dimanche 18 novembre 2012

Rafaat Mrad Dali : « malgré ses difficultés de démarrage, la justice transitionnelle d’aujourd’hui, accompagnée de cette liberté de parole, n’est plus celle du « silence des cimetières d’hier ».



Mots clés : salafistes grévistes de la faim- justice transitionnelle - Mohammed Bakhti - Béchir el Golli - Cherif Jebali - CPR - Samia Abbou - Noureddine Bhiri
Commentaire de RMD A la suite d’un article analysant les réactions suite au décès de deux jeune salafistes tunisiens en grève de la faim et publié sur le net
Une nuance de taille pour 2 grandes souffrances évoquées dans cet article.


Pour que les choses soient claires sur la forme et le fond : une agression (celle de madame Cherif Jebali, l’avocat), elle l’a subie, impuissante, par le fait de mains criminelles.
Une grève de la faim, on la décide par soi même et en toute conscience quel que soit le lieu.
Il est difficile de comparer ces 2 situations douloureuses et injustes à bien d’égards..
Dans le premier cas, on condamne fermement ( le CPR et Madame Samia Abbou ont bien raison de condamner l’agression de MMme Jebali et de prendre courageusement sa défense).
Dans le second cas, on ne peut que souffrir pour la mort de 2 tunisiens en souffrance, feu Mohammed Bakhti et feu Béchir el Golli en cours d’instruction, prier pour eux (paix à leurs âmes) et, pour éliminer tout doute, demander à la justice de faire la lumière sur les circonstances de leurs grèves de la faim (mesures de dissuasion), de leurs décès et les faits présumés qui leurs étaient reprochés. Nul n’est au dessus de la loi et le ministre Noureddine Bhiri, dont la mission est plus que difficile, doit y veiller. Il s'y est engagé ainsi que le président Moncef Marzouki dans sa dernière déclaration.
Oui la justice vaincra et on saura, nous l’espérons tous,  plus sur toutes les affaires en cours y compris celle de l’affaire de Soliman (dans laquelle Bakhti avait été injustement ou justement condamné) instruite par la justice criminelle de l’ex régime et véhiculée à l’opinion publique par les médias aux ordres tous concentrés comme un seul homme sur la version officielle dictée de l’époque.
Nous avons, de plus, la chance de pouvoir échanger nos avis contradictoires sans avoir à chuchoter ou à avoir un torticolis chronique à force de se retourner.
En conclusion, je fais un appel à tous les jeunes tunisiens grévistes de la faim pour leur demander d’arrêter cette automutilation improductive et contraire aux principes et traditions de l’islam car si elle évolue en suicide, elle devient hautement condamnable de ce fait. Vous êtes en droit de vous exprimer et vous défendre sans violences face à toute injustice supposée ou présumée à votre égard et sachez aussi que, malgré ses difficultés de démarrage, la justice transitionnelle d’aujourd’hui, accompagnée de cette liberté de parole, n’est plus celle du « silence des cimetières d’hier ».
 
رفعت مراد الدالي

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