Source : http://www.leaders.com.tn/article/20-mars-bourguiba-celebre-a-paris-occulte-a-tunis?id=11063
On remarquait parmi les présents,
Jean Daniel, Taher Belkhoja, Mustapha Masmoudi, des élus de la
municipalité de Monastir et un grand nombre de figures
tunisiennes parmi les compagnons de Bourguiba, des jeunes de la
communauté tunisienne en France ainsi que des amis français.
La présence, officielle, mais
aussi chargée d’implication personnelle, d’Aziz Krichen,
ministre-conseiller politique du Président de la République,
ne pouvait passer inaperçue. Bien qu’il était mandaté
par Moncef Marzouki, il voulait sans doute, au-delà de
l’hommage officiel à rendre, accomplir un devoir de
considération au « Combattant suprême ».
Très jeune, Krichen avait fait partie des premiers étudiants
perspectivistes arrêtés sous Bourguiba, en 1966 et
envoyés en prison. Ce fut pour lui, comme pour beaucoup
d’autres militants de gauche, le point de départ d’une
lutte continue jusqu’à la révolution, avec son lot
d'emprisonnement, de privations de droits et d’exil, (dans son cas
pendant 16 ans en France). Revoir cet opposant à Bourguiba qui
enflammait jadis à Paris-même, la Cité
Internationale, Boulevard Jourdan, la Mutualité et autres
espaces de militantisme, applaudir, 40 ans après, le
dévoilement du buste de celui qu’il dénonçait
de toutes ses forces, était hautement symbolique.
Un nouveau musée Bourguiba,
bientôt à Skanes Monastir
Cette reconnaissance quasi-unanime des
Tunisiens du combat de Bourguiba et de son œuvre s’impose en
réponse forte à ceux qui veulent aujourd’hui
l’occulter, sinon, renier et décrier. La célébration
le 6 avril prochain, du 13ème anniversaire de la disparition
du fondateur et premier président de la République
tunisienne, sera sans doute une nouvelle occasion pour témoigner
de l’attachement des Tunisiens aux valeurs de modernité et
d’ouverture, sans cesse prônées par Bourguiba.
Conscient de cet attachement, Marzouki
a tenu à aménager, dans l’ancien palais présidentiel
de Skanès qui menaçait ruine, un musée dédié
à Bourguiba. Conçu en « projet institutionnel de
préservation de la mémoire nationale», il
comprend également un centre de documentation pour les études
bourguibiennes, enrichi notamment par le fonds documentaire retrouvé
dans les caves du palais de Carthage ainsi qu’un espace dédié
aux conférences.
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