mercredi 16 novembre 2011

Tunisie interview du journal "l'Audace" deTunisie: "Engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif ramenant avant tout la confiance" . "La démocratie, c'est tout ou rien"

Extraits de l’interview de Dali Rafâat, président de « l’Appel Républicain » (Ennida ElJomhouri)  accordée au journal bi-mensuel « l’Audace » de Tunisie dans sa parution du N° 19 du 10 au 23 novembre 2011 sous le titre : "La démocratie, c'est tout ou rien" (partie I)

« L’Audace » En quelques mots, quel est votre constat des résultats de ces élections ?
RD. Bouleversements de l’échiquier politique prévisible, la difficile heure du bilan des supposés "grands partis", la fuite en avant d'un seul, la grande déception des listes indépendantes lourdement sanctionnées, les piégeurs piégés, la gifle à l’argent roi, la revanche de la fracture régionale, le vote sanction évident, le panurgisme, 2 grandes tendances probables en cours de formation, le risque du transitoire qui peut durer, si..

« L’Audace » Vous avez félicité Ennahda pour sa victoire, mais est-ce que vous vous attendiez à ce score ?
R.D. Tous les ingrédients mis en place ou présents au  cours de la période pré-électorale ne pouvaient  fatalement qu’entraîner une dilution des partis et à l’émergence d’un grand..qui ne pouvait être qu’ Ennahda. Tout cela, nous l’avons déjà consigné il y a plus 7 semaines dès le 9 septembre 2011 dernier  dans notre communique N° 19 repris dans les médias...
Ceci dit, dans le cadre de l’éthique démocratique et parce que c’était un compagnon de lutte contre la répression de la plus grande dictature scientifiquement organisée et emballée de notre époque, nous avons naturellement félicité ce parti pour sa victoire avec un score honorable, établi par les urnes.
Mais nous avons rappelé aussi et dans le même communiqué qu’au cours de ce premier scrutin pluraliste test au suffrage universel, le peuple tunisien, dans sa grande majorité, a marqué sa volonté d’être présent sur la scène politique en faisant son « devoir citoyen » en glissant sa voix dans l’urne et que c’est aux dirigeants et acteurs politiques d'assumer maintenant les leurs envers le peuple, sa souveraineté et sa révolution.
C’est pourquoi, nous avions ajouté, je cite : « que nous rappelions à toutes les parties et à toutes fins utiles, que l’assemblée constituante est transitoire, qu’elle a pour principale mission, au delà de toutes tentations partisanes ou de politique politicienne, d’engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif  ramenant avant tout la confiance, condition essentielle à toute forme de développement et de coopération ». 

« L’Audace » Pourtant vous aviez émis des réserves et décidé de ne pas cautionner ces élections de la constituante dans les conditions de procédures du moment. Il n’y a pas eu de listes de l’Appel Républicain me semble t’il ?
RD. Oui exact, chaque chose à sa place, c’était notre point de vue. Pourquoi ? Parce que toute erreur, flou ou manque de visibilité dans ce qui précède une élection en démocratie, a un retentissement conséquent obligatoire sur le post-élections. Nous y sommes.
Nous sommes d’accord qu’il n’y a pas de système idéal et que la démocratie est le régime le moins mauvais expérimenté. Mais c’est, avant tout, une construction permanente pour l’adapter au contexte local.
La dictature a ses règles : un homme seul dicte une orientation et tout le monde suit,  institutions et compétences comprises.
La démocratie a les siennes : pour la construire, il n'y a pas de demie mesure, ni de mesurettes. C'est tout ou rien.
Tout, c'est la transparence totale des actions quotidiennes et de la gestion préparatoire des  élections au suffrage direct, aux yeux et vues de l’opinion. Ce qui les précède conditionne fortement la suite et le post élections..
Rien, c'est l'opacité, le flou et le déficit de valeurs qui les manipulent en amont.
Cela a été explicité et publié dans ce communique 19 et nous avions décidé de ne pas présenter de listes pour des raisons de fond d’abord mais aussi de logique.
Pour ne citer que quelques unes revéhiculées maintenant par les médias - absence de  projets de feuille de route, ni de règlement intérieur pour ces élections à temps, ni de compétences ni de durée claires pour la constituante, des financements anarchiques, grossiers, opaques et incontrôlés pré-électoraux (non éthiques et non conformes à toute démocratie), certains médias partisans ne respectant ni les règles d'équité ni celles de la transparence impérativement nécessaires à leur bonne tenue etc... Situation dangereuse pour les élections et la suite. Sur un autre plan, je ne voyais pas du tout l’objectif des décideurs qui ont façonné les règles de conjuguer un scrutin minoritaire au plus fort reste avec une nuée de listes de partis et listes indépendantes (avec environ 1600) pour une course balisée sans repères. C’était vraiment « noyer les poissons » partis et listes indépendantes comprises.  Donc, pour toute ces raisons, nous avons refusé pour dénoncer et accuser. Vous connaissez les résultats aujourd’hui et ce n’est pas fini. Ceci dit, c’est un excellent test technique pour l’avenir et par ailleurs, Kamal Jendoubi et son équipe, malgré quelques erreurs, ont fait ce qui est possible techniquement (et non politiquement ni éthiquement) pour que le vote soit transparent in-situ.

« L’Audace » Mais est-ce que vous aviez proposé des solutions de remplacement?
RD. Qu’importe, les jeux sont faits à ce jour et inutile de revenir en arrière. Il faut regarder de l’avant maintenant et dépasser les égos. A défaut, la Tunisie ne pourra pas supporter encore l’incertitude et le manque de visibilité et nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ces risques.
Néanmoins, puisque vous insistez, je rappelle à toutes fins utiles nos 3 propositions anciennes :
- un principe, nous voulons de la clarté et des règles : nous avions rappelé, je cite :   « que l’on ne peut construire dans le flou, la précipitation, et le déficit de confiance visiblement peu gênants pour certains partis et qui ne peuvent que favoriser le jeu des prolongations pour les tenants de l’ancien système et ceux des extrêmes». On ne nous  a pas écouté.
- une solution simple pour la réforme de la constitution, qui comme vous le savez maintenant, ne touchera que 4 à 6 dispositions seulement, les autres étant universels ( la Pologne a réglé cette question en 2 semaines, l’Egypte en un mois)  : nous avions privilégié la mise en place d’un référendum pour soumettre directement au peuple 1 ou 2 projets de constitution  préalablement élaborés (délais 3 mois). Cela aurait été un premier test de vote direct, moins coûteux, plus rapide et plus efficace. On ne nous a pas écouté et comme par hasard, on entend peu parler de la constitution aujourd’hui, redevenue au second ou troisième plan. Je vous invite à suivre les épisodes prochains pour s’accorder sur les quelques chapitres de la constitution.   
- pour une transition en douceur et parce qu’une constituante ne doit pas rassembler à elle seule les 3 pouvoirs ( exécutif, législatif et judiciaire), lancer des consultations pour l'installation, rapidement et dans les plus brefs délais,  d’un gouvernement d’union nationale transitoire supervisé par un comité de sages chargés d’assurer, outre la gouvernance des affaires et pour 6 mois-1 an, la préparation, avec une feuille de route et un échéancier précis, des prochaines échéances présidentielles et législatives définitives au suffrage universel, seul scrutin direct et sans intermédiaires, garant de la vraie légitimité démocratique. C'est au citoyen de choisir directement sa constitution, son président de la république, son député et son conseil municipal et régional. Les intermédiaires laissent toujours un goût amer.
C’était là notre point de vue en tant qu’observatoire, indépendant de toutes idées ou allégeances partisanes. On pouvait être dans l’erreur, l’avenir nous le dira. Mais ne soyez pas surpris que l’on revienne à cette case départ en cas de blocage..

« L’Audace » Etes vous optimiste ou pessimiste?
RD. Oui optimiste car le retour à l’ancien système et aux anciennes méthodes, c’est sûrement fini, je veux le croire.
Des réserves, oui pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, parce que les forces contre-révolutionnaires sont encore omniprésentes et parce que cette image exemplaire de la Tunisie révolutionnaire dans le monde a été un peu bousculée. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. Il faut donc faire preuve de beaucoup d’efforts, de concertations, de dialogues, d’innovation et de bon sens pour ramener les choses à leur place.
Notre révolution n’a pas droit à l’échec car elle est l’exemple dans le monde. Et parce qu’elle est l’exemple, elle porte en elle une lourde  responsabilité, celle de la défendre de la contre révolution à l'intérieur et à l'extérieur du pays et de faire en sorte qu’elle réussisse sans heurts, ni violences, ni déchirures. Ce parti et moi-même nous attelons modestement à la réussite de cette tâche en tant qu’observatoire d’alertes et de lutte, aux cotés de toutes les bonnes volontés, contre toutes les dérives.

« L’Audace »La nouvelle configuration du paysage politique suite à ces élections a suscité des craintes parmi les mouvements féministes et une certaine frange de la population féminine ? Sont-elles justifiées ?

C’est une réaction légitime mais je ne pense pas qu’elle soit justifiée parce que la loi est claire..et l’évolution des esprits aussi.
La femme est l’égale de l’homme en droits et en devoirs. C’est net et précis. C’est aussi notre fierté aujourd’hui en tant que tunisiens par conviction et non par pression.
Ceci dit, pour ne pas nous voiler la face et pour revenir à la réalité du terrain, si problème il y a, il faut les aborder frontalement  sans démagogie et avec tout le pragmatisme nécessaire.
1-Oui, la réalité est que la femme ne peut pas évoluer sans l’évolution parallèle de l’homme et réciproquement.
Ils sont donc naturellement condamnés à évoluer ensemble et non pas l’un aux dépens de l’autre.
2- Oui, nous devons être vigilants envers tout ce qui nous divise, les hommes et les femmes et qui érige des murs entre nous. 
Vous savez, lorsque vous voulez affaiblir une civilisation sur le moyen-long terme, commencer par la diviser, ériger des murs entre la population et briser la cellule familiale base de toute société civilisée.
3- Oui, nous devons agir en nous prenant tous par la main, pour nous pencher ensemble sur les maux sociaux et familiaux de notre société et les traiter dans le RESPECT de chacun.
Les indicateurs sont au rouge quand à l’explosion ce type de conflits, les agressions, les familles monoparentales, les taux de divorce, de plus en plus de jeunes déboussolés, la délinquance évoluant exponentiellement, avec leurs répercussions négatives sur l’équilibre de notre société et de nos enfants.
Alors, je dis attention. Nous risquons d’en payer le prix fort et de laisser pour demain, un lourd héritage aux générations futures.
Oui, préservons farouchement ces acquis de la femme ainsi que notre patrimoine culturel et civilisationnel tout en ayant conscience de tous ces risques mais aussi de toute manipulation à des fins de politique politicienne qui, sous prétexte de défendre la condition féminine ou autre, vise à nous dresser les uns contre les autres.
Soyons autant prudent et vigilant vis-à-vis de l’inquisition religieuse que de l’inquisition laïque.
La Tunisie et les tunisiens n’aiment pas les extrêmes et notre religion est par définition et essence, celle du juste milieu. 

 « L’Audace » Quels sont les grands enjeux de demain ?
RD. Ils sont, hélas nombreux, mais je vais vous en citer 2 importants à mes yeux. Préserver la bonne image de la Tunisie et consolider les valeurs de civisme et de citoyenneté.
Parce que la Tunisie est un carrefour de civilisations et de par sa position géographique, son image à l’extérieur est un atout très précieux qui comble les points faibles de son manque de ressources du sous-sol et de son économie dépendante (plus de 60%). 
Parce que les tunisiens ont besoin de se réconcilier avec eux-mêmes et de se serrer les rangs, je considère que la bataille des valeurs sera « la mère des batailles » car, elle seule, peut désormais ramener la confiance et l’unité nationale. Les priorités actuelles auxquelles le prochain gouvernement doit faire face, l’économie, les emplois, la sécurité passent par cette confiance et cette unité.

« L’Audace » Aussitôt élu, Ennahdha s’empresse, avec d’autres formations, de mettre en place un gouvernement et déjà des noms circulent. Avez-vous des  pronostics à ce sujet ?
RD. Ils ont leurs raisons …mais les choses ne sont pas aussi simples.
Il est trop tôt pour faire des pronostics, en attendant nous assistons à des démonstrations de forces ça et là, du « Kar ou Far » repris par les médias etc..
 Dans l’intérêt de toutes les parties, il va falloir définir rapidement les compétences de chacun des protagonistes : l’assemblée constituante, le futur gouvernement et les contre-pouvoirs et les règles de jeu.
Qui seront donc les joueurs sur le terrain et leur coach, qui assureront le rôle d’arbitre et de juges de touche et, enfin qui peut mettre fin au match en cas de désordre et sanctionner si nécessaire? Tout cela doit être défini clairement et risque donc de  prendre du temps.  Le gouvernement actuel et futur, l’assemblée constituante élue,  les partis politiques et le peuple doivent accepter d’aller, sans détours, au bout de notre cheminement démocratique calmement  et sûrement en balisant convenablement le parcours pour ne pas se trouver face à des surprises désagréables. Sinon, c’est le risque de l’inconnue.
Les gagnants doivent exercer leur responsabilité tout en acceptant la mise en place des contre-pouvoirs nécessaires au bon fonctionnement de la gouvernance..

« L’Audace » Quelles sont, d’après vous,  les qualités d’un bon président ?
RD. Je pense à  4 ou 5 critères les plus significatifs pour le contexte tunisien.
- assurer une image rassurante et belle de la  Tunisie
- Connaître la jungle de la politique et ses rouages avec un plus si il a côtoyé les hautes sphères du pouvoir, car la politique, c’est comme l’iceberg, il y a la face cachée plus consistante que la visible..
- ne pas s’être mouillé avec Ben Ali car son système mafieux poursuit l’individu jusqu’en fin de vie
- avoir du cœur et être dans le même temps d’une grande intégrité,
- avoir un profil de rassembleur

« L’Audace » Qu’elle doit être la feuille de route de la constituante ?
RD. Comme signalé auparavant, chaque député de la constituante doit avoir à l’esprit que : 
- sa fonction telle qu’elle sera définie par le règlement intérieur, est transitoire dans la durée.
- Que sa principale mission, au delà de toutes tentations partisanes ou de politique politicienne, est d’engager le pays, le plus rapidement possible, dans un processus démocratique réel et définitif  ramenant avant tout la confiance, condition essentielle à toute forme de développement et de coopération.


« L’Audace » On parle d’alliance entre Ennahda et des partis de gauche ? votre avis ?
RD. Ennahda, en position de force depuis le début de la transition comptera sûrement sur des alliances avec le parti de Moncef Marzouki (le CPR). Ils pourraient récolter dans leur ensemble plus de la moitié des sièges de l’assemblée constituante donc la majorité absolue sauf surprises de dernières minutes.
Quand à l’exécutif, il pourrait réunir d’autres formations de l’intérieur ou de l’extérieur de la constituante. Il va être difficile pour chacun  des chefs de contenter toute leur base. Des recompositions de l’échiquier sont encore à prévoir. A suivre. ;

« L’Audace » Vous avez été dans l’opposition directe du régime de Ben Ali, avez- vous été en contact avec les leaders de l’opposition en France ?
RD. Oui bien sûr. Il n’y avait pas de leaders mais des personnalités individuelles qui avaient un grand mérite et qui se rencontraient de temps à autre car Ben Ali avait tous les moyens d’infiltration et de répression pour empêcher tout travail collectif et, de plus,  il disposait d’une vitrine démocratique bien ficelée pour lui assurer de bons contacts à l’international. Je dois rendre hommage à la France qui a protégé un grand nombre d’entre nous mais aussi à la Grande Bretagne qui, de temps en temps, nous réunissait, toutes sensibilités confondues,  pour des séminaires d’évaluation à Londres par le biais de la Chambre des Lords ( rectificatif : chambre des communes) et c‘est là que j’ai eu d’ailleurs l’occasion de rencontrer Rached Ghannouchi pour la première fois (en présence de feu Mohamed Mzali, ex premier ministre et beau père).
Je voudra ajouter  deux choses : à cotes des militants connus dans l’exil et leurs épouses (dont je salue l’esprit militant et le sens du sacrifice) comme Mzali, Bennour, Ben Salah, Ghannouchi, Kedidi, Manai, Marzouki, Bagga, Sfar, Karkar et d’autres,  il y avait un certain nombre peu cités et peu médiatisés qui ont beaucoup donné et qu’il faut saluer au passage..

« L’Audace » Et vous, quelle a été votre action ?
RD. Pour ma part, j’ai été à la tête d’un parti d’opposition virulent dont les actions étaient citées dans plusieurs chroniques et médias  internationaux dont le journal « le Monde » et les « chroniques du CNRS ». Pour des raisons de sécurité évidentes, ce parti était organisé de façon clandestine mais ses tracts ont été diffusés largement et bien suivis au niveau des mots d’ordre. Il s’agit du  "Front Tunisien de Salut National (FTSN)" que la police politique, bien sûr,  et les anciens connaissent.  Pour l’anecdote, tous mes proches et amis de la vie courante ignoraient totalement mon rôle dans ce mouvement et ils ne l’ont su que le 14 janvier 2011. J’ai également dirigé durant quelques mois, l’UDT, l’union pour la démocratie en Tunisie. Opposition, dénonciation de la politique répressive de Ben Ali, résistance, et défense de tous ceux qui subissaient l’oppression quelles que soient leurs sensibilités représentaient notre seule motivation.

« L’Audace » Vous avez été le premier réfugié politique en France de l’ère Ben Ali au début des années 90. Qu’est-ce qui vous a valu ce statut ?
RD.
Ben Ali m’a fait donc arrêter en 1986  pour le faux fameux complot des blouses blanches (voir la une des revues de presse de l’époque), repris ensuite réellement par Ben Ali en 1987 sous la forme du complot médical. Nous avons pu échapper ainsi à la corde si ce n’était l’intervention ferme de personnalités gouvernementales de pays amis ainsi que des organisations et associations internationales dont j’étais membre du bureau.
Tous mes faits et gestes étaient ensuite contrôlés, tous mes proches avaient été injustement  persécutés, plus de 500 personnes interrogées, certains privés de passeport durant plus de 10 ans, je vivais avec la police en permanence. J’avais 36 ans.
J’ai pris le chemin de l’exil  en 1987 en fuyant discrètement le pays, suite à ma mise sous résidence surveillée et surveillance rapprochée permanente dans tous mes déplacements 24h sur 24.

« L’Audace » Et si vous deviez conclure ?
RD. Je dis à mes compatriotes de ne plus avoir peur tant que le pouvoir est contrôlé par un contre-pouvoir réel et non de façade, d’accepter le verdict des urnes lorsque le scrutin est réellement  transparent, d’assumer dans le même temps la confiance avec la vigilance à toutes épreuves, la discipline avec le respect de chacun. Alors, sans aucun doute, nous gagnerons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.