien et  de 200 personnalités toutes sorties scandalisées et émues..
Un enregistrement sonore des interventions et du débat houleux qui les a suivi est disponible. Des intervenants présents avaient qualifié ces personnalités de « doubles criminels », criminels une fois, en tant que  membre de gouvernement ou officiels de partis d'opposition venant tromper l’auditoire présent en défendant et justifiant l’indéfendable et l’injustifiable (crimes de sang, crimes contre l'humain, crimes contre des innocents), en soutenant et travestissant la politique scientifiquement répressive de Ben Ali, criminels une deuxième fois parce que officiellement attitrés de « défenseurs des droits de l’homme" donnant ainsi plus de crédibilités à ces mensonges. Cet enregistrement sera publié prochainement sans le moindre commentaire et sans aucune volonté de nuire à quiconque, sinon pour garder vivante la mémoire des Tunisiens.
Par ailleurs, parmi ce carré d'amis "qui ont collaboré" dont les archives et les lettres à conviction ne sont pas tendres, il est à noter que Mr xxxxxxx  est  actuellement Ambassadeur de Tunisie à lxxxxxxxxx (ère post- révolution tunisienne),  remercié pour « son combat révolutionnaire » et que  Pr xxxxxxx, déjà sanctionné par ses pairs pour actes non éthiques (mais remercié par le dictateur tortionnaire Zine Ben Ali pour bons et loyaux services en le nommant ministre) s’est vu honorer par le Pr xxxxxx ( qui est, par ailleurs, un médecin et enseignant honorable), Doyen de la faculté de médecine de Tunis, par l’appellation d’une salle de cours de la faculté de médecine de Tunis par son nom, xxxxxxx. « Bel exemple » de déontologie et d’éthique pour nos étudiants et futurs médecins et insulte à la mémoire des victimes de Ben Ali. Mais on ne peut travestir indéfiniment l'histoire...

Pour la suite et d’autres détails, voir le  lien suivant :  http://www.tunisnews.net/14mars04.htm  dernier chapitre de la page intitulé "compilation".
Et voici son contenu :
 « Le 15 mars 1992, l’Institut du Monde Arabe (IMA) a convié M. Mohamed CHARFI, Ministre Tunisien de l’Education nationale, pour débattre avec MM Edgar PISANI, J. LACOUTURE et Claude JULIEN des relations entre le Monde Arabe et l’Europe en présence de Serge ADDA et autres représentants tunisiens à la tribune.
La Coordination pour la Défense des Libertés en Tunisie, aujourd’hui disparue, a tenu en son temps à informer ces personnalités de la situation en Tunisie et du rôle qu’y jouait ces champions de la ligue des droits de l’homme, vitrine criminelle de Ben Ali qui massacrait entre-temps toutes les oppositions et contestations.

MM. J. LACOUTURE et Claude JULIEN ont fini par décliner l’invitation et c’est M. Jamel Eddine Ben Cheikh qui les a remplacés. Le débat a dérapé dès le début de l’intervention de M. CHARFI qui a « tenu à rendre un hommage solennel au génie du Président Ben Ali ».
Pressé par la salle de se prononcer sur la peine de mort, après l’exécution de trois condamnés islamistes en octobre 1991, l’éminent juriste, ancien Président et Président d’Honneur de la LTDH, déclara que « c’étaient les islamistes qui étaient contre son abolition ». Quant à la torture, érigée en sport national depuis le début des années quatre vingt dix, Monsieur Charfi avoua, à sa sortie, qu’il la déplorait certes, mais qu’il ne pouvait le dire publiquement !
M. Alain Chenal, le secrétaire général de l’IMA, déclara sur le coup, que « c’était une erreur d’inviter M. Charfi ; qu’il l’avait vivement déconseillé mais qu’il n’avait pas été écouté ».

M. Pisani quant à lui, mettra douze longues années pour ne se prononcer sur cette affaire qu’en 2004 : « Je ne sais pas ce qui se passe en Tunisie. J’ai invité un intellectuel, je me suis retrouvé face à un ministre » ! Ainsi donc, l’homme que son illustre ami Jean Daniel considère « qu’il est de la race des Abderrahim Bouabid au Maroc et de Ahmed Taleb Ibrahimi en Algérie », n’était, qu’un ministre dans le gouvernement, selon l’expression d’un Gilles Perrault, «  d’un voyou de sous- préfecture »…
Nous avons conservé un enregistrement des interventions et du débat houleux qui les a suivies. Il sera retranscrit prochainement et publié aussitôt, sans le moindre commentaire et sans aucune volonté de nuire à quiconque, sinon pour garder vivante la mémoire des Tunisiens.