Une transition entachée d’opacité peut t'elle construire une démocratie transparente ?
La période de transition démocratique post révolutionnaire constitue une étape incontournable et fondamentale précédant la mise en place d’un régime effectivement démocratique représentant la souveraineté du peuple.
Nous devons la réussir coûte que coûte.
Nous devons la réussir coûte que coûte.
En attendant, les tunisiens ont assisté à une transition entachée d’une grande opacité judiciaire, d’irrégularités légales, de passe-droits antidémocratiques visant à aménager un échiquier politique sur mesure ( extrême droite et centre progouvernemental) mais aussi, encore plus grave, à préserver les intérêts de la mafia politico financière Ben Aliste, véritable gouvernement bis occulte qui dirige encore dans l’ombre et tire les ficelles à travers différents cabinets ministériels et officines...
La gouvernance actuelle a failli quand à la gestion de cette importante étape.Elle assumera la lourde responsabilité d'avoir handicapé le processus révolutionnaire devant l'histoire.
Son objectif perçu par tous les observateurs a été de gagner du temps afin de préserver ses intérêts et ceux des donneurs d'ordre.
Sur cette base, le Tunisie risque de se retrouver le jour des élections non pas avec une nouvelle souveraineté du peuple mais avec celle de la gangrène politicofinanciere contre révolutionnaire encore présente dans tous les rouages du système et qui avait mis le pays à genoux et qui risque de ne pas le relever. Le gouvernement actuel et les partis qui soutiennent cette mise en scène assumeront leur responsabilité en cas d'échec. Et dans ce cas d'école, les indicateurs ne sont pas au vert...
Sur cette base, le Tunisie risque de se retrouver le jour des élections non pas avec une nouvelle souveraineté du peuple mais avec celle de la gangrène politicofinanciere contre révolutionnaire encore présente dans tous les rouages du système et qui avait mis le pays à genoux et qui risque de ne pas le relever. Le gouvernement actuel et les partis qui soutiennent cette mise en scène assumeront leur responsabilité en cas d'échec. Et dans ce cas d'école, les indicateurs ne sont pas au vert...
L’on s’interroge alors, à juste titre, sur la volonté réelle du gouvernement dont la démarche intellectuelle n'a pas saisie qu'en démocratie, « la Mercedes et la Brouette de légumes sont égaux en droits et en devoirs ».
La démocratie malmenée mais un peuple vigilant
Malgré ce déficit de valeurs relevé ça et là, l’omniprésence de pratiques policières inacceptables condamnées encore tout récemment par des instances onusiennes, malgré la réalité de ces forces d’inertie des gouvernants qui inquiètent nos amis, voilà, malgré tout, un point positif, le peuple tunisien a su imposer courageusement une certaine liberté de contestation et d’alertes jetant les bases positives de l’apprentissage et de la formation démocratiques concentrant le débat contradictoire avec la dénonciation des dérives gouvernementales..
Des hommes et des femmes nouveaux apparaissent sur la scène politique, d’autres sont encore empêchés ou muselés, la sélection est en train de se faire au fur et à mesure mais elle n’est encore qu’à ses débuts et c’est souvent les mêmes têtes de l’élite Benaliste qui sont remis en selle par on ne sait quel saint esprit.
Le gouvernement a souvent failli avec une justice peu efficace, qui tarde et des droits de l’homme encore bafoués.
Alors les tunisiennes et les tunisiens sont en droit de se poser des questions :
- Comment peux t’on construire une démocratie transparente à la suite d’une transition opaque ?
- Comment peux t’on avoir de élections libres et démocratiques si toutes les conditions matérielles et humaines ne sont pas remplies ? même si, les bureaux de vote ne seraient plus dépendants d’un ministère de l’intérieur naturellement aux ordres non pas d’une gouvernance post révolutionnaire authentique mais de gouvernants apeurés eux même, en partie aux ordres d’officines occultes mafio-dépendantes ?.
- Comment peux t’on avoir des élections libres si les chances entre les différents challengers ne sont pas équitablement répartis et qu’un certain nombre d’entre eux, nouveaux ( ils se reconnaîtront) sont favorisés et issus eux même de ces officines quasimafieuses alors que d’autres sont volontairement empêchés ou retardés de visas. ?
Pour le report de la date du 24 juillet 2011.
De ce fait, l’Appel républicain
- salue la création de l’Instance supérieure indépendante des élections en tant qu’organe de réflexion, de propositions, de coordination et de contrôle.
- partage le point de vue de Kamel Jendoubi, président de cette instance en ce qui concerne l’impératif de disposer de cette structure indépendante par rapport à l’administration publique sur les plans administratif, financier en particulier et accessoirement sur le plan technique ( tous les moyens techniques locaux pouvant être sollicités par l’instance dans un but d’efficacité et de rentabilité financière)
- appelle à prendre toutes les mesures pour la consolidation de cette période transitoire incontournable et l’élimination de toutes formes d’opacité avant de passer aux urnes. Seule la transparence exigée ramènera la confiance et la croissance. Tout le reste suit..
- appelle à une réflexion supplémentaire quand à la recherche de stratégies possibles à l'exemple egyptien+++++ menant, en premier lieu, à un référendum pour une nouvelle constitution et plus tard quand les conditions seront requises, à des élections présidentielles et législatives au suffrage universel court- circuitant les complications techniques, humaines et de calendrier se rapportant à l’élection d’une assemblée constituante chargée elle même de choisir au nom du peuple son prochain nouveau gouvernement et président transitoires. Contrairement aux apparences, ce temps de réflexion pourrait être à l’origine d’un gain de temps, d’efficacité et de moyens.
- soutient la proposition pragmatique de report de la date du 24 juillet 2011.
- dénonce l’individualisme et l’opportunisme de l’attitude négative d’Ennahdha et du PDP vis à vis de ce report, eux mêmes principaux bénéficiaires du soutien et de l’appui gouvernemental pour des raisons de calculs stratégiques occultes mais bien compris de beaucoup de tunisiens et politologues.
- invite le CPR et son chef Moncef Marzouki dont nous connaissions la transparence à expliciter davantage leur position à ce sujet ou à la revoir.
L’appel Républicain poursuivra sa vigilance et sa dénonciation de toute opacité gouvernementale ou de toutes formes de violations des principes démocratiques et de la souveraineté populaire d’où qu’elles viennent.
Les valeurs d’abord, le reste suit...
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