Source : Tunis, 13 juin (Xinhua) - - Suite aux actes de
violences survenus ces deux derniers jours dans certaines régions de la
Tunisie, les trois présidents de la République, du gouvernement et de la
Constituante ont appelé mercredi les Tunisiens, partis politiques,
organisations et syndicats à "resserrer les rangs et à ouvrir les canaux
de dialogue afin de faire face aux dangers dans l’intérêt du pays".
"Les trois présidences insistent sur la nécessité de
déjouer les plans des provocateurs et des extrémistes et de vaincre définitivement
les spectres de l’ ancien régime par la voie de l’ unité et de la
solidarité", a indiqué le porte-parole officiel de la Présidence de la
République M. Adnen Manser dans une déclaration rendue publique mercredi.
Considérant qu’ elle "ne procède pas à la liberté d’
opinion et d’ expression", les trois présidents ont dénoncé l’ atteinte au
sacré qui "vise à provoquer et à semer le discorde ainsi qu’ à profiter d’
une situation sensible pour nourrir les tensions", a ajouté M. Manser.
D’ un autre côté, les trois présidents ont insisté que
"ces provocations, qui portent préjudice à l’ unité nationale, sont
commises par des parties qualifiées de groupes extrémistes qui menacent
désormais les libertés, s’ arrogent le droit de se substituer aux institutions
d’ Etat et tentent de mettre sous leur coupe les lieux de culte", toujours
selon la déclaration.
"Qu’ elles soient physiques ou par la terreur, les
violences commises par ces groupes exigent de s’ y opposer par tous les moyens
légaux", a averti le porte-parole de la Présidence dans sa déclaration.
"Ces groupes extrémistes, a-t-il ajouté, sont infiltrés par des criminels
financés par des personnes qui redoutent la reddition des comptes et l’
application de la loi".
D’ après la déclaration, les soupçons tournent autour des
"spectres du régime déchu qui tentent à perturber le pouvoir, de semer la
terreur parmi les citoyens et de mettre en échec le processus de la
transition".
Le Chef d’ Etat tunisien Moncef Marzouki, le chef du
gouvernement Hamadi Jebali ainsi que le président de la Constituante Mustapha
Ben Jaafar ont également rendu hommage aux institutions militaire et
sécuritaire "qui font face aux troubles et aux violences quelles qu’ en
soit l’ origine dans le respect de la loi et des valeurs républicaines".
Admettant que ces événements surviennent à un moment où la
Tunisie "avance à pas sûrs vers l’écriture de sa nouvelle Constitution et l’édification
de ses institutions constitutionnelles", les trois présidents ont exprimé
leur regret quant au déroulement de ces actes en période d’ examen du
baccalauréat et "à l’ heure où les pays enregistre des indicateurs
économiques positifs et des saisons agricole et touristique prometteuses".
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