vendredi 6 mai 2011

Tunisie : L’appel républicain condamne fermement le retour du bâton contre des manifestations pacifiques. 1 mort et plusieurs blessés. (Communiqué N° 7)


Vendredi 6 mai sera une journée noire dans l’histoire de la Tunisie révolutionnaire. Toute la panoplie antiterroriste a été utilisée contre des citoyens et journalistes pacifiques.
Cagoules, blindé léger, chiens, motos, barres de fer, gazs lacrymogènes, matraques, bâtons, coups de poing, coups de pieds, journalistes poursuivis jusque devant le siège de leur agence, appareils et ordinateurs confisqués.
Une manifestation pacifique de contestation contre l’opacité gouvernementale sauvagement réprimée par les forces de l’ordre.
Chassez le naturel, il revient au galop. Les anciens réflexes sont de retour.
Les analystes politiques qui avaient remarqué  la passivité policière édifiante lors des fuites organisées dans plusieurs prisons du pays ces tous derniers jours ou lors des violences dans les stades et certains établissements privés de fonctionnement normal en sont pour leur frais. Le zèle de la police, c’est pour le petit peuple qui manifeste pacifiquement, pas pour les malfrats, les miliciens du désordre et les criminels qui courent toujours.
Loin de faire porter le chapeau à la police qui fonctionne sous ordres, l’Appel Républicain appelle le gouvernement de Béji Caïd Essebssi à la clarification et à diligenter deux enquêtes, l’une gouvernementale, l’autre indépendante coordonnée par une commission de juges pour connaître les motivations des donneurs d’ordre et les raisons de la violence de cette répression policière aveugle à l'égard d'une manifestation pacifique.
Le chemin de la réhabilitation de notre police si nécessaire et souhaité en cette transition passe par là.
L’Appel Républicain s’étonne par ailleurs du silence inquiétant de certains partis face à cette grave dérive antidémocratique du 6 mai 2011.
Les extrêmes appellent les extrêmes. Ce genre de réaction disproportionnée et du deux poids deux mesures ne peut qu’amplifier le sentiment d’opacité exprimé par l’opinion et les manifestants de vendredi.
Le chemin de la confiance ne peut être que dans la transparence.

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