mercredi 25 décembre 2013

Rafaat Mrad Dali : toutes les tentatives d'ajourner l'examen de la loi de finances 2014 sont improductives dans l'état de notre économie et de nos finances actuelles.

Il n'existe pas de loi de finances idéale dans aucun continent. Celle ci, en ces temps de crise locale et au delà de nos frontières, appelle à l'effort de tous au présent (en tenant compte du soutien nécessaire aux familles les plus dépourvues) afin de relever la croissance et l'emploi de demain.. C'est également à ce prix que nous pouvons ramener la confiance des milieux financiers nécessaires à tous investissements productifs générateurs de richesse présents et futurs.
L'opposition et la critique sont un atout précieux pour la Tunisie post Ben Alienne mais les parties qui s 'opposent à cette loi n'ont pas présenté, à ma connaissance, d'argumentaires solides justifiant clairement le pour et le contre.
Ceci dit, une fois adoptée, qu'est ce qui empêcherai les gouvernements en place, de faire les réajustements nécessaires si cela s'avère indispensable. La flexibilité est un atout majeur par les temps qui courent.

 Appel Républicain :  observatoire vigilant. Nos critiques ou remarques se veulent avant tout constructives pour mieux construire et corriger lorsque cela s'avère nécessaire.

vendredi 6 décembre 2013

Rafaat Mrad Dali : "Nelson Mendela : toute l'humanité lui est redevable".


Il a démenti les plus ignobles préjugés raciaux et relevé la tête des hommes de toutes conditions.
Un temps, jugé dangereux par certains, il a apporté la paix pour tous. Qu'elle soit pour lui et avec lui pour l'éternité.
Rafaat Mrad Dali 


NB: lors de mon parcours au sein de l'AMM ( Association Médicale Mondiale WMA ) et de la Confédération of African Medical Associations and Societies (CAMAS), le combat antiapartheid médical était une de nos préoccupations majeures et j'avais eu l'immense privilège de l'exposer à New York lors de la conférence contre l'apartheid  aux Nations Unies en 1985 à laquelle j'avais été invité pour expliciter la position du groupe africain contre la candidature de l'Afrique du sud au sein de l'AMM.

vendredi 11 octobre 2013

Rafaat Mrad Dali : réponse à l'article du journal « le Point » : « dialogue ou chaos »

Commentaire posté sur le site ce matin mais non encore publié par le journal « le Point »

"L'effort d'analyse est incontestable. 
Une certitude, le chaos n'est pas tunisien car, méditerranéen et cultivé, peu enclin aux agissements extrêmes. Le dialogue prendra du temps, le temps de la confiance entre les protagonistes. Il est utile de rappeler par ailleurs que le gouvernement n'est pas dirigé par des moallahs ou des imams quoique dominé par un parti islamiste lié à des formations de centre gauche ( Ettakatol de Mustapha Ben Jaafar et le CPR de Moncef Marzouki).
Il est recommandé de souligner que cette transition est post mafieuse politico-financière ( cela veut tout dire) qui ne baisse pas les bras pour récupérer ses passe droits perdus et ce par tous les moyens (financiers, médiatiques, les infiltrés dans la sécurité et la justice) y compris les assassinats politiques maquillés en islamistes télécommandés à partir de l'extérieur et qui, hélas, font le jeu de certaines parties de l'échiquier politique local.
Chacun doit y mettre du sien dans le cadre du dialogue national ( coordonné dans ses premières phases par le quartet: voir lien du plan de finalisation : http://lappel-republicain-tn.blogspot.fr/2013/09/rafaat-mrad-dali-dialogue-national-on.html) afin de trouver le consensus qui "adoucit les extrêmes" et ouvre la voie à des élections justes et transparentes sans risque de retour de l'ancien système privilégiant l'injustice sociale, les passe-droits et le bâton au service d'une minorité. Le cas de l'Egypte, aujourd'hui, prête largement à une profonde méditation."
Rafaat Mrad Dali

samedi 21 septembre 2013

Rafaat Mrad Dali : « Dialogue national : on viendra inéluctablement au plan PFT en 6 phases » préconisé par l'observatoire « L'Appel Républicain »

Cette proposition a le mérite de respecter toutes les parties loin de tout ultimatum ou rapport de forces imposés et d'évoluer dans la médiation en tenant compte de l'équilibre nécessaire dans les attributions des différentes composantes de l'échiquier politique tunisien en période de transition.
Elle a proposé le quartet en tant que médiateur au cours des phases 1 et 2  sur  6 et qui dit « médiateur » pour ces deux phases préliminaires dit recherche de position médiane d'accord sur les grands lignes abordées en vue de l'aboutissement d'élections transparentes, les discussions se déroulant  dans un environnement paisible et civilisé

 Rappel du plan de finalisation de la transition démocratique PFT en 6 phases :

"adoucir les extrêmes". Plan en 6 phases pour la finalisation de la transition tunisienne en vue des prochaines élections

 Comme cité dans les posts précédents, voici une base discutée d'un plan de finalisation de la transition devant aboutir à des élections justes et transparentes ouvrant  la voie à une gouvernance élue ( présidence, chambre des députés) et qui devrait diriger avec des contre pouvoirs républicains respectueux des urnes (opposition, société civile et organisations nationales).

Phase 1 : multiplier les rencontres et les échanges en vue de réduire les tensions du face à face entre les différentes factions politiques (troïka et opposition) ainsi que les surenchères improductives.
Durant cette phase 1, engager, même en cas de désaccords, des discussions courtoises et respectueuses en évitant les violences verbales, les ultimatums et diktats, les intoxs et désinformations afin de ramener, avec de la patience, une certaine confiance.
Chaque partie qui veut légitimement le pouvoir doit "l'oublier" durant cette période de négociations de précampagne électorale privilégiant ainsi l'intérêt général et les bases de l'unité avant toutes autres considérations.
Ces principes d'échanges sont d'une importance capitale afin de privilégier des discussions franches et sereines sans vainqueur ni vaincu.
L'UGTT,  son SG Houcine Abbassi    ont joué,  avec les autres composantes du quartet dans cette phase 1,  un rôle éminemment positif pour adoucir les extrêmes.

Phase 2 : Comme pour la phase 1, cette phase 2 des discussions en terrain supposé neutre ( UGTT et organisations nationales) devrait aboutir en ce qui concerne :
- la Gouvernance : accord des différentes parties sur le principe de la mise en place progressive dans le temps (afin d'éviter tout vide préjudiciable) d' un gouvernement transitoire d'élections ou de finalisation de la transition qui sera installé officiellement en phase 5. Ce gouvernement, composé de compétences non partisanes (n'appartenant à aucun parti) n'est pas une structure de confrontation mais de travail d'équipe pour gérer la période de finalisation. Les ministères de souveraineté (intérieur, justice, défense nationale, affaires étrangères) devraient être soumis à des discussions, un statut et contrôle spécifiques évitant toute manipulation ou infiltration par des éléments contre révolutionnaires ou antidémocratiques pouvant semer la zizanie et le désordre en ces temps de lutte sans merci contre le terrorisme et la déstabilisation du pays. Ces ministères seront bien sûr assurés de leur neutralité vis à vis de l'organisation des élections. Ce gouvernement sera validé par l'ANC.
ANC
- retour sans conditions des députés retirés aux séances de l'assemblée afin d'achever les travaux de la constitution dans les plus brefs délais.
- Reprise des travaux de l'ANC

Phase 3 : mise en place d'une structure de contrôle et de surveillance de toutes les procédures créées pour la finalisation de la transition (FT) qui pourraient porter le nom de CNS : « Conseil national supérieur pour la finalisation de l'actuelle transition démocratique et pour l'expression de l'unité nationale toutes tendances confondues » 
Cette structure, non exécutive au préalable, pouvant être dénommée également HCN ( Haut Conseil National ) supervise et contrôle :

    - l'action du gouvernement de FT ( finalisation de la transition)
    - l'état d 'avancement du projet de constitution au niveau de l'ANC
    - l'état d'avancement de la nouvelle instance d'élection indépendante ( ISIE).
Cette structure est composée de 6 sages sélectionnés pour leur expérience politique, leur sagesse et leur intégrité intellectuelle. Ils ne se présentent pas aux prochaines élections.

Phase 4 :
ISIE : finalisation de l'ISIE indépendante (environnement et procédures adéquates et financements sans failles) contrôlées et supervisées par le conseil national.
Gouvernance : discussion finale du choix des candidats sélectionnés pour former le gouvernement d'élection ou de FT ( finalisation de la transition)

Phase 5
Gouvernance : passation de pouvoir du gouvernement et installation du gouvernement d'élection ou de FT
ISIE : finalisation des tests de l'ISIE
Planning : désignation des dates définitives des élections présidentielles, législatives et municipales

Phase 6 : début de la campagne électorale pour les présidentielles et législatives dans un climat serein et sécurisé.

Ceci est l'esquisse du projet de finalisation de la transition démocratique tunisienne. Les détails inhérants à la forme et au calendrier de chaque étape peuvent être consolidés au fur et à mesure des discussions. Nous rappelons que tout doit être fait pour aboutir aux élections justes dans les meilleurs délais et éviter l'impasse, que l'opinion n'acceptera pas..La Tunisie doit être l'exemple.

PS : 
Rappel de notre déclaration prémonitoire le mercredi 16 novembre 2011 au cours d'une interview dans un journal local.
 Lien : http://lappel-republicain-tn.blogspot.fr/2011/11/tunisie-interview-engager-le-pays-le.html
Extrait
" - pour une transition en douceur et parce qu’une constituante ne doit pas rassembler à elle seule les 3 pouvoirs ( exécutif, législatif et judiciaire), lancer des consultations pour l'installation, rapidement et dans les plus brefs délais,  d’un gouvernement d’union nationale transitoire ( ou d'unité nationale) supervisé par un comité de sages chargés d’assurer, outre la gouvernance des affaires et pour 6 mois-1 an, la préparation, avec une feuille de route et un échéancier précis, des prochaines échéances présidentielles et législatives définitives au suffrage universel, seul scrutin direct et sans intermédiaires, garant de la vraie légitimité démocratique. C'est au citoyen de choisir directement sa constitution, son président de la république, son député et son conseil municipal et régional. Les intermédiaires laissent toujours un goût amer.
C’était là notre point de vue en tant qu’observatoire, indépendant de toutes idées ou allégeances partisanes. On pouvait être dans l’erreur, l’avenir nous le dira. Mais ne soyez pas surpris que l’on revienne à cette case départ en cas de blocage.."

vendredi 6 septembre 2013

Rafaat Mrad Dali : "adoucir les extrêmes". Plan en 6 phases pour la finalisation de la transition tunisienne en vue des prochaines élections

Comme cité dans les posts précédents, voici une base discutée d'un plan de finalisation de la transition devant aboutir à des élections justes et transparentes ouvrant  la voie à une gouvernance élue ( présidence, chambre des députés) et qui devrait diriger avec des contre pouvoirs républicains respectueux des urnes (opposition, société civile et organisations nationales).

Phase 1 : multiplier les rencontres et les échanges en vue de réduire les tensions du face à face entre les différentes factions politiques (troïka et opposition) ainsi que les surenchères improductives.
Durant cette phase 1, engager, même en cas de désaccords, des discussions courtoises et respectueuses en évitant les violences verbales, les ultimatums et diktats, les intoxs et désinformations afin de ramener, avec de la patience, une certaine confiance.
Chaque partie qui veut légitimement le pouvoir doit "l'oublier" durant cette période de négociations de précampagne électorale privilégiant ainsi l'intérêt général et les bases de l'unité avant toutes autres considérations.
Ces principes d'échanges sont d'une importance capitale afin de privilégier des discussions franches et sereines sans vainqueur ni vaincu.
L'UGTT et son SG Houcine Abbassi ( avec lequel j'ai eu le plaisir d'échanger la semaine dernière)  ont joué, dans cette phase 1,  un rôle éminemment positif pour adoucir les extrêmes.

Phase 2 : Comme pour la phase 1, cette phase 2 des discussions en terrain supposé neutre ( UGTT et organisations nationales) devrait aboutir en ce qui concerne :
- la Gouvernance : accord des différentes parties sur le principe de la mise en place progressive dans le temps (afin d'éviter tout vide préjudiciable) d' un gouvernement transitoire d'élections ou de finalisation de la transition qui sera installé officiellement en phase 5. Ce gouvernement, composé de compétences non partisanes (n'appartenant à aucun parti) n'est pas une structure de confrontation mais de travail d'équipe pour gérer la période de finalisation. Les ministères de souveraineté (intérieur, justice, défense nationale, affaires étrangères) devraient être soumis à des discussions, un statut et contrôle spécifiques évitant toute manipulation ou infiltration par des éléments contre révolutionnaires ou antidémocratiques pouvant semer la zizanie et le désordre en ces temps de lutte sans merci contre le terrorisme et la déstabilisation du pays. Ces ministères seront bien sûr assurés de leur neutralité vis à vis de l'organisation des élections. Ce gouvernement sera validé par l'ANC.
ANC
- retour sans conditions des députés retirés aux séances de l'assemblée afin d'achever les travaux de la constitution dans les plus brefs délais.
- Reprise des travaux de l'ANC

Phase 3 : mise en place d'une structure de contrôle et de surveillance de toutes les procédures créées pour la finalisation de la transition (FT) qui pourraient porter le nom de CNS : « Conseil national supérieur pour la finalisation de l'actuelle transition démocratique et pour l'expression de l'unité nationale toutes tendances confondues » 
Cette structure, non exécutive au préalable, pouvant être dénommée également HCN ( Haut Conseil National ) supervise et contrôle :
    - l'action du gouvernement de FT ( finalisation de la transition)
    - l'état d 'avancement du projet de constitution au niveau de l'ANC
    - l'état d'avancement de la nouvelle instance d'élection indépendante ( ISIE).
Cette structure est composée de 6 sages sélectionnés pour leur expérience politique, leur sagesse et leur intégrité intellectuelle. Ils ne se présentent pas aux prochaines élections.

Phase 4 :
ISIE : finalisation de l'ISIE indépendante (environnement et procédures adéquates et financements sans failles) contrôlées et supervisées par le conseil national.
Gouvernance : discussion finale du choix des candidats sélectionnés pour former le gouvernement d'élection ou de FT ( finalisation de la transition)

Phase 5
Gouvernance : passation de pouvoir du gouvernement et installation du gouvernement d'élection ou de FT
ISIE : finalisation des tests de l'ISIE
Planning : désignation des dates définitives des élections présidentielles, législatives et municipales

Phase 6 : début de la campagne électorale pour les présidentielles et législatives dans un climat serein et sécurisé.



Ceci est l'esquisse du projet de finalisation de la transition démocratique tunisienne. Les détails inhérants à la forme et au calendrier de chaque étape peuvent être consolidés au fur et à mesure des discussions. Nous rappelons que tout doit être fait pour aboutir aux élections justes dans les meilleurs délais et éviter l'impasse, que l'opinion n'acceptera pas..La Tunisie doit être l'exemple.



jeudi 8 août 2013

Rafaat Mrad Dali : AIDKOM MABROUK

Rappel : En islam, L'Aïd el-Fitr ( ou petit Aïd) marque la rupture du jeûne du mois de ramadan qui est un mois d'abstinence et de volonté cadré par le lever et le coucher du soleil. C'est un exercice de partage avec les plus démunis et de purification du corps.
Ce jour de fête est caractérisé par l'acquittement d'une aumône aux pauvres ( Zakat), la prière en début de matinée, la visite aux proches et aux parents pour échanger les bons vœux et enfin, la visite des cimetières pour prier en souvenir des ainés décédés et de celles et ceux qui nous ont précédés.
Bien sûr, comme toutes fêtes, les douceurs et sucreries traditionnelles font le plaisir des palais de tous âges.
Cette journée est censée être l'occasion d'oublier tous les différents entre les individus.
C'est ainsi le programme de ma journée.
Demain, sera un autre jour...

lundi 5 août 2013

La prise de position politique de la centrale syndicale est une erreur grossière. Elle en supportera désormais un grand discrédit. La deuxième république démocratique naîtra avec les prochaines urnes, pas maintenant.

Ce n'est pas son rôle en cheminement démocratique et c'est contraire à ses statuts
Suite à son dernier communiqué du 5 août demandant à ses adhérents de manifester demain mardi 6 août à l'anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaid et de les inviter dans la foulée à rejoindre les partisans du sit -in du Bardo demandant la dissolution de l'assemblée nationale, la centrale syndicale a bafoué ses propres statuts et les règles élémentaires de l'organisation de la vie politique. Non seulement la légitimité du peuple à travers les urnes est bafouée mais elle a volontairement mis l'avenir de la démocratie à l'épreuve.
Hélas pour elle, elle ne réussira pas parce qu'elle s'est placée dans le faux et parce qu'elle n'a pas compris que le peuple d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier et qu'il n'accepte plus les manœuvres politiciennes qui le mettent en péril, lui le premier dans ses emplois, dans sa sécurité, dans son unité et qui bafouent son vote, pour l'ambition et les privilèges.
Pour toutes ces raisons et parce qu'elles ne sont pas accompagnées de valeurs, ces mobilisations seront un échec et s'éteindront comme un feu de paille, le temps qu'il faudra.
Les responsables de Nidaa Tounes, du Front Populaire ainsi que de l'UGTT assumeront désormais toutes les conséquences de leur geste.
Entre-temps, la vie continue. L'assemblée nationale assurera sa séance plénière comme à l'accoutumée et le gouvernement gouvernera et travaillera ses dossiers dans la sérénité et la fermeté. Les tunisiens, tout en gardant leur sens critique vis à vis de la gouvernance comme de l'opposition, ne sont pas disposés à suivre des aventuriers sur le chemin de l'aventure...

PS : L'UGTT a révisé ses positions quelques jours après ce communiqué. Voilà qui est responsable et de bonne augure.  Son rôle d'arbitre neutre ne peut être que productif.

Tunisie - Rafaat Mrad Dali : seules la légitimité et la poursuite de l'exercice des contre-pouvoirs dans le respect rameneront le navire et ses passagers à bon port.

Les mutineries à la hussarde ne sont pas la solution en post élections.
Nous ne pouvons qu'inviter toutes les parties à se réunir autour d'une nouvelle charte de valeurs codifiant l'exercice de chacun en vue d'élections futures sans failles. Le peuple, et lui seul et non les égos de chacun, tranchera. Il est temps pour tous de revenir à la raison et de mettre fin à cette exposition de muscles de part et d'autres. Oublions nos rancœurs et tout le monde au travail en attendant les urnes. L'avenir de la Tunisie dépend de son unité dans sa riche diversité.

samedi 3 août 2013

Rafaat Mrad Dali : oui pour la légitimité en Tunisie avant toute autre considération. Le reste suivra

J'ai confiance en le peuple tunisien et sa maturité politique. Il sait distinguer les priorités. Il ne tombera pas dans le piège de l'aventure encouragé par quelques politiciens portés par des égos démesurés et des stratégies improductives. Les sit-in du Bardo, alors que nos soldats et nos forces de sécurité risquent leurs vies contre le terrorisme à Chambi et ailleurs, ont le seul mérite d'alerter le gouvernement et l'ANC sur les erreurs de parcours et la faiblesse de leur gouvernance face aux extrêmes des 2 bords, mais sont un échec cuisant pour les tentatives de balayer le gouvernement et l'ANC à l’égyptienne avant les élections. Parce qu'il est clair que l'objectif des "putchistes" est de balayer la troïka avant les élections.
5 000 personnes au grand maximum hier soir à la place du Bardo ( j'ai vérifié par moi même sur place), malgré le tapage médiatique, les rumeurs les plus insensées, la mobilisation de certains artistes portées aux nues une nuit puis jetés en pâture et de certains réseaux sociaux emballés qui s'autocongratulent en boucle.. Un échec de la démesure, de la précipitation, de la diabolisation de l'autre, de la désinformation, bref un déficit de valeurs de la part de l'opposition qui a, indirectement, rendu un fier service à Ennahdha (parti dominant), aujourd'hui carapacée et jouant à fond la fibre démocratique et la légitimité. Dehors, la Tunisie vit ses traditionnelles soirées ramadanesques comme si de rien n'était. Les plages et les cafés sont bondés, les soirées familiales élargies sont institution. La vie continue  malgré une économie à bout de souffle affaiblie par les tensions partisanes irresponsables. Discutant à droite et à gauche avec la population, je suis surpris par la maturité des tunisiens qui ont compris, avec leur esprit critique bien structuré, tous les enjeux sous-jacents, qui raisonnent en termes de priorités et qui ne veulent pas de cette aventure..et encore moins celle du modèle égyptien. "Ils veulent tous nous manipuler pour partager entre eux les chaises et c'est le peuple qui paie la note ensuite.On connait la chanson" entend- t-on ça et là.
La légitimité vaincra parce que, en ces circonstances, c'est le moindre mal, les corrections envers la gouvernance, qui je pense retiendra la leçon de cette fièvre, viendront ensuite...Avec toutes les bonnes volontés, nous serons encore plus vigilants vis à vis des gouvernants actuels qui, une fois le calme revenu, devront apporter les réajustements nécessaires pour une efficacité réelle indispensable des institutions. En période de tempête, la patience et le sang froid sont les premières des vertus. Les urnes que nous exigerons transparentes, en présence d'observateurs internationaux indépendants, trancheront bientôt. Nous y veillerons scrupuleusement malgré les intentions de certaines parties de tout faire basculer bien avant.


PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort qu'en Tunisie je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu local avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français, tête de liste de surcroit ( je suis un double national), vivant en direct en France l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.

mardi 30 juillet 2013

Tunisie : L'attentat de Chambi et les assassinats de nos députés portent la signature de réseau criminel hautement professionnel ne pouvant être orchestré que par des officines gouvernementales étrangères

Le tiroir AQMI de couverture en tant que commanditaire ( ils ne sont que des mercenaires exécutants à la solde d'officines gouvernementales étrangères ) selon les analyses émises par certains services de renseignements, n'est plus crédible et il est dépassé. Les "AbouMachins" qui surgissent ça et là au Maghreb et au gré des conjonctures sont, pour certains d'entre eux, que des mercenaires maquillés, organisés en bande ou secte au service des plus offrants et pour tout commerce ou engagement armé illicite. La démocratie tunisienne, parce qu'elle risque de faire tâche d'huile,  dérange et elle subit les foudres de la nouvelle guerre froide économico-politique qui s'installe dans le monde et dont la Syrie et l'Egypte en sont les témoins récents. Les coups d'état contre les légitimités démocratiques et les actions de déstabilisation des gouvernances en faveur du retour des  classiques mafias politico-financières sont le principal objectif de ces officines qui manipulent ainsi et parmi d'autres acteurs légaux locaux, ces bandes criminelles organisées.. 
Hélas, certains politiciens locaux sont soit complices et bénéficiaires directe ou indirecte de ces officines soit aveuglés par leurs égos démesurés pour, non seulement  ne pas voir le danger qui guette la maison Tunisie et sa démocratie mais surtout tirer profit de ces tsunamis téléguidés pour aggraver le contexte politique faisant fi de l'économie, du tourisme, des investissements ou des risques de paralysie des administrations. La chaise avant tout. L'expérience de nos frères algériens il y a peu de temps et la souffrance de son peuple devraient nous faire méditer : des centaines de milliers de morts, des nébuleuses armées aguerries manipulées par tous les bords, personne ne sait qui est qui et qui tue qui, 10 ans de guerre civile, une économie paralysée malgré des richesses de sous sol énormes, un peuple divisé. Il a fallu l'arrivée salutaire du président Bouteflika, un grand monsieur,  pour juguler l'hémorragie en appelant et pratiquant l'union nationale et la paix des esprits contre vents et marées. Il a réussi ce que certains pensaient impossible même si certaines séquelles logiques sont encore présentes et font mal. Nous comptons beaucoup sur notre voisin et frère algérien pour coopérer honnêtement et loyalement pour éradiquer le fléau terroriste et leurs commanditaires dans le respect mutuel et la confiance sans équivoque. Cela n'est pas difficile avec tous les moyens technologiques de repérages et les spécialistes le savent, il faut y mettre de la volonté politique et de la transparence. 
Oui, comme partout, la politique a ses priorités. La lutte contre la criminalité organisée en est une des premières.
A qui profite ces réseaux déstabilisants et ces crimes odieux scientifiquement programmés dans le temps et dans l'espace ( dans la même semaine, 4 actions terroristes succédant sur la scène publique à des rumeurs et désinformations bien ficelées et ciblées. Du travail de professionnel...qui dépassent largement le QI de ces bandes organisées des jebels frontaliers coordonnant avec celles des villes de l'intérieur)  ?
Nous avons une confiance entière en nos alliés historiques USA, France, Europe, Canada aux cotés de toutes les forces démocratiques de ce monde pour soutenir par tous les moyens toutes les légitimités démocratiques exerçant dans un cadre démocratique qu'elles que soient leur appartenance politique jusqu'aux urnes transparentes et pour aider à contenir les assauts terroristes de ces bandes et de leur commanditaire des officines criminelles professionnelles travaillant pour de nouveaux rapports de force de la nouvelle guerre froide.Les démocraties vaincront avec les spécificités de chacune ( l'exemple égyptien du blocage du processus va confirmer mes propos dans les prochaines semaines à venir à moins que le général Sissi ne rétablisse la légitimité des urnes avec Mohamed Morsi mais sous conditions fermes de réajustements clairs pour une gouvernance plus efficiente. La société civile et l'opposition assureront les autres contre-pouvoirs nécessaires.. Il est encore temps pour l'unité de l’Égypte et cela sera en son honneur). Les dictatures de ce monde sont à bout de souffle, elles ne se relèveront pas et c'est leurs derniers barouds d'honneur. La planète est toute petite. Il ne faut pas baisser les bras, l'histoire donne toujours raison, avec le temps, aux grands hommes et femmes de ce monde, dirigeants de grandes nations,  aux intentions hautement louables et qui se reconnaitront. Je salue au passage certains dirigeants arabes et du moyen-orient qui ont su entreprendre progressivement les réformes nécessaires ou en cours pour rester avec leur spécificité locale dans le giron du bloc mondial des démocraties.

Rafaat Mrad Dali




PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort qu'en Tunisie je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu local avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français, tête de liste de surcroit ( je suis un double national), vivant en direct en France l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.

Tunisie: Lotfi Ben Jeddou confirme : il n'y a pas de police parallèle, mais l’institution sécuritaire est infiltrée!

Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'intérieur
Le ministre de l'intérieur a reconnu l’infiltration des services de sécurité de l’aéroport de Tunis Carthage et a procédé aux mesures nécessaires..
Il a refuté l''existence de sécurité parallèle et celui qui a des preuves du contraire se doit de les fournir.
Lotfi Ben Jeddou a également reconnu l' infiltration de certains agents des forces de l’ordre par différents partis. Il a déclaré qu’il luttait contre ce phénomène par l’éloignement et l’isolement.


PS : Au passage, nous saluons le travail de l'institution sécuritaire dans son ensemble malgré quelques reliquats non républicains et rendons hommage à son chef, le ministre Lotfi Ben Jeddou dont l'efficacité et l'intégrité, à ce jour, ne sont plus à démontrer. Il fait son possible malgré toutes les forces d'inertie présentes.

NB : nous avons également et à maintes reprises dont la semaine dernière (voir posts précédents et dates ) alerté sur l'infiltration des systèmes sécuritaires et judiciaires par des éléments contre révolutionnaires refusant l'instauration de la démocratie en Tunisie.



PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort qu'en Tunisie je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu local avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français, tête de liste de surcroit ( je suis un double national), vivant en direct en France l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.

Tunisie : Assassinat à Chambi de 8 soldats martyrs : la suite logique du complot......

Ali Larayedh, premier ministre.
L'assassinat de 8 soldats martyrs est la suite logique du complot  programmé et planifié à l'avance avec des actions ciblées coordonnées dans le temps et dans l'espace ( un calme de 3 mois puis en une seule semaine  une campagne de presse hypervirulante, assassinat d'un nouveau député, puis  assassinat de 8 soldats et enfin une mine qui explose en plein Tunis sans faire de victimes) dont j'ai prédit la probable survenue une semaine auparavant du fait de faisceau de signaux significatifs......pour déstabiliser la jeune démocratie tunisienne. L'habillage des assassins est souvent trompeur et n'est pas des plus imprtants, tout s'achète dans ces milieux criminels et tout se manipule. L'attentat de Chambi et les assassinats de nos députés portent la signature de réseau criminel hautement professionnel ne pouvant être orchestré que par des officines gouvernementales étrangères. Le tiroir AQMI de couverture pour certains services de renseignements est dépassé. La démocratie tunisienne dérange et elle subit, entre autres, les foudres de la nouvelle guerre froide qui s'installe dans le monde.
Ali Larayedh, premier ministre, a pris la bonne décision. Le gouvernement doit gouverner. On ne peut plus se permettre de tergiverser. Je regrette profondément la position d'Ettakatol  et de Mustapha Ben Jaafar (dont je connais les grandes qualités politiques et humaines et que j'ai toujours eu en haute estime).de plier au diktat post complot de quelques partis en mal de sensationnel . Même en politique, sans les principes, on laisse toujours des plumes. J'adhère  fondamentalement à l'appel à l'unité nationale du président de la république Moncef Marzouki en en cette période où des parties cherchent à semer le trouble et la zizanie par la terreur et ses dérivées .
Le peuple a mieux saisi la situation et les manipulations que les politiciens locaux dont les égos ne connaissent plus de limites les menant jusqu'à l'aveuglement. Il sait que dans ce genre de kermesse, c'est lui qui laissera des plumes et qui paiera la note, les politiques trouvant toujours des arrangements entre eux. Les contre-révolutionnaires et les ennemis de la démocratie, de l'intérieur comme de l'extérieur, mettent tous leurs moyens matériels et logistiques pour mener la Tunisie à la guerre civile et au chaos. Ils ne réussiront pas parce que, contrairement à l'aveuglement de certains politiques,  l'ensemble du peuple, quoique peu indulgent vis à vis de la situation de son quotidien, est conscient des vrais enjeux.. Le gouvernement ne démissionnera pas. Il fera les réajustements nécessaires.
La seule légitimité est celle des urnes même avec le retard transitionnel dont on connait bien la raisons imputables à toute la classe politique et au contexte de déstabilisation. Toute la classe politique doit se concentrer sur la préparation et la tenue des prochaines élections dans la transparence la plus totale. Et que le meilleur gagne.
Je demande à mon ami, le général  Rachid Ammar, héros de la révolution et avec qui je partage le sentiment profond d'ingratitude à son égard de la part de la Troïka gouvernementale qui l'a poussé allégrement à la sortie et de façon cavalière ( encore une erreur de principe grossière de la part de celle-ci.  Voir les posts précédents), de ne pas se joindre à un gouvernement illégitime d'où qu'il sorte.(Son nom a été cité par un plagiat de Front de Salut National Tunisien, copié sur le FTSN  pour être un éventuel président provisoire d'un gouvernement de salut national porté par une certaine rue et quelques inconscients)..Je demande au peuple tunisien de la patience et à toute la classe politique qui dispose d'une conscience de se concentrer, encore une fois et essentiellement aux prochaines élections et à leur environnement adéquat.
Le chant des sirènes et les kermesses, on connait. Attention à la gueule de bois qui s'en suit.

L'appel républicain, observatoire vigilant...Ex Front Tunisien de Salut National, FTSN, parti d'opposition historique à Ben Ali et son système politicomafieux.
RMD 

 
Rappel : les tunisiens doivent assumer le choix de leur vote jusqu'au prochaines urnes (référendum ou élections normales dans la transparence la plus rigoureuse). Ils sont actuellement mieux préparés pour saisir l'importance des urnes, du climat dans lequel elles se déroulent et de leur prochain choix des hommes politiques.
Je rappelle, pour information, que j''étais le seul, oui le seul, à refuser de participer aux dernières élections mises en place sous Beji Caîd Essebssi pour leur manque de transparence dans le financement et l'organisation du scrutin. Par respect du choix final des tunisiens, j'ai ensuite respecté rigoureusement le choix de ces urnes malgré mes réserves préalables.

Jebel Chambi, à la frontière algérienne....

PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort que je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français ( je suis un double national) , vivant en direct l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.



lundi 29 juillet 2013

Rafaat Mrad Dali : La Tunisie face à une opposition impatiente et inconsciente qui a pour seule stratégie : le vide

Hélas, la Tunisie transitionnelle n'a pas bénéficié d'une véritable opposition constructive telle que nous la concevons en Europe.
La destruction de tout ce que peut faire la gouvernance est le mot d'ordre au quotidien. Au diable l'intérêt du pays ou l'intérêt général. Tout ce beau monde veut la chaise et vite. Tous les moyens sont bons.
Sits in, grèves paralysants l'économie fragile à la moindre occasion, fermeture d'usines et perte de milliers d'emplois pour inquisition syndicale, insultes dans les discours et les réseaux sociaux, rumeurs malfaisantes et dégradantes colportées ça et là, quelques médias irresponsables mais jouissant de la toute liberté nouvelle, pour assurer la courroie de transmission en dehors de toute éthique, sans compter toutes les tentatives de déstabilisation organisées par des officines professionnelles criminelles étrangères et locales sous la forme d'assassinats accompagnant la manipulation dans toute sa splendeur à travers les réseaux sociaux. La diabolisation de l'autre avec tous les qualificatifs et superlatifs a été l'axe directeur de la stratégie de cette opposition vis à vis du gouvernement semant ainsi la haine et la division dans la grande famille tunisienne, voila leur bilan.
En face, un gouvernement faible ( certes la tâche n'est pas facile) qui n'assume pas toujours la gouvernance avec ses risques et ses obstacles, un gouvernement muni d'un certain nombre de conseillers novices de copinage face à des loups (aguerris pour la manipulation et la désinformation et soutenus...) et qui, de plus, est empêché de travailler au quotidien.
Ca suffit. Le peuple se désintéresse dangereusement des politiciens et de leurs discours cacophoniques et démagogiques, il n'a aucune confiance dans la majorité des partis et leur slogan creux. Ces pseudos politiciens qui veulent tenter la rue, mener le pays au chaos, ils ne connaissent pas les désastres de la rue et du chaos post élections.
Ils ne respectent pas les urnes même avec retard eh bien ils ne connaissent pas les conséquences pour la crédibilité et la sérénité des prochaines élections. Prenez la peine de regarder ce qui se passe en Egypte et ce que valent les « DEGAGE » après les urnes. C'est le peuple et sa voix, en fait, qui dégagent, opposition, société civile et gouvernance élue comprises pour laisser la place aux engraissés, aux nostalgiques et aux passes droits des ex dictatures. Et ce n'est pas terminé pour ce pays frère, si cher à nos cœurs..à moins qu'il ne se ressaisisse entretemps pour ramener la légitimité mais avec conditions de gouvernance plus efficiente et plus démocratique.
Si ce gouvernement sait faire son job et s'il sait corriger ses erreurs, alors l'occupation de la rue par certains ne doit pas décider de l'avenir de la Tunisie.
A lui de s'améliorer encore davantage, de se remettre en question au quotidien et de perfectionner son image et sa communication tout en préservant l'ordre par tous les moyens légaux. Place alors, rapidement à des élections transparentes dans un climat apaisé et sous la supervision d'observateurs internationaux..et que le meilleur gagne et gouverne sous le contrôle de l'opposition et de la société civile.

PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort qu'en Tunisie je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu local avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français, tête de liste de surcroit ( je suis un double national), vivant en direct en France l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.

jeudi 25 juillet 2013

Rafaat Mrad Dali : l'assassinat de Mohamed Brahmi est un triste jour pour la Tunisie. La condamnation est unanime.

Mohamed Brahmi (Tuniscope)
Toutes nos sincères condoléances à toute sa famille et à ses proches.
L 'éternel question. Qui a commandité et à qui profite ce crime horrible?
Je suis convaincu que les tunisiens sauront vivre ce deuil avec tout le calme et la détermination nécessaires en vue de connaître la vérité, toute la vérité comme nous l'avons toujours exigé, sans relâche,  pour Chokri Belaïd..La diabolisation de l'autre à outrance est devenu un sport national chez les politiques et cela ne peut que mener à la haine et à la violence en particulier chez les personnes manipulables et ils sont légions.. Nous n'avons jamais cessé de le rappeler à la classe politique et à certains médias, gagnés plus par l'hystérie et les rumeurs dégradantes que par les échanges et débats constructifs...C'est ainsi que l'on fragilise une société pour mieux la déstabiliser. Ben Ali,  ses adeptes et ses hommes de main doivent surement relever la tête en ces temps -ci.

NB : dans un communiqué publié avant hier, j'avais lancé une alerte qualifiée de significative sur le climat de tension particulier entretenu en vue d'une tentative de déstabilisation proche préparée par certains parties contre révolutionnaires bien infiltrées dans les rouages du système sécuritaire et judiciaire.
Mes prémonitions s'avèrent encore exactes..


PS en réponse à certains commentaires : je rappelle haut et fort qu'en Tunisie je ne suis partisan d'aucun parti ou idéologie de la place. Ayant exercé le pouvoir durant plus de 10 ans à l'ombre du plus haut sommet de l'état sous Bourguiba, j'exprime, à travers ce blog, la riche expérience de ce vécu local avec ses hauts et ses bas, expérience qui m'a valu d'être, également et jusqu'à ce jour, un élu français, tête de liste de surcroit ( je suis un double national), vivant en direct en France l'esprit et la forme démocratique. Je ne suis actuellement, grâce à Dieu,  ni dans l'enfer de la gouvernance transitionnelle post révolutionnaire ni dans l'opposition guidés plus par les égos et les intérêts bassement partisans. Mon seul guide politique est ma conscience au service de l'humanisme, du respect d'autrui et de l'intérêt général. Je suis et reste profondément respectueux du choix des urnes. 
L'Appel Républicain est un observatoire vigilant contre tout dérapage envers la démocratie et les urnes.

mercredi 24 juillet 2013

Tunisie : Le délire absolu des procédures judiciaires dans toutes leurs splendeurs mais aussi un signal dangereux significatif...

Voilà ce que l'on peut lire, entre autres, à travers la presse tunisienne dont vous trouverez ci-dessous le contenu..
Il s'agirait d'une plainte "originale" déposée par un certain syndicat de la police crée par Béji Caid Essebssi à l'époque où il était chef du gouvernement avant les premières élections post révolutionnaires afin de faire juger prochainement, tenez vous bien, Rachid Ammar, (celui qui a refusé de tirer sur le peuple le 14 janvier et qui a sauvé la révolution), et d'autres hauts responsables pendant que l'on libère, la semaine dernière tous les anciens symboles et tortionnaires de l'ancien régime sans que cela fasse frémir ce fameux « syndicat de sécurité intérieure. ».. L'information peut paraître loufoque mais c'est le signe d'une belle conspiration contre- révolutionnaire qui commence et qui confirme d'autres données non moins suggestives sur l'infiltration rampante de la justice et de la police..C'est le début de la nouvelle revanche de Ben Ali sur ses délogeurs.
Une alerte significative.......

Lien sur Kapitalis: http://www.kapitalis.com/politique/17303-tunisie-politique-d-anciens-hauts-responsables-devant-le-tribunal-militaire.html
Titre de l'article : D'anciens hauts responsables devant le tribunal militaire
Contenu de l'article paru dans la presse :
« Le général Rachid Ammar, chef d'Etat major des trois armées démissionnaire, et d'autres symboles de l'ancien régime seront entendus par le tribunal militaire permanent de Tunis.



La plainte déposée par le Syndicat des forces de sécurité intérieure contre le général Rachid Ammar et d'autres responsables de l'ancien régime, notamment l'ex-Premier ministre Mohamed Ghannouchi, l'ex-président par intérim Foued Mebazaa, le général Ahmed Chabir, ex-Directeur général de la Sûreté nationale, ainsi que Larbi Nasra, patron de Hannibal TV, pour complot contre la sûreté de l'Etat.

Le syndicat accuse ces anciens hauts responsables de l'Etat d'avoir commis, ordonné et participé à des meurtres, propagé de fausses informations et incité les citoyens à s'entretuer.

La requête sera examinée dans les jours qui viennent par le tribunal militaire.

Selon le Syndicat, les présumés accusés seront poursuivis selon les articles 32, 70, 71, 74, 201 et 205 du Code pénal. Par cette action en justice, il souhaite lever définitivement le voile sur ce qui s'est exactement passé les jours suivants le 14 janvier 2011, après la fuite de l'ancien président Ben Ali, qui a enregistré plusieurs morts et blessés par balles. »

jeudi 4 juillet 2013

François Hollande en visite en Tunisie. Un geste hautement amical à l'image de l'excellence des relations Franco-Tunisiennes

Le président de la république française a déjà effectué une visite post- révolution très appréciée en tant que candidat aux élections présidentielles et réitéré son soutient à la transition.

mardi 2 juillet 2013

Rafaat Mrad Dali : L’Égypte manque douloureusement de référents éclairés.

Les égos de toutes les parties dominent la raison. Le peuple est pris en étau et fait l'objet de toutes les manipulations improductives internes et externes.
Renverser les urnes par la rue ou par les baïllonnettes n'est pas la solution car il constituera un précédent encore plus redoutable et l’Égypte souffrira davantage.. Attention à la gueule de bois après la kermesse.

lundi 1 juillet 2013

mercredi 22 mai 2013

Rafaat Mrad Dali : Il n' y a pas pire pour un humain que de vivre sous le joug d'une dictature féroce qui..


Rafaat Mrad Dali : en réponse à l’émission Tv France 3 : « Printemps arabes, la confiscation » programmée sur France 3 le mercredi 22 mai 2013 à 20h40 et dont voici, ci-dessous en fin de texte,  le synopsis alléchant publié à l’occasion.

Réponse
Il n' y a pas pire pour un humain que de vivre sous le joug d'une dictature féroce qui le déshumanise à petit feu comme ce fut le cas du temps de Ben Ali, Kadhafi et les autres. La Tunisie et les tunisiens en supportent aujourd’hui les conséquences avec cette ferme volonté de les surmonter. L’abcès a été traité chirurgicalement, place à la rééducation et à la convalescence non dénués de douleurs
Il n'y a pas non plus de transition tranquille mais jamais la liberté d’expression n’a été aussi significative et les contre pouvoirs (société civile et opposition) aussi présents. Nul ne peut le nier.
Les tunisiens en sont conscients et malgré les difficultés économiques, ils ne se laissent pas manipuler, ni par l’inquisition religieuse ni par l’inquisition laïque.
La Tunisie a déjà réussie sa révolution, il lui reste à surmonter sa transition au mieux et avec le minimum de dégâts, quand on sait ce que l’histoire des révolutions a engendré ailleurs, y compris en France. Et surtout, les espoirs de liberté, de démocratie et de justice sociale revendiqués par «les Printemps arabes» sont toujours, plus que jamais, présents...et d'avenir.
Quand à la diabolisation confusionnelle médiatique de l'islam, elle reste improductive et vouée à l'échec.

RMD


Synopsis de France 3 : Ces deux dernières années, les révolutions arabes ont destitué des dictateurs en Tunisie, en Egypte et en Libye, tandis qu'en Syrie elles se sont muées en une durable guerre civile opposant Bachar el-Assad à l'Armée syrienne libre. A Tunis et au Caire, le même constat : le pouvoir a été confisqué par des islamistes bien structurés et financés par le richissime Qatar : les Frères musulmans. Partout, les espoirs de liberté, de démocratie et de justice sociale revendiqués par «les Printemps arabes» semblent s'être évanouis... Et l'instabilité s'est installée.

mercredi 8 mai 2013

Tunisie : Rafaat Mrad Dali : le terrorisme ne passera jamais en Tunisie.

Djebel Chambi
Les quelques poches hors la loi dispersées dans les massifs frontaliers sont en pleine débandade. Nous avons une confiance absolue en la capacité de l'armée nationale et des forces de sécurité pour nettoyer toutes ces zones en douceur et profondeur comme elles le font aujourd'hui, afin que tous les brigands ou criminels quels que soient la couleur de leurs costumes et la diversité de leur motivation, soient traduits en justice et punis ensuite avec la plus grande sévérité.
Les forces de sécurité militaires et de gendarmerie font judicieusement et admirablement leur travail malgré les moyens limités sur le djebel Chambi ( une centaine de km2) ainsi que dans les quelques nids frontaliers de Kasserine et du Kef ; tous les tunisiens ont rendu un hommage unanime aux militaires blessés par l'explosion de mines parsemant les alentours des chemins de contrebandes.
Quand à la manipulation médiatique de ces opérations par certaines oppositions improductives ou médias à sensation pour créer un climat de panique en période prétouristique, elle est vouée à l'échec.
Le terrorisme médiatique et ses nuisances sont aussi une réalité. Jamais les services cardiovasculaires et de psychiatrie tunisiens n'ont enregistré autant de dégâts parmi les intellectuels et élites en post révolution soumises au matraquage et stress quasi permanents. On leur voile le moindre recoin de soleil..

 الندى الجمهوري  
Rafaat Dali (رفعت مراد الدالي)
AR : Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..
« Les Valeurs de civisme et de respect au cœur de toutes les Actions et Réformes »

 


vendredi 3 mai 2013

Femen tunisie : ...trop les habillent ou trop les déshabillent


Vêtements soudain jetés a terre, bruits et cris hystériques, slogans étudiés, opération commando face aux caméras, logistique discrètement organisée par 2 partis politiques de la place et financement par une association, le cocktail Femen devenu classique, alimente ainsi les discussions des salons bourgeois. La rue, quant à elle, intelligemment, joue l’indifférence, le tunisien lamda flairant les dessous des enjeux malsains de cette catégorie de "référents politiques et médiatiques" qui croient s’honorer en portant aux anges ses « sex expressions » et en jouant au quotidien au tissage des petites ficelles croyant pouvoir bouger de grandes marionnettes.On cherche alors le bouc émissaire de service.
Le diable de circonstance sciemment et malicieusement désigné par toutes les oppositions, patron de tous les maux, ne devinez pas, évidemment la troïka, le triangle Ennahda ( Rached Ghannouchi) en premier puis "les dits complices" - CPR ( Moncef Marzouki) - Ettakatol (Mustapha Ben Jaafar) au pouvoir à qui on va reprocher maintenant de voler la liberté des femmes et des filles, car religieusement trop les habillent ou, par dépit trop les déshabillent.

En fait, l’ombre de la course aux élections et au pouvoir plane sur la tête de nos anges aux seins nues et tous les coups, par une certaine opposition, sont permis…
Pour la circonstance, sages, anciens, psychologues, associations préventives, pédagogie, assistance aux familles éprouvées et déchirées, bref la panoplie classique de la prise en charge physiologique de telles situations psychodramatiques hyper démonstratives, brille par sa totale absence. Cela n’est plus de mode face au chacun pour soi...
Alors, le rouleau compresseur de nos sociétés de communication dites « modernes » broie à tout va les fragiles, les démunis, les solitaires au nom de la liberté retrouvée.
De plus, 23 ans de déshumanisation, d’injustice et de passe-droits de l'ex mafia, cela laisse des traces, certaines visibles et d’autres encore cachées et qui vont, certainement, réserver de sacrées surprises dans le futur.
Honte aux politiques complices qui exploitent à des fins politiciennes,  la souffrance interne et la fragilité psychologique de ces filles, victimes de sociétés en perte de repères, de spiritualité, de générosité et d’amour.
Amina, ma fille, je ne partage pas ce que tu fais mais pardon au nom de tous les adultes et parents démissionnaires…
Rafaat Mrad Dali
 الندى الجمهوري
(
رفعت مراد الدالي)
AR : Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..
« Les Valeurs de civisme et de respect au cœur de toutes les Actions et Réformes »

jeudi 2 mai 2013

Rafaat Mrad Dali : Le projet de nouvelle constitution est une avancée substantielle. Le régime mixte est un bon équilibre post-révolution.


La Tunisie se trouve en plein remaniement structurel suite à une révolution qui a éjecté la tête d’un système mafieux politico -financier déshumanisant qui a gangrené le corps et l’âme d’une partie de la Tunisie durant 23 ans. Elle s’en est relevée mais la réparation demande du temps pour remettre la machine en route sur de bons pieds malgré les forces d’inertie contre-révolutionnaires intérieures et extérieures encore présentes même si en fin de souffle..
Respectueuse de la Tunisie profonde, cette nouvelle constitution n’est pas un simple copier-coller comme le souhaiteraient certains en marge de la réalité locale, copie qui risquait de nous mener droit à des confrontations passionnées sans fins et, bien plus. Ce projet de mouture respecte à la fois la spécificité tunisienne et l’universalité, le tout adapté à la géopolitique spécifique régionale.
Les droits de l’homme ainsi que les libertés démocratiques, le multipartisme, la liberté d’expression, le pouvoir des contre-pouvoirs sont ainsi soulignés.
En démocratie avancée, le modèle de régime présidentiel ou parlementaire ou mixte ne constitue pas un obstacle en soi, le pouvoir étant naturellement partagé dans tous les cas, au vu des multiples expériences des démocraties voisines et amies. Durant cette phase délicate de régénération du tissu politique, le régime mixte semble être un bon choix sachant qu’en démocratie rien n’est immuable et qu’une nouvelle majorité élue peut modifier légalement le dit régime si le peuple l’accepte. Il n’est donc pas besoin, sous prétexte caché de lutte pour le pouvoir, d’en faire un « gare aux loups » retentissant, inutile et improductif.
Autres développements suivent…

 الندى الجمهوري  (رفعت مراد الدالي)
AR : Observatoire vigilant de propositions et d'alertes contre toutes voies ou dérives antidémocratiques d'où qu'elles viennent..
« Les Valeurs de civisme et de respect au cœur de toutes les Actions et Réformes »

mercredi 24 avril 2013

Rafaat Mrad Dali : "Le cumul des mandats et des salaires existe, hélas, dans certaines démocraties mais la Tunisie se doit d'être innovante et exemplaire"

Le contexte de la transition démocratique qui exige l'exemplarité et la transparence des référents ( députés et membres du gouvernement ) oblige la gouvernance de la Troïka ( Ennahda, CPR et Ettakatol) à prendre les mesures rapides et nécessaires pour mettre fin au cumul des mandats et des salaires issus de l'argent public tout en assurant des revenus acceptables et honorables aux représentants du peuple. La situation économique en cette période délicate, exige des sacrifices de chacun. Rien n'empêche dans le futur, en cas de croissance, de réviser à la hausse les salaires des décideurs politiques.

Pédagogie et lectures recommandées :  

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Cumul_des_mandats_en_France
- http://fr.myeurop.info/2013/04/09/cumul-des-mandats-un-mal-bien-francais-et-persistant-7618
- http://fr.myeurop.info/2012/07/13/pourquoi-faut-il-mettre-fin-au-cumul-des-mandats-5695

رفعت مراد الدال : إن تراكم الولايات والأجور هي، للأسف، موجودة في بعض الديمقراطيات لكن تونس يجب أن تكون مبتكرة ومثالية 


vendredi 19 avril 2013

Christine Lagarde : « bonnes nouvelles d’ici la fin de semaine »


La présidente du FMI Christine Lagarde
La présidente du FMI a tenu personnellement à faire cette annonce au cours d’une conférence de presse, témoignant ainsi sa confiance en la Tunisie post- révolutionnaire et sa transition.
Comme nous l’avions souligné dans le post précèdent, Christine Lagarde a vivement soutenu la révolution tunisienne pour la démocratie et la dignité et y compte des amis sûrs.
RMD

mercredi 17 avril 2013

Rafaat Mrad Dali : le FMI et "le vrai et le faux" de Chedly Ayari, Gouverneur de la banque centrale de Tunisie.

Siège du FMI

Suite à la déclaration de Chedly Ayari le 16 avril 2013 en prévision du prêt FMI en cours de négociation et dans laquelle il précise les faits suivants : «La Tunisie a besoin de ce matelas de sécurité, mais elle n’est pas pour autant au bord de la faillite». « C'est le premier recours au FMI depuis 1986, mais les conditions ne sont pas les mêmes. En 1986, nous étions au bord de la faillite et n'avions pas de devises, alors qu’aujourd'hui, nous avons l'équivalent de 8,6 milliards de dollars de réserves et une croissance de 3,6% en 2012 »(voir le site Leaders : http://www.leaders.com.tn/article/la-tunisie-et-le-fmi-proches-d-un-accord-pour-l-octroi-d-un-pret-de-1-75-milliard-de-dollars?id=11228#commentSection),
je souhaite apporter, en tant que témoin actif de cette période des années 80, les précisions suivantes :

Christine Lagarde

le Vrai : le FMI accordera sans aucun doute et incessamment le prêt de 1.75 milliard de dollars. La présidente Christine Lagarde (qui a été une des premières personnalités internationales à visiter notre pays en post révolution) et le bureau du FMI soutiennent particulièrement cette initiative en faveur de la Tunisie post-révolutionnaire en plein cheminement démocratique tout en encourageant vivement les autorités tunisiennes à mettre en place tous les outils nécessaires et performants permettant d'accompagner avec plus de rigueur la gestion future de ce fonds et à améliorer les conditions et l'environnement compatibles avec une meilleure croissance économique, comme l'a d'ailleurs justement souligné le ministre des finances Elyes Fakhfakh.

Le Faux : Contrairement aux affirmations de Chedly Ayari qui évoque injustement "la faillite de fin 86", en 1986 et ce depuis les années 80, sous l’initiative du gouvernement Mzali ( Mohamed Mzali était alors premier ministre de l'époque), la Tunisie a connu en faveur de l'économie et de l'emploi, une avalanche de méga-projets sans précédents dont je cite quelques uns à toutes fins utiles :
  • les dizaines de banques européennes et arabes de développement qui se sont installées pour la première fois en Tunisie avec dans leurs paniers des fonds en devises importants.
  • C'est ainsi que de grands projets économiques ont vu le jour en ce temps là (ex : l'énorme projet du Lac (assainissement et urbanisation) qui a crée des milliers d'emploi, l'installation de centaines d'entreprises exportatrices, la réalisation de l'autoroute principale longeant le littoral, les multiples infrastructures mixtes avec l'Algérie soeur, le grand canal creusé par les chinois qui traverse le Cap Bon et qui a enrichi l'irrigation, la fourniture en eau potable et l' agriculture, les forages profonds multiples pour les cultures dans le sud du pays (développement de la culture sous serre), les dizaines de facultés, universités, hôpitaux, lycées, infrastructures touristiques créées dans tous le pays etc..
    Feu Mzali Mohamed, ancien PM
  • Bien sûr, tout grand économiste de renommée qu'il soit, Monsieur Chedly Ayari n'en dit rien et parle de faillite et pourtant il en sait quelque chose et nous aussi. Son CV sur Wikipedia fait silence comme par hasard de sa carrière durant toute cette période et celle qui vient après, comme si les anciens réflexes persistaient.
  • Pour la vérité historique, en somme, en cette période, rarement autant de devises étaient rentrées dans le pays,  les finances étaient là accompagnant les multiples projets sus-cités et d'autres mais la diminution des réserves de la banque centrale était une opération organisée de manipulation classique de chiffres montée par la bande à Ben Ali avec également la complicité du Gouverneur de la Banque centrale de l'époque ( qui s'en est mordu les doigts ensuite et a fait son mea culpa depuis (Hamadi Skhiri))  pour une déstabilisation politique du gouvernement de l'époque rentrant dans le cadre de la lutte classique du pouvoir autour d'un Habib Bourguiba vieillissant et qui préparait déjà, inconsciemment, dès 1986 la gouvernance pour la mafia politico-financière qui a sévi durant 23 ans et servi "la famille et les alliés" aux dépens de tout le reste et des autres régions déshéritées. Il s'est effectivement suivi, dès fin 1986, de la prise de contrôle de tous les rouages de l’état par le clan du dictateur déchu, encerclant et isolant dans son palais de Carthage un Bourguiba laissé aux « bons soins » de sa nièce « aux ordres » Saida Sassi. La meilleure preuve, c'est que 3 mois après la supposée "faillite", Rchid Sfar installé fin 86 par cette même mafia, Premier ministre de façade sans prérogatives, annonce avec grand fracas, haute voix et preuves à l'appui, que l’économie et les finances tunisiennes se portaient désormais très bien. (Voir journaux de l’époque). C'était tout bonnement "un miracle de la nature" jamais observé dans aucune référence économique ou financière de ce bas monde et c'est ce qui confirme le coté « farce » de la chose. Hélas, l'honnêteté intellectuelle fait toujours défaut et l'on continue à diffuser le refrain de la tromperie Ben Alienne aux tunisiens.

Je ne souhaite pas dire plus sur Chédly Ayari que je connaissais bien mais celui-ci ayant eu le courage de présenter récemment ses excuses au peuple tunisien avant sa nomination en tant que Gouverneur de la banque centrale, il a donc désormais mon respect et je persiste à croire qu'a son âge avancé, l’intérêt général et la conscience prévalent désormais sur les intérêts de lobbies et les ambitions personnelles.
Enfin pour conclure, à partir de fin 1986, c'est bien avec le gouvernement de Rchid Sfar, que la Tunisie est entrée doucement et sûrement dans la difficile phase de la faillite politique qui s'est associée, dès le complot médical de 1987,  à celle de la dictature de la mafia familiale politico-financière qui a sévi durant 23 ans grâce, entre autres,  aussi au silence complice de certains politico-technocrates très « compétents » et très « galonnés ».
Chedly Ayari



Oui, comme le souligne Chedly Ayari dans son dernier communiqué, c'était le premier recours au FMI depuis 1986 mais il aurait du ajouter que, contrairement à la situation actuelle dans laquelle la conjoncture difficile nous presse d'intervenir auprés du FMI, Mr Mzali jugeait que l'octroi de ce prêt n'était pas nécessaire au vu de la conjoncture de l'époque et ce malgré les demandes pressantes du FMI pour qui la Tunisie était considérée largement crédible pour un prêt encore plus important que celui-ci. En effet, la Tunisie en ce temps là, en plein développement et croissance avec un surplus de projets en chantiers, ne nécessitait pas, d'après lui, de prêt institutionnel à l’époque, des prêt d'ajustement classiques ponctuels étaient suffisants. Mais la cabale politique était déjà en marche fin 1986 pour une grande tromperie des tunisiens et du pays qui devait durer de longues années avec son lot d'inégalité sociale criante, de déliquescence des valeurs, de manipulation, bref tous les ingrédients d'un état mafieux. Vous connaissez tous la suite et nous en payons encore les conséquences.
Ceci dit, ce prêt actuel du FMI vient à point pour aider la Tunisie à traverser cette période de tempête provisoire sachant qu'elle a tout pour réussir sa démocratie dans les meilleurs délais, j'en reste convaincu.

J'ai tenu à écrire ce témoignage en hommage à un grand patriote qui a servi longuement et loyalement son pays aux cotés du leader Habib Bourguiba. Sa trace, il l'a laissé à travers les multiples réalisations sociales, éducatives, économiques, politiques et sportives qui portent toujours son empreinte. C'est ainsi que l'on juge le passage d'un homme politique. Comme aujourd'hui dans nos sociétés, les médiocres cherchent vainement à s'imposer sur les meilleurs, le mal veut prendre le dessus sur le bien. C'est ainsi qu'ils avaient cherché désespérément à le salir parce qu'il était propre et n'était esclave d'aucun lobby malfaisant. Mais jusqu'au bout, Mohamed Mzali est resté debout.