L’étape actuelle : une condition fondamentale de la construction
démocratique durable
Les partis de la troïka affirment dans un communiqué commun
"leur total engagement en faveur de la déclaration du 18 octobre, leur
attachement aux fondements de la République civile, au principe d’alternance
pacifique au pouvoir, et à la préservation des acquis réalisés depuis
l’indépendance du pays, notamment le code du statut personnel".
Ils considèrent que "la coalition constitue, en cette
période constitutive démocratique, le prolongement naturel de l’esprit ayant
conduit l’expérience du 18 octobre, celui qui lui a permis de continuer et de
résister"." Avec la même volonté ayant caractérisé la période
précédente, nous regardons l’étape actuelle avec le même esprit consensuel, que
nous considérons comme une condition fondamentale de la construction
démocratique durable, a fortiori que la coalition tripartite est constituée sur
une légitimité électorale sans précédent dans l’histoire du pays. C’est dans ce
cadre que s’inscrit notre initiative lancée le 13 octobre dernier, en vue
d'enraciner cette coalition, et d’inciter vers l’établissement d’un calendrier
politique, et ses mécanismes nécessaires, pour faciliter et accélérer cette période transitoire en vue de
passer vers la période de stabilité démocratique".
"Avec ce même esprit consensuel, cette initiative a été
posée, en tant que suggestions ouvertes devant les forces vives afin qu’elles
interagissent à son sujet, dans le but d’élargir la concorde et la convergence
et rassurer notre peuple".
L’initiative de l’Union générale des travailleurs
tunisiens (UGTT)
Les partis de la troïka considèrent l’initiative de l’Union
générale des travailleurs tunisiens (UGTT) comme "une expression du
dynamisme de la société civile, que nous valorisons tout autant que la
propension des Tunisiens vers le consensus et la facilitation de la transition
démocratique, selon les règles de préservation de la paix civile et de la stabilité
politique, comme attribut principal de la construction démocratique".
Calendrier électoral
Les trois partis au pouvoir affirment leur "convergence
avec l’ensemble des suggestions appelant à trouver les conditions idéales pour
un calendrier électoral, soit pour ce qui est de la date ou de l’organisation
des élections législatives et présidentielles, selon les possibilités du
calendrier de rédaction et de discussion de la constitution, tout s’en tenant
au principe d’accélération des élections".
Les partis de la coalition se disent "soucieux de hâter
la tenue des élections, et de dépasser cette période transitoire en vue de
construire des institutions pérennes, et de se consacrer à la concrétisation
des objectifs de la révolution, notamment l’emploi et le développement".
"C’est dans ce cadre que s’inscrit la proposition de la coalition
d’organiser les prochaines élections présidentielles et législatives le 23 juin
2013, que nous présentons comme un point de départ de discussion et de
concertation avec les parties du dialogue national. Notre accord sur le régime
politique mixte ou le président de la République est élu au suffrage direct par
le peuple, qui garantit l’équilibre entre les pouvoirs, et au sein du pouvoir
exécutif, illustre notre volonté sérieuse de faciliter cette accélération".
L’instance supérieure indépendante des élections
Ennahdha, le CPR et Ettakatol affirment leur souci "de
garantir toutes les conditions et les mécanismes nécessaires en vue de mettre
en place l’instance supérieure indépendante des élections, ainsi que la
candidature de son président".
L’instance supérieure indépendante des médias
audio-visuel
Ils affirment œuvrer à l’activation du décret-loi 116 pour
la création d’une instance supérieure indépendante des médias audio-visuel, et
à effectuer les procédures réglementaires nécessaires à l’activation du
décret-loi n’o 115.
L’instance provisoire de la magistrature
"Nous soulignons avec le même sérieux notre décision
d’aller de l’avant pour discuter et reformuler notre suggestion du projet de l’instance
provisoire de la magistrature, qui a constitué un axe central des
discussions et des concertations en cours depuis des semaines".
La date du 23 octobre : anniversaire dans la
concorde et la paix civile
"Nous considérons au sein de la coalition que notre
initiative, tout autant que les autres tentatives de consensus convergent vers
l’apaisement, et favorisent un climat approprié au dialogue et au rapprochement des points de vue".
Pour la troïka, "la date du 23 octobre est une occasion nationale ayant
construit la légitimité démocratique et est un symbole de concrétisation de la
volonté populaire libre. Nous appelons notre peuple, avec toutes ses forces
vives à célébrer cet anniversaire dans la concorde et la paix civile".
L’anniversaire du 18 octobre 2005
Les partis de la troïka reviennent en préambule sur
l’anniversaire du 18 octobre 2005, qui correspond avec "la grève de la
faim de militants tunisiens, et qui a constitué un tournant dans l’histoire de
la lutte de l’opposition tunisienne contre le régime de Ben Ali".
"Si les forces politiques sérieuses et militantes ont
été jusqu’alors effritées et tributaires des calculs idéologiques, que le
régime a utilisés à l’époque pour consacrer le despotisme, cette date a
constitué la quintessence des expériences accumulées ayant prouvé qu’affronter
la dictature et tendre vers la construction de la démocratie ne sont pas
possibles sans l’unification des forces de l’opposition effective et sérieuse,
quels qu’en soient les référentiels".
Communiqué conjoint signé par
- Tarek Kahloui pour le CPR,
-
- Nasreddine Arbaoui, pour Ennahdha
- Mohamed Bennour pour Ettakatol.
Source :
http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie-la-troika-affirme-son-attachement-a-lesprit-du-18-octobre/id-menu-958.html