Depuis son installation à ce jour, la
gouvernance Essid semble donner de la bonne volonté dans la
prise en charge du mal.
Un constat : le contentieux économique, sécuritaire, juridique, administratif et de valeurs, hérité de l'ex dictature s'est poursuivi et aggravé depuis le 14 janvier, date du soulèvement contre l'ex dictateur. Normal car toute post- révolution est ralentie par les forces contre- révolutionnaires et les mafias locales qui ne peuvent se plier à la loi du jour au lendemain. C'est ce que l'on appelle la fièvre post- révolutionnaire.
Un constat : le contentieux économique, sécuritaire, juridique, administratif et de valeurs, hérité de l'ex dictature s'est poursuivi et aggravé depuis le 14 janvier, date du soulèvement contre l'ex dictateur. Normal car toute post- révolution est ralentie par les forces contre- révolutionnaires et les mafias locales qui ne peuvent se plier à la loi du jour au lendemain. C'est ce que l'on appelle la fièvre post- révolutionnaire.
Dans ce contexte de
sequelles physiologiques et malgré les avertissements répétés,
gouvernances et oppositions post- révolutionnaires ont, dans
le jeu de la soif du pouvoir et des égos aveugles, joué
le pourrissement ( hantise sécuritaire au quotidien, montagnes
de poubelles, incitation à la haine et à la division
entre les Tunisiens, débats et conflits religieux entretenus,
puérils et improductifs, l'argent opaque roi et la corruption
persistante dans tous les rouages) au dépens de l'intérêt
général. Les dégâts sont là et
l'héritage miné aussi pour la gouvernance actuelle,
elle même issue, à travers l'urne, de cette fermentation
indigeste. Cette malheureuse mauvaise gestion du politique avait valu à
la Tunisie l"éloignement d'un véritable plan
Marshall qui aurait été exceptionnellement accordé
à l'exemple Tunisien par nos partenaires occidentaux, le FMI
et la banque mondiale.Le feu vert a viré à l'orange.
Ces toutes dernières
semaines, des frémissements positifs sont perçus ça
et là de la part du gouvernement : contacts multiples sur le
terrain avec la population, changements à la tête de
certaines administrations sensibles ou défaillantes, réduction
du discours « langue de bois » et du « bla
bla bla »..etc, en sachant que, pour rattraper le retard
accumulé, la confiance à venir passe par des actes
concrets, forts et rapides.
60 % de notre économie
dépend de l'extérieur. Les soutiens à la Tunisie
seront fonction de cette confiance à ramener et qui reste
tributaire de l' impérieuse nécessité de
reformer les structures malades afin de les oxygéner davantage
( l'énorme chantier de l'administration en général,
la justice, l'éducation, la santé, les banques, les
finances et la fiscalité etc).
Il n'est pas un secret de
polichinelle quand aux attaches de Barack Obama à la
Tunisie où il compte des amis fidèles partageant les
idéaux de tolérance, de justice sociale et de lutte
contre tous les "apartheids". Le dernier message vidéo
du président Barack Obama, en marge de la Conférence
sur l’investissement et l'entreprenariat, (qui s’est tenue jeudi
5 mars 2015 à Tunis), reflète cette démarche
d'encouragement à l'effort de nos partenaires historiques dans
la transparence et la justice sociale.
La
Tunisie, malgré les méfaits persistants de la
corruption et de la violence, est passé par des étapes
positives vers la voie de la démocratisation qui va de pair
avec toute réussite économique et de politique
d'emplois.
Barack Obama : « Il
y a un peu plus de quatre années, un Tunisien, un vendeur de
fruits, a pris une décision
courageuse contre le manque d'opportunités et la
corruption à l’origine d’humiliation au
quotidien »
« vous avancez
vers une transition démocratique historique. Vous vous êtes
rassemblés dans un esprit de compromis et de consensus.
Vous avez forgé une nouvelle constitution, vous avez
organisé des élections libres et équitables et,
vous avez formé un gouvernement inclusif »
«le progrès
démocratique de la Tunisie et son progrès économique
vont de pair. «
«lorsque l’état
de droit et la transparence permettent aux entreprises d’évoluer
selon les mêmes règles, c’est là que le
commerce et l'investissement s’épanouissent ».
« Tant que vous
vous ouvrez à la démocratie, la prospérité
et la dignité que vous méritez, vous allez continuer à
avoir en les États-Unis d'Amérique un grand ami
et partenaire. »
Ainsi donc, le préjugé
favorable se pointe à l'horizon (nous avions dit qu'il ne sera
largement établi qu'une fois la vérité retrouvée
quand aux assassins et commanditaires de Chokri Belaid et de Mohamed
Brahmi). Pourquoi ? Parce que quand la justice fonctionne et se
porte bien, tout le reste se porte mieux.
Béji Caid Essebssi et son gouvernement ont le devoir de s' atteler à cette tâche en gouvernant réellement et en assumant, même dans la douleur, les reformes structurelles nécessaires pour faire rebondir la machine et ramener la confiance pour le bien de tous les tunisiens. Dans cette démarche, indépendamment de nos tendances politiques ou idéologiques, nous serons nombreux à leurs cotés. L'intérêt général passe avant toute autre considération.
Béji Caid Essebssi et son gouvernement ont le devoir de s' atteler à cette tâche en gouvernant réellement et en assumant, même dans la douleur, les reformes structurelles nécessaires pour faire rebondir la machine et ramener la confiance pour le bien de tous les tunisiens. Dans cette démarche, indépendamment de nos tendances politiques ou idéologiques, nous serons nombreux à leurs cotés. L'intérêt général passe avant toute autre considération.
Rafaat Mrad Dali