samedi 20 octobre 2012

Rafaat Mrad Dali : « l’élite politique », toutes tendances confondues, a besoin de repos. Doucement et sûrement, surmonter ensemble cette pénible « phase hystérique », prévisible en transition, serait un beau challenge.


A Tataouine, une famille pleure une victime de la violence, une victime de trop. Crise cardiaque ou lynchage - la justice tranchera – nous voilà face à une tension supplémentaire avec son lot d’indignation légitime, de diabolisation calculée et de haine entretenue.
 La formidable machine « d’exploitation politicienne à tout va » est en marche, et l’on assiste à la déferlante, à travers les médias,  des vraies-fausses pleureuses, des appels à un nouveau lynchage et bien sûr « des faux arbitres soudain à la rouscousse pour séparer les belligérants»,
L’opinion publique tunisienne, bien plus mature que ses élites, en a marre. Elle dit STOP au « cycle infernal Violences - Diabolisation- Violences ».
A celles et ceux qui s’opposent et qui gouvernent, elle leur répète : « manifestez, critiquez, contestez mais sans violences sur les biens et les personnes. Nous ne sommes pas des otages. ».
Seule une réelle justice républicaine est en mesure d’éviter que les individus ne se fassent justice eux-mêmes. Nous avons entendu, il y a quelques semaines,  Monsieur Nourreddine Bhiri, ministre de la justice, déclarer que « la recréation est terminée » et que la justice pour tous régnera..Nous avons applaudi.
A défaut de plénitude judiciaire, les extrêmes reviennent au galop et nous stagnons dans l'insignifiant. « Les extrêmes appellent toujours les extrêmes » et « tout ce qui est excessif est insignifiant ». Cela n'est pas en contradiction avec ceci : "les peuples n'aiment pas les gouvernances faibles à condition qu'elles soient justes et exemplaires, en transition comme en démocratie.."
En attendant, Ben Ali, chargé de sommes colossales et de dossiers compromettants sur les 3/4 de la classe politique, doit bien se marrer en tirant, en temps voulu, quelques ficelles accompagnés de SMS de rappel.
Il y a quelques semaines, il a rappelé ses « marionnettes » à l’ordre…pour faire désordre en brandissant cyniquement une possible exportation d’un bouquin « explosif » ajoutant que, cette fois ci, démocratie oblige, il n’y aura pas de baïonnettes à la frontière pour l’empêcher de pénétrer.. Un journaliste ami m’a dit un jour  « Ben Ali, même à Djeddah, tire toujours les ficelles et ce ne sont pas les « marionnettes » à tous les niveaux qui manquent. Il ne reviendra pas mais il est largement en mesure, avec ses dossiers, de faire la pluie et le beau temps mais peu de tunisiens en saisissent la portée encore..
Ceci dit, quelques questions à partir de ce qui est lu et commenté dans les médias locaux :
- Moncef Marzouki dénonce de suite un lynchage et ce à contre- courant de la version du ministère de l’intérieur, et de son parti le CPR  et de la Troïka. Explication ?
- Béji Caïd Essebsi : dès les premières minutes, il déclare que c’est un assassinant politique et accuse directement les islamistes de ce meurtre tout en fustigeant  le CPR d’avoir fomenté la manifestation avec ses alliés islamistes. Par ailleurs, il semblerait qu’une vraie- fausse vidéo de la victime, transportée ou traînée par la foule selon les vraies- fausses versions circule dans les réseaux!!!!!
Ennahda, quand à elle, accuse Nidaa Tounes d’être derrière cette violence avec les cocktails molotov lancés par les partisans de Beji Caid Essebssi sur les manifestants de « La ligne de protection de la révolution », au départ, organisés pacifiquement selon la version officielle.
- La ligue de protection de la révolution, dont les objectifs paraissent à priori louables,  rend- t’elle la justice elle-même ? On le saura mais, si tel était le cas,  il y aurait un sérieux problème avec la justice légale.
- Faux ou vrai que Nidaa Tounes rassemble les bourreaux et les tenants des privilèges et des passe-droits du régime déchu, faux ou vrai qu’Ennahda en fait autant, on le saura rapidement avant les élections, mais ce qui est sûr, et dans tous les cas,  ZABA et ses amis doivent bien rire sous cape. Objectif en clair : « après moi, le noir déluge ».

رفعت مراد الدالي

PAR : Le parti l’'Appel Républicain, حزب الندى الجمهوري  Hizb Ennida Eljomhouri

« Le Parti des Valeurs au cœur de toutes les Actions et Réformes »

 Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.