samedi 1 décembre 2012

Tunisie : Rafaat Mrad Dali : « sur fond de revendications sociales légitimes à Siliana et ailleurs, c’est la lutte sans merci, pour le pouvoir, qui prend forme face à l’horizon des prochaines échéances électorales ».



رفعت مراد الدالي
Le peuple, exaspéré, est pris en otage dans la course folle des ambitions partisanes sur fond de sordides manipulations de déstabilisation. A Siliana où le calme est enfin revenu, il a salué vivement l’entrée rassurante dans la ville, des blindés de la garde nationale et de l’armée. La vue des postes de police et bâtiments publics incendiés, ne réjouit pas le passant qui s'interroge sur ses dépassements.

La vraie bataille est sur un tout autre terrain. Tous les coups sont permis, moyens financiers douteux compris (certains milieux bien informés en connaissent l'origine), pour une stratégie scientifiquement ficelée de manipulation généralisée de la violence verbale sur les réseaux, les médias, les commissions d'une part et physique en marge des manifestations pacifiques autorisées d'autre part.
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En face, à coté des réels opposants référents et constructifs,  hélas peu sollicités, des pseudo élites d’opposition politiques, ambitieuses sans limites, globalement inexpérimentées, surmenées nerveusement ont volontairement perdu les fils directeurs de l’essentiel pour cacophoner sur le « secondaire ». Et pourtant, dite en toute honnêteté, la liberté d'expression n'a jamais été aussi facilitée dans l'histoire du pays qu'en cette mandature. Ces "élites dites politiques", vous les entendrez exceptionnellement s’exprimer sur les enjeux fondamentaux, ceux de la croissance économique, de la compétitivité des entreprises, de la stabilité budgétaire, de l’encouragement aux investissements productifs, de la modernisation de la justice et des administrations, de la lutte contre la corruption, des réformes des universités, de la mobilisation de la jeunesse et des associations dans des actions de solidarité..etc. Ils se permettent même de critiquer violemment et d'insulter sans gêne tous les alliés historiques de la Tunisie sous prétexte de « non acceptation d’allégeance » confondue allègrement avec partenariat économique» mais dans le but savamment tracé d’isolement du pays.
Hier, c’était le concentré sur les salafistes, actuellement  muets, que l’on accusait à boulets rouges d’être à l’origine de tous les maux de la société et de toutes les violences (leurs chefs et lieutenants sont en prison en attendant le verdict de la justice), aujourd’hui c’est le manque (réel) de moyens financiers dans les régions pour « comprendre » les violences des uns, demain quels autres boucs émissaires…pour lancer d’autres opérations de casse de biens publics ou privés avec les confrontations d’usage assaillants-police...

De l’autre coté, un gouvernement de ministres et conseillers effectivement pléthorique qui tente globalement et non sans difficultés à restaurer la sécurité et à moderniser la justice face à la force mafieuse et les ficelles des corrupteurs et contre-révolutionnaires encore puissants, soutenus de l’extérieur (par les régimes et lobbies refusant le risque de contagion des printemps arabes) et qui souhaitent clairement, dans leur logique,  l’échec de toute stabilité et de tout développement qu’il soit économique, financier, social ou culturel. C’est, sans ménagement et en clair le « ôte toi que je m’y mette ».

Oui le discours du président Moncef Marzouki tente de calmer le jeu mais.... propose une batterie de traitements ...palliatifs dont certains mériteraient d'être mieux clarifiés. Encore faut-il  que la gouvernance garde son sang froid et que, tout en respectant scrupuleusement les libertés démocratiques, elle réagisse avec calme et détermination à la fois, par la prévention parallelement à l'action efficace face à toutes ces forces puissantes d’inertie et de blocage, pas toutes sans arrière-pensées. Certes, l’exercice n’est pas facile mais c’est ainsi que l’on évalue la qualité et la capacité d’une gouvernance. Peux t’on imaginer un cheminement positif de développement ou de démocratie sans la restauration de la sécurité et de la justice ? 
Oui, l’ANC doit impérativement accélérer ses travaux mais dans ce contexte d’offensives contre-sécuritaires, il serait utile de savoir par quel coup de baguette magique, on pourrait voir enfin s’organiser convenablement des élections transparentes et sans fautes d’ici la fin de l’été. Peux t’on imaginer que les contre-révolutionnaires et leurs alliés de conjoncture, aux aguets, aient la patience et la volonté de jouer le jeu démocratique et d’attendre d’ici les élections sans renverser la donne ?
Ceci dit, peut-on citer un exemple de transition démocratique paisible et sereine ? 
Une note positive au final :  la Tunisie, contre vents et marées s'en sortira convenablement sans aucun doute, tant que les voix du peuple ne sont pas étouffées et résonnent à plein poumon, sans violences, dans le respect de chacun.
 
 رفعت مراد الدالي
في خلفية المطالب الإجتماعية المشروعة في سليانة و أماكن أخرى, هنك صراع عنيف عل السلطة يتشكل أمام أفاق
 الانتخابات المقبلة

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