vendredi 19 octobre 2012

Tunisie, communiqué commun de la Troïka : attachement aux fondements de la République civile, au principe d’alternance pacifique au pouvoir...


 L’étape actuelle : une condition fondamentale de la construction démocratique durable
Les partis de la troïka affirment dans un communiqué commun "leur total engagement en faveur de la déclaration du 18 octobre, leur attachement aux fondements de la République civile, au principe d’alternance pacifique au pouvoir, et à la préservation des acquis réalisés depuis l’indépendance du pays, notamment le code du statut personnel".
Ils considèrent que "la coalition constitue, en cette période constitutive démocratique, le prolongement naturel de l’esprit ayant conduit l’expérience du 18 octobre, celui qui lui a permis de continuer et de résister"." Avec la même volonté ayant caractérisé la période précédente, nous regardons l’étape actuelle avec le même esprit consensuel, que nous considérons comme une condition fondamentale de la construction démocratique durable, a fortiori que la coalition tripartite est constituée sur une légitimité électorale sans précédent dans l’histoire du pays. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre initiative lancée le 13 octobre dernier, en vue d'enraciner cette coalition, et d’inciter vers l’établissement d’un calendrier politique, et ses mécanismes nécessaires, pour faciliter et  accélérer cette période transitoire en vue de passer vers la période de stabilité démocratique".
 "Avec ce même esprit consensuel, cette initiative a été posée, en tant que suggestions ouvertes devant les forces vives afin qu’elles interagissent à son sujet, dans le but d’élargir la concorde et la convergence et rassurer notre peuple".

L’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT)
Les partis de la troïka considèrent l’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) comme "une expression du dynamisme de la société civile, que nous valorisons tout autant que la propension des Tunisiens vers le consensus et la facilitation de la transition démocratique, selon les règles de préservation de la paix civile et de la stabilité politique, comme attribut principal de la construction démocratique".

Calendrier électoral
Les trois partis au pouvoir affirment leur "convergence avec l’ensemble des suggestions appelant à trouver les conditions idéales pour un calendrier électoral, soit pour ce qui est de la date ou de l’organisation des élections législatives et présidentielles, selon les possibilités du calendrier de rédaction et de discussion de la constitution, tout s’en tenant au principe d’accélération des élections".
Les partis de la coalition se disent "soucieux de hâter la tenue des élections, et de dépasser cette période transitoire en vue de construire des institutions pérennes, et de se consacrer à la concrétisation des objectifs de la révolution, notamment l’emploi et le développement". "C’est dans ce cadre que s’inscrit la proposition de la coalition d’organiser les prochaines élections présidentielles et législatives le 23 juin 2013, que nous présentons comme un point de départ de discussion et de concertation avec les parties du dialogue national. Notre accord sur le régime politique mixte ou le président de la République est élu au suffrage direct par le peuple, qui garantit l’équilibre entre les pouvoirs, et au sein du pouvoir exécutif, illustre notre volonté sérieuse de faciliter cette accélération".

 L’instance supérieure indépendante des élections
Ennahdha, le CPR et Ettakatol affirment leur souci "de garantir toutes les conditions et les mécanismes nécessaires en vue de mettre en place l’instance supérieure indépendante des élections, ainsi que la candidature de son président".

L’instance supérieure indépendante des médias audio-visuel
Ils affirment œuvrer à l’activation du décret-loi 116 pour la création d’une instance supérieure indépendante des médias audio-visuel, et à effectuer les procédures réglementaires nécessaires à l’activation du décret-loi n’o 115.

L’instance provisoire de la magistrature
"Nous soulignons avec le même sérieux notre décision d’aller de l’avant pour discuter et reformuler notre suggestion du projet de l’instance provisoire de la magistrature, qui a constitué un axe central des discussions et des concertations en cours depuis des semaines".
  
La date du 23 octobre : anniversaire dans la concorde et la paix civile
"Nous considérons au sein de la coalition que notre initiative, tout autant que les autres tentatives de consensus convergent vers l’apaisement, et favorisent un climat approprié au dialogue  et au rapprochement des points de vue". Pour la troïka, "la date du 23 octobre est une occasion nationale ayant construit la légitimité démocratique et est un symbole de concrétisation de la volonté populaire libre. Nous appelons notre peuple, avec toutes ses forces vives à célébrer cet anniversaire dans la concorde et la paix civile".

L’anniversaire du 18 octobre 2005
Les partis de la troïka reviennent en préambule sur l’anniversaire du 18 octobre 2005, qui correspond avec "la grève de la faim de militants tunisiens, et qui a constitué un tournant dans l’histoire de la lutte de l’opposition tunisienne contre le régime de Ben Ali".
"Si les forces politiques sérieuses et militantes ont été jusqu’alors effritées et tributaires des calculs idéologiques, que le régime a utilisés à l’époque pour consacrer le despotisme, cette date a constitué la quintessence des expériences accumulées ayant prouvé qu’affronter la dictature et tendre vers la construction de la démocratie ne sont pas possibles sans l’unification des forces de l’opposition effective et sérieuse, quels qu’en soient les référentiels".

Communiqué conjoint signé par 
- Tarek Kahloui pour le CPR, -
- Nasreddine Arbaoui, pour Ennahdha 
- Mohamed Bennour pour Ettakatol.  

Source : http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie-la-troika-affirme-son-attachement-a-lesprit-du-18-octobre/id-menu-958.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.